Pour transposer pour l’autre sexe ce que viens de dire France :
" la femme qui ne veut pas de maternité doit prendre ses précautions et
mettre un préservatif ou se faire stériliser. C’est pourtant pas
compliqué !"
— > Ces propos seraient digne des anti-IVG . Je pense que la femme doit être libre de sa
destinée et refuser l’enfant non désiré, l’homme devrait pouvoir le
faire aussi.
Continuons de transposer ces propos à l’autre sexe :
"Supposons que la femme, pour obtenir un rapport sexuel, dise à
l’homme qu’elle ne veut pas d’ enfant et que de toute façon elle prend
la pilule , et que naïvement, il la croit : ensuite, trop facile, elle
crie à l’accident et décline toute
responsabilité !
C’est le même coup que les femmes font
souvent aux hommes : « je veux rester indépendante ! » et ensuite
« par ici la monnaie ! » C’est la même chanson depuis des millénaires ! "
— >Si vous estimez que cette transposition rend les propos
dégueulasses, je vous rassure, ils le sont aussi dans l’autre sens.
C’est
juste l’éclairage du cliché qui est modifié.
Mais cessons là la transposition et revenons à ces propos :
"Si l’homme a le droit de décliner toute responsabilité, alors la femme
peut être acculée à l’avortement contre son gré si elle n’a pas les
moyens d’élever son enfant"
—> En bref on déplace le « cout » de l’enfant de la mère vers le père
: c’est très moyenâgeux comme vision (ça sous entend que l’homme doit
être le chef de famille -dans le sens assumer seul la responsabilité de
la famille - et a pour devoir de ramener de l’argent à la maison) .
C’est d’autant plus grave si le père ne voulait pas de cet enfant et a été clair dès le début.
"On revient au moyen-âge, ou la fille-mère doit assumer seule l’éducation
de son enfant né hors mariage. Les hommes doivent assumer leurs actes"
— > En dehors du fait que la société actuelle n’a plus rien à voir
avec le moyen age au niveau des aides aux parents isolés , tout le problème est là : qui a induit l’autre en
erreur . Un homme qui a fait croire qu’il était prêt à assumer un
enfant en ne l’étant pas est un salaud. Une femme qui a fait croire
qu’elle ne voulait pas d’enfant alors qu’elle cherchait un géniteur
n’est pas mieux. En cas d’accident la femme à le droit de refuser
l’enfant à naitre mais pas l’homme , c’est cela qui n’est pas normal.
Enfin : " C’est l’intérêt de l’enfant que la loi doit d’abord protéger,
pas l’intérêt de l’homme ou même de la femme."
—>Bien que je sois d’accord
dans l’absolu avec cette phrase, je rappellerais que justement il a une
exception fondamental à ceci : L’avortement !
Or ce dont il est question ici c’est un droit d’avortement moral pour les hommes.