Charles Martel, Le globi-boulga et l’Occident
L'apprentissage de l'histoire à l'école a toujours été l'occasion de formater les petits Français.
Au temps de la Royauté, on leur apprenait la gloire du roi et de l’Église ; et la grandeur du royaume.
A l'époque de la République, on leur apprenait les bienfaits de la liberté et de la laïcité ; et la grandeur de la patrie.
A l'ère du globi-boulga multiculturaliste actuel, on leur apprend la haine de leur propre passé et la grandeur des civilisations étrangères. C'est assez original.
Je me suis alors demandé comment ces Tartufes de l’Éducation Nationale avaient pu s'y prendre pour concilier l'un des épisodes les plus déterminants de notre histoire et le carcan politiquement correct qui étouffe actuellement nos libertés et notre capacité à appréhender la réalité.
Mais où est donc passé Charles Martel ?
J'ai donc ouvert le livre d'Histoire de CM1 de mon fils.
...Et là...surprise...
Il fallut bien que je me rende à l'évidence : Charles Martel avait été tout simplement escamoté des programmes scolaires !!!
Pouvez-vous le croire ? Sa mémoire a été effacée . Incompatible avec l'idéologie dominante !
Victime du syndrome de Mendelssohn !
Jusqu'où iront les fossoyeurs de notre histoire, après leurs fumeuses lois mémorielles ?
Faudra-il aussi effacer le nom de Jeanne d'Arc et de Saint Louis, pour ne pas froisser des communautés maintenant installées en France qui rejetteraient nos racines judéo-chrétiennes au même titre que notre mode de vie ?
Napoléon doit-il disparaître de nos mémoires car son souvenir irrite les européistes qui nous (mal)mènent en bateau actuellement ?
Charles de Gaulle, qui s'inquiétait de voir un jour son village s'appeler Colombey-les-deux-Mosquées a-t-il du souci à se faire ?
Charles Martel est pourtant le fondateur de la dynastie carolingienne. Rien que ça !
Grand-père de Charlemagne, il réunifia le royaume des Francs sans prendre le titre de roi.
Auréolé de sa victoire contre les « sarrasins », il put confisquer la réalité du pouvoir au profit de sa propre descendance.
Charles Martel est surtout cet homme qui, excusez du peu, a sauvé la civilisation occidentale.
En ces temps d'indigence culturelle, de relativisme absurde et de nivellement par le bas, un petit rappel est peut-être nécessaire.
L'histoire
A l'origine, la direction de la chrétienté ne dépendait pas que du pape, mais était collégiale, partagée entre les 5 patriarcats : Rome et Constantinople, mais aussi Alexandrie, Jérusalem et Antioche.
Mais au VIIème siècle une nouvelle religion, particulièrement agressive, fondée sur la violence et le jihad, vit le jour en Arabie.
Ses textes fondateurs eux-mêmes résonnent de cliquetis d'armes, et des cris de douleur des non-croyants : « Lorsque les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles partout où vous les trouverez » ordonne le verset 9v5, comme tant d'autres.
Son prophète pas comme les autres se vante d'avoir égorgé de sa main une femme et son mari (Muslim, 17/4216)
Le saint homme planifie de sanglantes razzias, comme celle menée contre l'oasis de Khaybar, où il ordonne de torturer un homme à mort pour lui faire avouer la cachette du trésor de sa communauté, avant d'épouser et de violer sa femme, la belle Safiya, qui faisait partie du butin (Ibn Ishaq p515) et dont le père et le frère aussi avaient été décapités.
Alors commence un mouvement millénaire d'agression de la chrétienté (l'Occident) par l'Islam.
1, 2, 3 puis 4 des 5 patriarcats sont submergés, ne laissant subsister que Rome pour continuer la gouvernance de la chrétienté qui se replie en Europe.
Ce que réussit Charles Martel et son mur infranchissable de cavaliers à Poitiers en 732, ce n'est pas seulement déjouer une invasion combinant la cavalerie et la marine (débarquement en Provence lui aussi tenu en échec...devant Sens !).
Ce n'est pas seulement sauver le royaume franc en tuant le gouverneur omeyyade et en repoussant ses armées.
C'est aussi et surtout sauver la civilisation Occidentale. Rien de moins.
C'est contenir l'une de ces vagues musulmanes (quoi ? J'ai dis un gros mot ?) qui aurait submergé l'Europe, réduisant à néant notre civilisation en même temps que la chrétienté, comme elle le fit au Moyen-Orient puis au Maghreb, puis dans les Balkans avant d'en être partiellement repoussée.
