L’ouverture de la langue française aux nouveaux mots et expressions a quelque chose à la fois d’affligeant et de déroutant.
Et d’un, le mariage « affligeant » - « déroutant » est des plus hasardeux, puisque le deuxième marque l’inaccoutumé, le très étonnant, ce qui laisse indécis/ hésitant/ interdit. Alors que le premier est nettement tranché sans aucune place, pas la moindre, au doute ou à l’indécision. L’opinion y est faite et elle est définitive… mariage quasi-impossible.
Et de deux, l’apparition d’un solécisme, un anglicisme en particulier est à examiner, mais celle plus générale d’un néologisme, n’est pas, ne peut pas être, systématiquement négative sauf à décider de figer une bonne fois pour toutes, une langue et donc à la condamner à mourir à terme, bref il aurait fallu dire quelque chose comme :
L’ouverture de la langue française à de nouveaux mots et expressions, relève PARFOIS DU déroutant VOIRE de l’affligeant.
Déroutant, parce que, trop souvent, ces incursions dans la langue française aboutissent, trop souvent,
Si souvent que ça ? Au point d’en être réduit à l’asséner pour convaincre ?
à l’adoption, par bien des gens,
Mais ça ne veut rien dire ça « bien des gens » on n’exprime pas la multitude - sauf à être ma concierge - par de si vagues assertions, j’aurais dit quelque chose comme « par de larges pans de la société, ou alors plus sobrement par « beaucoup de personnes »
à l’adoption, par bien des gens, des mots et des expressions d’origine contestable,
Hé non derechef,
à l’adoption, par bien des gens (à la rigueur hein), DE mots et D’expressions A L’origine contestable,
Ah oui au fait, ça veut dire quoi au juste, une origine contestable ?
qu’il faudrait, dès lors, adopter pour ne pas se faire affubler du qualificatif peu honorable de « has-been » (passé de mode).
Ouh-là,
Ne pas se faire affubler, disons plutôt ne pas se voir affubler
Quant à la phrase dans son entier :
Qu’il faudrait dès lors se résoudre à adopter, si l’on veut éviter de se voir affubler du qualificatif de ceci cela,
Qu’il faudrait dès lors se résoudre à adopter ou alors prendre le risque de se voir affubler du qualificatif de ceci cela,
Ainsi devrions-nous, selon Le Petit Robert 2014, nous convertir, sinon nous adapter, aux aberrations et à l’usage des vulgarités comme « bombasses », « cheloues », « texter », « kéké », « modeux », « clasher », « choupinet » et autres… « agender »,...
L’usage DE vulgarités TELLES « bombasses »
Ensuite vous appelez ça directement des vulgarités vous ?...
Ainsi seulement ce merveilleux code de communication pourra-t-il survivre au péril annoncé, si pas d’une disparition, en tout cas d’érosion
… heu … le « si pas d’une disparition » pique un peu, vous ne trouvez-pas ?
En parlant justement de la disparition, il est toujours utile de revenir et de s’interroger sur les foyers de nouveaux mots et expressions repris chaque année dans le dictionnaire. Des foyers qu’il est, d’emblée, difficile de juger tolérables ou pas.
Ah d’accord des « foyers » qui seraient « tolérables ou pas »
Et que dire des périphéries de nos villes où le français dépérit pour les uns, renaît pour les autres en s’adaptant à une diversité endémique ? Que dire davantage du français parlé dans les anciennes colonies et les territoires d’outre-mer où il a littéralement absorbé des mots et concepts locaux par lexiques entiers, pour ainsi dire, à l’insu de la métropole ?
Très drôle en effet, je me vois très bien en Algérie par exemple, veiller à tenir informée la … métropole, de toute liberté que je prendrais avec le Français
Au final, difficile de trancher la question de manière satisfaisante :
Au vu des réflexions très profondes que vous livrez, un peu oui que c’est difficile.
« En s’ouvrant aux influences d’ici et d’ailleurs, en cédant aux sirènes de la mode, le français s’enrichit-il utilement ou se dénature-t-il dangereusement ? »
pas mal les « influences d’ici »
Sinon ben c’était le chinimli imli en direct d’AV, merci de votre contribution, vous avez maintenant tout le loisir de réapprendre le Français à zéro, avant de prétendre dans une décennie ou deux, le « défendre » des influences néfastes « des périphéries de nos villes » mais plus généralement « d’ici et d’ailleurs »
30/05 21:39 - Filou49
Quel vieux débat ! Je suis linguiste et voudrais rappeler une phrase d’André MARTINET, (...)
30/05 15:28 - voxpopuli
Une langue est par essence quelque chose de vivant et le français n’échappe pas à cette (...)
30/05 14:12 - Citoyen85
Il ne faut pas tout confondre, un dictionnaire français se doit d’expliquer la plupart (...)
30/05 10:19 - MUSAVULI
30/05 09:49 - MUSAVULI
Constant Dalayreur, Il s’agit pour l’essentiel d’une différence de style. (...)
30/05 09:20 - Constant danslayreur
S : j’ai repris sans le souligner L’ouverture de la langue française à de nouveaux (...)
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