Au sujet d’une marchandisation des utérus qui serait à craindre, d’un commerce qui serait abject, on se berlure honnêtement ou on nage en pleine hypocrisie, les sots noient le débat dans la perte des eaux...
C’est qu’à force de circonvolutions philosophiques en recherche du moindre argument qui ne passerait pas pour homophobe, on trouve n’importe quoi à redire, et redire encore.
Il y a belle lurette que les gens dépensent des fortunes pour AVOIR des gosses, ce qui accessoirement leur permet d’ETRE, qu’il s’agisse d’acheter des orphelins ou de se payer une insémination artificielle.
La marchandisation est partout à combattre, mais par une réflexion et une action politique globale, qui tendrait à en libérer l’Homme en général...
Or rien n’est moins gratuit qu’un enfant , surtout dans l’égoïste décision d’en devenir le parent, ce pari que j’ai moi aussi fait d’en être capable...
L’argument de son commerce relève de la tartufferie, involontaire pour ceux qui pensent préserver là un dernier ilot d’innocence, et bien sûr tartufferie coupable pour les homophobes qui feignent de s’ignorer.
Car enfin, tout ce bazar pour un mot ? c’est bien que « mariage » perdrait sa sémantique de reconnaissance sociale...
Le mariage vous posait respectable, et voilà qu’on dévalue, qu’on dévalorise, qu’on ouvre le club à tout le monde, quelle horreur que cet amalgame d’avec des « invertis » !
Les antis mariage-pour-tous affichent donc qu’ils sont : contre la Liberté des homos, contre l’égalité de leurs droits, et contre la Fraternité avec eux, un relent de travail-famille-patrie qui se plaint des lacrymogènes républicains...
Tiens je les arroserais de gaz hilarant moi, une sorte d’exorcisme...