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Commentaire de Souris verte

sur Le nucléaire pousse ses pions


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Souris verte (---.---.190.47) 17 février 2007 02:26

L’énergie nucléaire produit du CO2 et contribue à l’effet de serre. Elle en produira de plus en plus à mesure que la teneur des minerais en uranium sera de plus en plus faible.

Dans la production d’électricité à partir de centrales nucléaires, il ne faut pas se limiter à la dernière étape, qui ne produit pas de CO2, mais prendre en compte l’ensemble de la filière depuis l’extraction du minerai.

Dans les exploitations à ciel ouvert, cette extraction utilise des pelleteuses et des camions, aux dimensions impressionnantes et aux consommations de produits pétroliers à la mesure de ces dimensions. Dans les mines souterraines, le résultat est identique avec d’autres moyens. Le concassage de ce minerai utilise les mêmes énergies productrices de CO2. Le transport depuis les mines, par camions ou par trains à locomotives diésel, puis par voie maritime fait de même.

Les étapes ultérieures utilisent aussi une grande quantité d’énergie, quelle qu’en soit la source.

Au total, chaque kilogramme d’oxyde d’uranium utilisé dans une centrale nucléaire à demandé des quantités considérables d’énergie fossile pour sa production. Cette consommation à produit du CO2 en proportion et c’est en cela que l’énergie nucléaire est elle aussi émettrice de CO2.

A l’heure actuelle, avec les minerais les plus riches (teneur élevée en uranium), l’utilisation d’énergies fossiles est encore modérée. Mais cette consommation augmente à mesure que les minerais disponibles ont une teneur de plus en plus faible en uranium. Pour obtenir la même quantité d’oxyde d’uranium, il faudra consommer deux, puis dix ... fois plus d’énergie fossile en produisant deux, puis dix ... fois plus de gaz à effet de serre (CO2).

En fin de compte, la même quantité d’électricité produite par une centrale nucléaire produira plus de CO2 qu’une centrale électrique au gaz naturel.

— 

De toute façon, au rythme actuel de consommation, les réserves d’uranium exploitables (coût d’extraction et de traitement, rapport énergie consommée sur énergie produite) ne dépassent pas 40 ans. Ce serait 20 ans en doublant le nombre d’installations. Sans compter tous les dangers du nucléaire (Three Mile Island ...). Et la fusion dont on parle déjà depuis 50 ans et prévue pour 2100 n’est qu’un rêve dangereux et illusoire.


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