Sauf qu’, à l’époque il ne s’agissait déjà que de luttes entre dynasties pour assoir leur pouvoir et jouir des biens qui s’y rattachent (qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes), de pillages déguisés en guerres saintes...ou déjà des mercenaires............
La religion n’étant qu’un prétexte et elle l’est toujours
c’est à peu près l’essence de mon propos : le pragmatisme de Martel et sa relation à l’Eglise ou au Christianisme en témoignant côté Francs, côté Arabes, le principal propos de ces raids en Gaule était de canaliser les ardeurs des Berbères et neutraliser les tensions entre factions arabomusulmanes : les premiers (Berbères) allaient mener la plus grande révolte en Islam d’ici peu, dont la conséquence sera de poser les jalons de la future Reconquista en faisant éclater le fragile équilibre entre diverses factions en Espagne et en confirmant l’éclatement de l’empire arabomusulman, les seconds = factions dites « syriennes » et dites « yémenites » ne pouvaient pas se blairer et chacune chercher à marquer son territoire : ce qui à longue échéance, couplée avec les révoltes berbères annonçait la future Reconquista...bref la Religion n’avait que peu à voir, la trame était des luttes de pouvoir, côté Francs ou « Arabes »...
pour le reste : l’auteur évoquant les qualités de l’Occident en tant que civilisation, rappelle le concept de « rationalité critique » : une de ses manifestations -non évoquée, est l’examen critique de l’Histoire : la sienne dans le cas d’une société civilisée...de là, à quel moment vire-t-on dans le reniement ou la « repentance » dépendra de la capacité à envisager de manière critique son histoire...sans que les diverses susceptibilités ou l’introduction a posteriori de motivations/lectures contemporaines sur des individus ayant évolué dans des paradigmes différents n’interviennent...depuis Mathusalem, la principale constante niveau motivation a toujours été de répondre à ses intérêts immédiats que ce soit pour Martel ou Abdul Rahman Al Ghafiqi (son opposant oublié) ou d’autres...par nature et définition, il est assez rare qu’une future et/ou improbable postérité soit la motivation première. Aussi projeter dans le passé des fantasmes, motivations, etc... actuels n’est pas de l’Histoire...