D'autres, bien sûr, suivront, innombrables (bataille de Lépante en 1571, siège de Vienne en 1683,...) où s'illustreront d'autres héros immenses à qui nous devons tout et qu'il convient tout autant d'oublier (qui connaît Don Juan d'Autriche, général à 22 ans ?).
Y aurait-il quelque chose à cacher ?
Pourquoi faudrait-il occulter les pages les plus décisives de leur l'histoire aux Européens ?
A-t-on déjà vu ça quelque part ?
La civilisation occidentale ? C'est quoi ?
Au risque de froisser les thuriféraires du relativisme, notre civilisation à nulle autre pareille, brille d'un éclat sans égal dans l'histoire de l'humanité (oulà ! Qu'ai-je écrit !? Ça va jaser....).
Ses principaux apports culturels à l'humanité sont : la rationalité critique, la science, l'école, l'état de droit, la tolérance, la démocratie, et toutes les libertés individuelles et publiques affirmées dans Habeas Corpus puis dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Aucune de ces valeurs culturelles n'ont pu naître ailleurs qu'en Occident, et toutes peuvent être menacées par l'expansion d'une autre culture ayant développé d'autres valeurs.
L'école grecque ?
Non plus comme les écoles de scribes, qui formaient des « techniciens spécialisés » en Egypte, mais des écoles pluridisciplinaires pour former des citoyens libres. Pour transmettre une culture et toutes les connaissances disponibles sur la nature grâce à la science.
Car l'Homme doit s'instruire pour s'accomplir pleinement. Il doit comprendre l'univers qui l'entoure pour être un vrai citoyen.
La science grecque ?
Non plus les simples catalogues de paradigmes mésopotamiens ou égyptiens, mais de vrais traités scientifiques, énonçant des lois universelles, des théories, des discours abstraits.
La tolérance ?
L'idée que chaque individu doit penser et s'exprimer librement pour que toutes les facettes de la vérité puissent être mises en lumière, pour le bien d'une société rendue ainsi plus créative, et pour le bien-être de chacun.
De là découlent la liberté de conscience, d'expression, et toutes les autres.
Elle puise ses racines dans le Moyen-Age d'Abélard, se renforce au XVI d'Erasme, éclot au XVIIIème de Voltaire et s'épanouit au XIXème de W. von Humbolt.
A ne pas confondre avec le statut de dhimmi en terre d'Islam, forme archaïque de tolérance, mise en place dès les premiers temps de l'Islam, découlant de la lecture du Coran.
Les personnes soumises à ce statut étant considérées comme des sous-hommes, des sujets avec moins de droits et plus d'impôts que les autres. Avec l'obligation de porter des signes distinctifs infamants. Avec la conversion à l'islam comme seul moyen d'en échapper.
N'en déplaise à certains, le christianisme joua un rôle fondamental dans la maturation des mentalités occidentales :
- en remplaçant le temps cyclique de l'histoire antique par le temps linéaire et eschatologique de l’Église (l'idée que l'histoire de l'humanité peut tendre vers un avenir meilleur et que l'homme est acteur de son destin et de celui de l'humanité).
- en permettant la séparation de l’Église et de l’État, du spirituel et du temporel (« il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », Matthieu XX,21), elle rend la laïcité possible.
- en permettant le développement de l'humanisme (valorisation de la personne humaine, profondément aimée d'un Dieu qui réclame des hommes leur amour et non leur soumission).
Toutes ces valeurs culturelles sont le fruit d'une lente construction, portée successivement par différents peuples européens, païens puis chrétiens, qui se sont en quelque sorte passés le flambeau à travers les siècles : Grecs, Romains, Français, Italiens, Anglais, Allemands.
C'est ce flambeau qui aurait été jeté à terre si Charles Martel avait été vaincu...
Ces innovations culturelles n'étaient possible qu'en Occident, car elles nécessitaient pour éclore un haut respect de la personne humaine, mais aussi un univers intellectuel où la raison critique prévaut sur la Loi de Dieu.
Et toutes ces conditions n'ont pu être réunies, non sans douleurs, qu'en Europe et seulement là.
Ces innovations culturelles de l'Occident ont débouché sur un accroissement exponentiel du savoir, des sciences et des technologies occidentales : sur la vaccination et la conquête de l'espace, le moteur à explosion et la cybernétique, le stylo à bille et l'agriculture intensive...
