donc dans le cas d’un hétéro qui a un enfant avec une femme , puis se marie avec une autre femme, il y a filliation .
SI c’est un homo qui a un enfant avec une femme , puis qu’il se marie avec un homme, il n’y a plus filliation ?
C’est pourtant très facile à comprendre.
Un enfant est toujours issu d’un homme et d’une femme. Sa construction personnelle se fera par rapport aux figures du père et de la mère dont il est issu. Si un des parent disparaît, l’enfant reste tout de même conscient que la figure parentale a existé, même si elle est absente. Il peut se construire en remplissant par l’imagination ou le souvenir la case manquante qui était dévolue au parent disparu. Si le parent est remplacé par une autre personne, alors celle-ci peut servir de figure parentale de substitution. Même si l’enfant sait qu’il n’a pas été engendré par le parent de substitution, il peut quand même accepter cette fiction qui lui permet de retrouver cette structure parentale qui lui permet de se construire.
Mais dans le cas où le parent de substitution n’est pas du même sexe que le parent disparu, est-ce que cette fiction est valable pour le psychisme de l’enfant ? Ceux qui pensent qu’un homme est différent d’une femme diront que non, mais ceux qui pensent que le genre n’est qu’une construction sociale diront que oui. Voilà pourquoi la question du mariage pour tous est consubstantielle à la théorie du gender. A la limite, on peut concevoir qu’un enfant soit élevé par deux personnes du même sexe, mais à condition qu’il soit bien clair, et officialisé, que l’enfant est élevé par papa/maman et le copain/copine de papa/maman, mais pas par deux papas ou par deux mamans. Or c’est cela que le mariage pour tous institue, et c’est la raison pour laquelle les opposants modérés à ce projet proposaient la mise en place d’un dispositif permettant l’adoption en-dehors du cadre du mariage. Mais ils n’ont pas été entendus.