Dwaabala
« D’accord sur le fond. Pas sur l’évaluation des forces en présence, cependant. S’il y a effectivement une très faible minorité de
grands exploiteurs en France actuellement, il ne faut pas négliger l’importance
des couches sociales qui en sont matériellement solidaires, jusques et y
compris dans le prolétariat. »
Voici à méditer une approche
statistique de l’activité des personnes en France en 2008 il y a 5 ans :
« Selon
l’Insee, le nombre de personnes actives en France s’élevait, en 2008, à 28
millions. 25, 9 millions étaient en emploi et 2, 1 millions au chômage. 89,5 %
des travailleurs sont des salariés. L’immense majorité (86,8 %) dispose d’un
CDI. » (1)
Donc, en France, sur un
effectif global de 28 millions de personnes actives toutes catégories
confondues (Salariés et patrons), les 89,5% sont des salariés, c’est-à-dire
faisaient partie du prolétariat en 2008. Le reste, soit 10,5%, faisaient partie
des employeurs en y incluant même les petits artisans, c’est-à-dire
constituaient la bourgeoisie et la petite bourgeoisie. Si on tient compte de l’aggravation
de la crise économique depuis 2008, il faut revoir ces pourcentages en hausse pour
le prolétariat et en baisse pour la bourgeoisie et la petite bourgeoisie. On
voit donc que la bourgeoisie et « les couches
sociales qui lui sont matériellement solidaires » forment statistiquement une
très faible minorité. Voilà la réalité objective
des forces sociales en présence que j’ai voulu souligner.
Mais, sur le plan subjectif, c’est-à-dire sur le plan de
la conscience politique, le
prolétariat est ultra minoritaire voire inexistant. Le prolétariat est
totalement submergé et sévèrement encadré par les idéologies bourgeoises allant
de l’extrême gauche (anarchisme, trotskisme, humanisme, progressisme,
social-démocratisme) jusqu’à l’extrême droite (lepenisme) en passant par le
libéralisme. C’est peut-être ce qui vous a préoccupé.