Le nucléaire pousse ses pions
Christian Bataille, député socialiste du Nord et ardent partisan de
l’énergie nucléaire vient, une nouvelle fois, de prêter sa plume au
lobby nucléaire. Dans son bulletin Energie et politique
de janvier 2007, il prend clairement position contre Ségolène Royal,
qui s’est déclarée favorable à la fermeture de la plus vieille centrale
française, celle de Fessenheim (photo), qui aura 30 ans en 2008.
Sur son site Désirs d’avenir, la candidate socialiste a en effet publié, le 15 janvier, une Lettre à la présidente de Stop Fessenheim,
dans laquelle elle écrit : "Il sera dès lors possible et souhaitable de
procéder, au plus vite, à l’arrêt définitif des deux réacteurs de la
centrale de Fessenheim, la plus âgée de nos centrales. Je suis
préoccupée, comme vous l’êtes, de la sécurité de ces installations qui
sont exploitées bien au-delà de la durée initialement prévue de leur
vie industrielle".
Christian Bataille, lui, reprend mot pour mot les
arguments d’EDF, qui souhaite prolonger la vie de ses réacteurs jusqu’à
40 ans, voire 50 ans. "Arrêter des centrales nucléaires en état de
fonctionnement est un gaspillage énergétique national", estime le
député, qui fonde son argumentation sur les rapports réalisés par
l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et
technologiques (OPECST).
Or, cet office est, de notoriété publique, un poste avancé du lobby
nucléaire. Les rapports rédigés par Christian Bataille et son ami UMP
Claude Birraux, député de Haute-Savoie, sont le fruit d’auditions
d’industriels et de scientifiques qui parlent d’une seule voix.
Voici un extrait du passage que nous consacrons à l’Office dans notre livre Députés sous influences (Fayard, 2006) :
L’Office est une structure excessivement masculine (en 2006, on dénombrait seulement trois sénatrices et aucune députée), composée de parlementaires plus âgés que la moyenne et très sensibles au discours « scientiste », qui croient au salut universel par le progrès scientifique. Leurs rapports et leurs avis valent parole d’évangile pour l’écrasante majorité des parlementaires, qui ne comprennent pas grand-chose à ces questions complexes. « Nous travaillons sur des sujets éloignés des préoccupations quotidiennes, admet Claude Birraux. On nous fait confiance car notre conseil scientifique de 24 membres fait autorité et nous permet d’avoir accès à des spécialistes dans tous les domaines. Nous effectuons régulièrement des auditions et des visites dans des laboratoires, en France et à l’étranger » . Bref, les travaux de l’Office suscitent peu de controverse, sauf de la part des Verts.
Les membres de l’Office consacrent une large partie de leur temps aux questions énergétiques, et en particulier au nucléaire. Les deux plus célèbres défenseurs de l’atome ? Claude Birraux (UMP, Haute Savoie) et Christian Bataille (socialiste, Nord). Le premier est un dinosaure du Palais Bourbon : élu pour la première fois en 1978, le vice-président du Conseil général de la Haute-Savoie n’a jamais perdu son siège depuis. Il a même amélioré son score à chaque élection. À 61 ans, il compte bien se représenter en 2007. Tout comme le second, professeur de lettres, ex-membre du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, qui a rejoint l’Assemblée en 1988. Christian Bataille, membre influent de la franc-maçonnerie, a présidé la Fraternelle parlementaire lors de la précédente législature.
Bien que l’un soit dans la majorité, l’autre dans l’opposition, ces deux-là sont inséparables. Birraux-Bataille : le duo est si bien rodé que leurs deux noms sont désormais accolés comme ceux des ascensoristes Roux et Combaluzier. Le député de Haute-Savoie s’amuse de la comparaison : « j’espère seulement que ce n’est pas Ascenseur pour l’échafaud ! ».
Lorsqu’ils souhaitent donner un peu de publicité à leur action, Christian Bataille et Claude Birraux organisent, ensemble, des colloques à l’Assemblée. Le 24 mars 2003, ils ont convié le gratin du secteur aux deuxièmes rencontres parlementaires sur l’énergie nucléaire, consacrées à la question des déchets radioactifs. Sponsors officiels de la journée : l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), le spécialiste du combustible et du retraitement des déchets nucléaires Areva (ex-Cogema), son concurrent britannique British Nuclear fuels (BNFL), le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et EDF. Le 21 juin 2004, les duettistes coprésidaient une nouvelle rencontre sur le thème « perspectives énergétiques : la place du nucléaire dans le monde ».