Les innovations de l'Occident sont tellement importantes qu'elles ont influé sur l'évolution de l'humanité toute entière, en permettant d'augmenter de manière exponentielle les capacités de l'espèce humaine à exploiter son milieu naturel (pour le meilleur et pour le pire).
Comme l'explique si bien Philippe NEMO dans son livre (1), elles ont permis le déclenchement d'un « saut évolutionnaire » sans précédent, plus important même que la révolution néolithique (fondée sur l'invention de l'agriculture et de l'élevage).
Et tout cela n'aurait pas pu avoir lieu sans le courage de Charles Martel....
Et si Charles Martel était tombé...
Il se trouve encore des politiciens (Mélenchon, Hitler) pour regretter la victoire de Poitiers (ici, sources : 2 & 3). Ceux-là n'ont pas la même conception de l'Europe que moi.
Qu'on ne se raconte pas d'histoire : même après s'être étendu sur des terres chrétiennes (donc Occidentales), de la Turquie à l 'Égypte en passant par la Syrie, le monde musulman n'a rien d'occidental. Il en a chassé la civilisation chrétienne, mais fut incapable d'assimiler une mentalité qui lui était par trop antinomique !
Certes, il a accaparé et fait fructifier un temps un savoir scientifique et technique : mathématiques, médecine, astronomie... Par la suite, il restituera à la chrétienté une partie du bagage culturel qu'il lui avait confisqué lors de ses conquêtes.
Certes, la philosophie grecque confisquée a nourri la pensée islamique, donnant un instant l'illusion d'une osmose possible entre la raison et l'Islam.
Mais la greffe n'a pas pris, ne pouvait pas prendre, dans un monde où la raison critique doit se soumettre à la prescription religieuse.
Où la religion considère la liberté de raisonner comme obscène. Où le but de l'humanité est de se soumettre à la Loi de Dieu, qui n'a pas à être justifiée par la raison humaine.
Les mutazilites sont impitoyablement pourchassés comme hérétiques dès le XIème.
Averroès (XIIème), pourtant bien peu révolutionnaire, symbolise la fin de l'expérience : il sera condamné au silence et à l'exil, tandis que ses livres seront brûlés en place publique et définitivement oubliés en terre d'Islam.
L'ironie de l'Histoire veut que se soit des juifs qui, fuyant les persécutions de l'Espagne musulmane, ont sauvé l’œuvre d'Averroes en emportant ses livres dans leur fuite vers les terres chrétiennes, où ils connaîtront la postérité !
La colonisation fut l'occasion de tenter la greffe de la laïcité et de la démocratie dans les pays musulmans.
Mais le retour en force de l'islamisme, après un siècle de sommeil, montre que, là encore, le greffon a été rejeté. Bourguiba et L'Atatürk sont morts, et plutôt deux fois qu'une.
Si Charles Martel était tombé en 732, Messieurs Hitler et Mélenchon, la civilisation européenne aurait été détruite, comme elle le fut ailleurs. Rien de plus.
Et tout ce que l'humanité lui doit, sur le plan culturel ou technologique, n'aurait pas été.
Car ce n'est pas du Coran que peut jaillir le concept de séparation de la religion et de l'Etat.
Car ce n'est pas la mentalité musulmane qui peut constituer un terreau fertile pour la raison critique.
Car ce n'est pas du statut de dhimmi que peut naître le concept de tolérance.
De nos jours, les petits Français, victimes de la propagande officielle, ne connaissent plus Charles Martel, qui constitue une réalité gênante, à l'instar de Mendelssohn (musicien de premier ordre, Allemand mais juif, dont le nom et l’œuvre ne devaient plus être cités en son propre pays dans les années 30).
Quand j'ai demandé à mon fils, élève brillant et studieux, ce qu'il avait retenu de son dernier cours d'histoire, il m'a dit que les Européens sont des gens cruels qui ont envahi l'Amérique pour tuer tous les Indiens. Ils ont ensuite inventé l'esclavage pour opprimer les Africains et gagner beaucoup d'argent.
Je n'ai rien répondu. Au moins, il aura une bonne note.
*********
(1) Philippe NEMO, « Qu'est-ce que l'Occident ? », PUF, 2004
(2) Adolf HITLER, « Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin
Bormann », éd. Flammarion, 1954, t. 2, 28 août 1942, p. 297
(3) Jean-Luc MELENCHON, « Emission Répliques sur France Culture », 7 mai 2011
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