J’irai dans le sens de Serpico à ma manière.
Que dire d’une classe d’âge dont 80% sont bacheliers ? seraient-ils incapables d’enseigner et d’avoir un avis précis sur la façon d’enseigner leurs enfants et même largement d’y participer si seulement on prenait en compte quelques données nouvelles.
Evidemment ils ont entre 18-25 parfois plus et sont en grand nombre au chômage ce qui ne les incite pas malgré leur désir, à faire couple et avoir des enfants. C’est pourtant l’âge où ils seraient le plus dynamiques et le plus aptes à comprendre leurs enfants en bas âge.
Evidemment, cette classe d’âge 18-25 ans occupe mieux son temps à faire des études supérieures jamais complètement inutiles, justement pour enseigner et soutenir leurs enfants, elle occupe donc mieux son temps ainsi qu’enfermée pour moitié de sexe dans une caserne à troufions...Une part de ces 18-25 ans poursuit jusqu’en maîtrise pour pouvoir enseigner en école primaire, un peu plus, au collège. Ce qui l’éloigne encore un peu plus de sa propre expérience et lui donne un « statut » de diplômé et l’envie de se faire respecter non pas pour sa qualification pédagogique, mais pour ce qu’il est « un être qui sait ».
Les « réseaux d’échanges de savoirs et de création collective » - qui pour s’embourber avec la politique non imaginative de « ceux-qui-sont-au-pouvoir » ne leur donnant aucune chance de poursuivre leurs objectifs, encalminés dans le « retour à l’emploi », auraient du être des précurseurs de vrai retour du parent-groupe/enseignant.
En effet, les Réseaux ont été créés sur l’observation d’une enseignante d’école primaire selon laquelle en faisant de l’enfant en difficulté un enseignant, les résultats étaient spectaculaires. Preuve s’il en est que la confiance en soi qui vient avec l’explication - dont la compréhension avec nécessité de communiquer, une compétence partagée - est un préalable à l’acquisition de connaissances d’une part, et que d’autre part, ce pourraient bien être les enfants qui donnent aux parents et par extension, aux enseignants, leur force de « bon élève ».
Mère de 4 enfants, j’ai souvent dit que c’étaient mes enfants qui m’avaient éduquée et instruite. J’ai même été éberluée de constater avoir trouvé la méthode pour corriger - en quelques semaines - un défaut de prononciation d’un de mes enfants.
Enfin, imaginez un monde sans l’ENSEIGNEMENT PUBLIC / EDUCATION NATIONALE, ses lourdeurs administratives, des établissements coûteux, ses cantines ? mais simplement l’utilisation de lieux dédiés à la citoyenneté, de cantines éphémères - chacun étant censé savoir se nourrir avant tout - ses ateliers de couture mais également de jardinage collectif etc de comptabilité...proche de la vie, dans la vie.
Quelle économie ! justement de quoi diminuer le temps de travail pour que les parents s’occupent de leurs enfants.
De quoi juguler ce qu’un intervenant chez Taddéi hier appelait « le néo-étatisme » (communément appelé « le néo-libéralisme ») et suivre, enfin, un peu, les belles « directives » du Développement Durable.