Cette belle harmonie a pour origine une fréquentation assidue et de longue date des milieux de l’énergie. Christian Bataille s’est retrouvé plongé dans la piscine radioactive dès le début des années 90. À l’époque, les premières tentatives du gouvernement pour trouver des sites de stockage de déchets radioactifs s’étaient heurtées à une forte opposition de l’opinion, suscitant des manifestations violentes. « Nous étions au bord de l’insurrection dans le Maine et Loire et les Deux-Sèvres », se souvient le député du Nord . En février 1990, l’Etat décida donc d’un moratoire. Pour calmer les esprits et préparer l’opinion, Christian Bataille fut chargé de réfléchir, non seulement aux choix techniques mais également à la meilleure façon de faire accepter par les populations concernées l’installation de centres de stockage, pudiquement appelés laboratoires. Pourquoi lui ? « Je n’étais ni cadre à EDF ni chercheur au CEA, donc neutre », explique-t-il. Son appartenance à la franc-maçonnerie fut certainement déterminante. « Comme la plupart des membres de l’Office, je crois aux vertus du progrès scientifique. Je défends une philosophie éclairée, qui s’oppose à l’obscurantisme des anti-nucléaires » dit-il.
La loi du 30 décembre 1991, relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs, votée à la suite de ce rapport, est restée sous le nom de “loi Bataille”. Depuis, le député du Nord n’a cessé de s’intéresser aux questions nucléaires, sur lesquelles l’Office produit régulièrement des rapports.
Dans une lettre ouverte à Monsieur Bataille, le président de France Nature environnement
estime que "cet Office n’est que la chambre de résonance des auditions
que vous voulez bien y effectuer, et non un organisme scientifique en
tant que tel, producteur d’études soumises à la critique de ses pairs
scientifiques".
Lobby nucléaire contre lobby écolo. L’affiche n’est pas nouvelle, mais elle attire toujours !
43 réactions à cet article
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Lobby contre lobby = ripoux contre ripoux ?
Ne cédez-vous pas à l’erreur journalistique courante de ne voir sur tous sujets que des OPINIONS aussi défendables les unes que les autres, et dont les conflits toujours indécis chatouillent agréablement l’intérêt du lecteur blasé ?
C. Bataille a de nombreux mérites : il connaît le sujet, il a à son actif une loi sur les déchets nucléaires qui fonctionne globalement bien malgré les tentatives de sabotage du lobby écolo (bien embêté qu’on traite ce problème qu’il a décrété insoluble une fois pour toutes).
Or, votre article semble vouloir disqualifier par avance et par principe ce qu’il écrit au motif qu’il fait partie d’un lobby. Je ne trouve pas cet amalgame honnête, qui vous dispense de traiter le fond.
Le fond est que Mme Royal s’est aventurée à promettre une réduction rapide de l’électronucléaire incompatible avec la lutte contre le changement climatique, et contraire à la position de N. Hulot dans son pacte écologique.
C. Bataille l’a donc renvoyée à ses chères études, avec succès apparemment puisque cette proposition ne figure pas dans les « 100 propositions » que l’on peut lire sur le site « desirsdavenir ».
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On n’a pas eu tres longtemps a attendre le promoteur mecanique du nucleaire...
Au demeurant, j’aime bien cette phrase de ce cher depute : « Arrêter des centrales nucléaires en état de fonctionnement est un gaspillage énergétique national »
Donc il faut les faire fonctionner jusqu’a ce qu’elles ne soient plus en etat de fonctionner, c’est ca ? ^_^
En fait ce M. Bataille est un pur produit de l’oligarchie francaise ou puissants du prive et du secteur politique se renvoie mutuellement la balle, se cooptent, s’accordent des jetons, se soutiennent.
Un schema EnR, avec une multitude d’installation solaires, hydroeletcriques, eoliennes, biomasse, biogaz....deconcentrees aux quatres coins du territoire, anime par des PME dont la capacite de parachutage est inexistante, tout ca n’est pas d’interet pour ceux qui sont attires par le prestige de grandes realisation quitte a ce qu’elle hypothequent notre avenir.
Mais bon, France Nature Environnement n’est pas exempt de reproches non plus : on y trouve encore pas de tenants du retour a la chandelle. Il serait temps qu’on y comprenne que pour etre acceptees, les alterantives doivent apporter un surcroit de bien-etre et etre credibles. Et pour cela, il n’y a pas 4 chemins : il faut installer des eoliennes, des centrales biogaz et biomasse et des centrales hydro ou solaire partout ou c’ets possible.
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Je suis un promoteur du réalisme et du sens des priorités.
Pas de ma faute si ça pousse à ne pas sortir du nucléaire pour l’électricité avant de savoir par quelle porte, et si je sais faire la différence entre les kWh annuels (qui permettent de remplacer n’importe quelle source par n’importe quelle autre) et les kW instantanés, qui réclament une puissance disponible répondant à la demande chaque seconde.
J’attends encore de voir un scénario chiffré qui respecte cette contrainte sans recourir à un supplément de centrales à flamme avec émissions supplémentaires de CO2.
