« et les hezbistes se sont décrédibilisés aux yeux de ceux mêmes qu’ils avaient réussi à séduire. »
En plein dans le mille Volt .
Au moment de la libération du Sud Liban, ou plus tard à chaque mirkava stoppée, je n’étais pas le dernier à penser « ce soir nous sommes tous chiites » et ça a continué ainsi pendant toute ma vie d’adulte jusqu’à la veille des évènements en Syrie. Le moindre discours salafi d’où qu’il vienne essayant de salir le Hezb était immédiatement suspecté à mes yeux de collusion avec l’ennemi voire d’être téléguidé directement depuis Tel-Aviv.
A un moment ma paranoïa et mon peu de savoir de l’époque faisait que la moindre critique du chiisme ou des chiites fût-ce au Pakistan était pour moi rien d’autre qu’une tentative d’atteindre le Hezb... c’est dire.
Et ça continuait chez toi dans ce Liban si cher, la moindre voix qui s’y élevait pour réclamer le désarmement du Hezb histoire d’avoir une armée nationale forte défendant tous les libanais comme prétend le vouloir l’auteur du tract là-haut était à mes yeux de la haute trahison et une manœuvre grossière au profit toujours du même ennemi...
C’est simple tout y passait par simplification débile :
De l’assasinat de Hariri à la moindre friction entre tawaef : Encore et toujours complot pour salir le Hezb et atteindre toute la résistance à Israël.
Bref, j’avais réussi l’exploit de me laver le cerceau moi même (et non ce n’est pas une erreur, si j’avais un cerveau je crois que je le saurais) .
Puis vinrent les évènements de Syrie... Ma position depuis le début était pas d’ingérence d’où qu’elle vienne, les Syriens sont assez grands pour décider eux même de leur sort. Même si je voyais d’un très mauvais œil, ce printemps à la noix et puant l’arnaque à des kilomètres.
Puis vinrent très vite les chabbiha de Nasrallah, c’était une des ingérences inacceptables à mes yeux, mais je me disais il va se retirer il va comprendre.
Sa dette à Assad père contractée à la libération du Sud Liban ne lui fera pas faire des folies, il est loin d’être bête il est même brillant et il saura quand s’arrêter.
Et non... il ne s’est pas arrêté et c’est bien lui la cause numéro une de l’embrasement au Liban. Il en répondra devant qui de droit mais en attendant, ce billet fait sur mesure pour lui et son hezbollat néologisme qui n’est pas de moi mais qui me plait de plus en plus, poubelle.