Justement, cela devrait vous interroger que l’on ne connaisse que son ouvrage de vulgarisation... (il n’est d’ailleurs pas clair à mon yeux cet ouvrage, je trouve cela très confus).
J’ai beaucoup mieux compris les principes de la relativité en lisant les notes de Poincaré réactualisées en langage moderne. La démonstration est de haute volée, donc il faut s’accrocher, mais Poincaré explique clairement les raisons qui guide sa démarche.
Einstein, lui, ne fait que poser en axiome la conclusion de la démonstration de Poincaré (constance et isotropie de la vitesse de la lumière, impossibilité de déterminer la position de la terre sur son orbite) : de fait, Einstein sait déjà que la conclusion fonctionne, puisque Poincaré l’a démontré juste avant...
Mais le défaut de poser ainsi une conclusion en axiome, c’est que cela ne fait pas sens d’une part (cela sort d’on ne sait où) et que cela revêt aussitôt un aspect dogmatique d’autre part : il est impossible de vérifier la démonstration d’un axiome, car l’axiome n’est pas destiné à être démontré, il est posé là, en principe intangible.
Bref, pour comprendre la relativité, il faut lire Poincaré, pas Einstein.
C’est chez Poincaré que tout est bien expliqué, car il y a la démonstration rigoureuse.
Par contre, chez Einstein, il n’y a rien à y comprendre, puisqu’il pose le tout en postulats.