Ce qui tue l’impôt c’est son manque de lisibilité :
-l’impôt rapportant le plus est la CSG avec environ 100 milliards de recettes. Cet impôt est en soi la flat tax dont rêve Spartacus.
-l’impôt sur le revenu qui rapporte 50 Mds€ chaque année ne suffit pas à payer les intérêts de la dette. Par ailleurs, ça ne représente que 5% du revenu disponible des ménages (1000 milliards d’euros).
-les niches fiscales grèvent les recettes de l’impôt sur le revenu et sapent sa progressivité. Les gens les plus enclins à utiliser ces niches fiscales sont ceux qui sont les plus avertis. L’impôt en devenant un domaine d’initiés (ou de personnes pouvant se payer des initiés) devient inégalitaire.
La TVA est proportionnelle au niveau de consommation des ménages. Or la part des revenus consacrés à la consommation est moindre chez les plus aisés que chez les plus modestes. Couplée à des impôts sur le revenu (IR, CSG) qui ne sont pas vraiment progressif, on réalise que l’imposition n’est pas du tout progressive mais est plus proche de la flat taxe vantée par l’auteur.
Une réforme fiscale juste serait de fusionner dans un premier temps l’IR et la CSG qui serait prélevés à la source et supprimer toutes les niches fiscales. Cette réforme aurait un intérêt en temps de crise : le passage d’un impôt différé à un impôt à la source exonèrerait les ménages de l’impôt sur le revenu de l’année précédent la mise en place du nouvel impôt sans aucun impact sur le déficit. Cela soutiendrait la consommation pour un certain temps.
Ensuite, réformer le système de prestations, d’allocations et subventions en mettant en place une administration centralisée qui enverrait un chèque unique (avec une fiche récapitulative, sorte de seconde fiche de paye).
Pour la TVA, il faudrait mettre en place une TVA à 0% pour les biens de consommation indispensables (en premier lieu la nourriture hors produits mauvais pour la santé), un taux intermédiaire à 10% et un autre à 20%. S’affranchir de Bruxelles et rajouter un taux à 40% pour les biens que l’on aura jugés socialement inutiles (produits de luxe, produits nuisibles pour la santé...)