L’anglais, comme le fut le latin au moyen âge puis le français pendant les siècles des lumières, est la langue internationale qu’il faut connaître si l’on veut faire partie de l’élite.
La langue de la culture dominante s’est toujours imposé aux élites, volontiers collaboratrices, dont le ralliement au plus fort est un réflexe de survie et une source d’enrichissement.
Historiquement, il s’en est fallu de très peu que cela soit le français, mais cela ne s’est pas fait. L’histoire n’étant pas figée, il est possible que dans un siècle ou deux, le chinois s’impose.
Il serait ridicule de se crisper sur la relégation de notre langue à un rang subalterne.
Le problème est que cette langue est très difficile à apprendre et à maîtriser. L’anglais ne se parle pas comme il s’écrit. Ce n’est pas un hasard si il y a plus de dyslexique dans les pays anglo saxon, qu’en Italie où l’on parle comme on écrit.
Si vos carrières universitaires et professionnelles dépendent de votre niveau d’anglais, vous devrez sacrifier un temps précieux pour progresser aux dépens d’autres activités.
Je parle ici en connaisseur car cela fait 40 ans que j’essaie de l’apprendre et mon niveau doit être celui d’un élève de 5ème. Par comparaison, en une année d’apprentissage de l’italien, j’ai acquis un niveau honorable.
Les autres avantages d’apprendre l’anglais sont de pouvoir communiquer plus facilement lors des déplacements à l’étranger, l’accès à une vaste culture ainsi qu’à une grande quantité d’informations non traduites en français.
Encourager et faciliter l’apprentissage de cette langue est donc un devoir du ministère de l’éducation nationale d’autant que le niveau d’anglais des étudiants est déjà un critère de sélection dans de nombreuses filières.
L’un des inconvénients est qu’en permettant que certains cours stratégiques soient dispensés en anglais, les réfractaires naturels à l’apprentissage de cette langue pour des raisons indépendantes de leur volonté , comme moi, soient exclus de certaines filières ou bloqués dans leur parcours universitaires et professionnels.
Il serait bien d’éviter qu’une langue étrangère soit un motif d’exclusion de français dans leur propre pays.