Pour ceux qui font dans le simplisme, le réductionnisme et le manichéisme, la situation est plus complexe qu’on ne le pense
Un des meneurs arrêté était d’origine finlandaise, la configuration de l’immigration n’est pas de même nature que chez nous et il est connu que des quartiers comme Husby ont été laissé à l’abandon.
"...La question de l’intégration des immigrés est assez récente en Suède,
car longtemps les Suédois ont considéré que les étrangers qui venaient
en Suède n’y resteraient pas. La situation a changé depuis les années
1990, avec, notamment, les vagues d’immigration et de réfugiés venant de
différentes régions du monde : l’ex-Yougoslavie, l’Irak, plus récemment l’Afghanistan, la Somalie, la Syrie.
Pour donner
un exemple en terme de politique d’intégration, tous les étrangers
nouvellement arrivés en Suède bénéficient de cours gratuits de suédois
pendant un temps variable. Il y a donc de vrais efforts faits pour que
les étrangers participent activement à la vie du pays. Le problème
principal concerne l’accès des immigrés au marché du travail où là, il y
a une véritable barrière. La barre est placée très haut.
...Le nombre de jeunes de 20 à 25 ans qui ne travaillent pas ou
n’étudient pas à Stockholm est de 16 % environ, et de près de 30 % à
Husby. Il existe une vraie discrimination à l’embauche, connue et
dénoncée depuis très longtemps. De nombreuses enquêtes ont prouvé qu’à
CV égal, les Suédois à nom étranger n’étaient pas embauchés. Pourtant,
le patronat en Suède pousse à une immigration, et les partis de droite y
sont plutôt favorables.
C’est un des éléments du débat actuel, à savoir dans quelle mesure l’Etat et/ou la commune ont réduit leur présence dans certains quartiers, comme Husby. Il est admis que des services
de proximité ont été fermés ces dernières années, comme la poste, des
conseils communaux qui employaient plusieurs dizaines de personnes, des
centres d’accueil de jeunes qui ont été déplacés..."
D’autres voix disent qu’il existe malgré tout des tas de structure
d’accueil. Cela montre qu’il y a une méconnaissance sur le quotidien de
ces quartiers. Et on peut dire
aussi qu’en règle générale, depuis le début des années 1990, où la
Suède avait été frappée très durement par une crise économique et
financière, les communes ont vu leurs ressources se réduire...."(O.Truc)