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A l’attention de Cassandre Je peux vous signaler un scénario tel que vous le souhaitez : il s’agit du scénario négaWatt 2006 de l’Association du même nom.Vous pouvez en prendre connaissance à http://www.negawatt.org/ et télécharger ce scénario.Cette association est formée d’experts et de professionnels du domaine de l’énergie. De même le très officiel Rapport Charpin(2000)contient deux scénarios qui décrivent de fait un processus de sortie du nucléaire ; scénarios B4-30 et B4-45 fondés ESSENTIELLEMENT sur une stratégie délibérée de maitrise de la consommation d’électricité.Il existe bien d’autres descriptions de ce que pourrait être un processus de décroissance du nucléaire et à faibles émissions de co², mais toutes fondées sur la constatation que le levier le plus efficace contre les émissions de co² réside dans la maitrise de la demande d’énergie loin devant toute politique d’offre énergétique qu’elle soit d’ailleurs nucléaire ou pas.
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C’est un peu désespérant...
Le scénario Négawatt est précisément le genre de calcul que je vise dans mon commentaire : il y a tous les GWh voulus sur un an (enfin, si on suppose que la consommation n’augmentera pas, en prévoyant que la clim. ne s’envolera pas et que la voiture électrique ne décollera pas...).
Mais comment passe-t-on les heures de pointe ?.. Silence sur les kW, sauf en capacité globale installée, ce qui est rarement le disponible (parce que pas assez de vent, parce qu’il fait nuit, parce que les barrages sont vides...) !
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Cette centrale nucléaire aurait du être changée, remplacée par une autre, comme la majorité des centrales, sous le gouvernement de Jospin, mais à l’époque les verts qui participaient au gouvernement, si sont opposés... Seulement ils n’ont pas proposés à l’époque de solutions alternatives soit parce qu’elles n’étaient pas encore mature, soit parce que les verts se sont empêtrés dans des débats interminables (comme sur les éoliennes) qui ont exaspérés une bonne partie des françaises et français, pourtant très regardant sur les idées des verts... Résultat :
- les centrales sont obsolètes et (plus) dangereuses.
- les centrales ne répondent plus à la demande de consommation des français qui a augmenté, et nous sommes obligés d’utiliser des « énergie d’appoint » ce qu’il y a de pire écologiquement et financièrement à court termes : centrales au fioul au charbon..et par la faute des verts...On a loupé une génération de centrale, celle qu’on exporte mais qu’on n’installe pas sur notre territoire, parce que l’état et aucun gouvernement ne serait près à faire un sprint nucléaire, qui serait très couteux, et très contre-productif sachant que bientôt va arriver une génération encore plus économe (en quantité d’uraniums et de déchets(diviser par 1000 )) et plus sécurisé encore...
A qui la responsabilité ? Ce sont les verts qui nous on poussé dans cette impasse...De plus la plupart ne lisent même pas « science et vie » et s’intéresse à la gueguerre intestine ou au théorie marxiste et collectiviste... http://www.latelelibre.fr/?p=169
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L’Office Parlementaire OPECST est le seul lieu où les parlementaires français peuvent s’informer des choix scientifiques et techniques. Le nucléaire n’est évidemment pas leur seul domaine. Ils évaluent également de façon très pertinente les politiques spatiales européennes et mondiales, ainsi que bien d’autres sujets. Voyez la liste d eleurs rapports. C’est regrettable effectivement que l’Office ne comporte pas plus de membres jeunes et femmes, mais les candidats manquent, car les sciences et techniques n’intéressent pas en France. Diaboliser l’Office comme le fait l’auteur de ce texte est irresponsable, ou plutôt cache la volonté de diaboliser tout ce qui est science et technique en France, des nanotechnologies au spatial et au nucléaire. Allez savoir pour qui roulent de tels jetteurs d’anathèmes. JPB
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L’Etat Français est entre les mains d’intérêts particuliers qui se foutent des Français, avec raison si l’on considère le mépris dû aux faibles et aux naïfs qui se laissent exploiter sans réaction.
Nos descendants, si ce pays a un futur, vont haïr leurs ancêtres et cette époque où les voyous ont été rois.
Pendant que nous investir dans de la fumette et enrichir des lobbies sans scrupules (il n’y aura plus de carburant nucléaire d’ici à ce que notre couteux fleuron Iter expulse son premier pet de vapeur), d’autres pays et peuples, plus pragmatiques et surtout plus libres mine de rien, misent sur les bio-énergies (taper jatropha dans google) dont les pétroliers nous ont précautionneusement caché l’existence pérenne. A la fin de la foire, les veaux se compteront.
Après super phenix, concorde, l’ethanol, l’amiante, ..., le syndrome du minitel et autres boulets de déchetterie de notre génie universel, continue ses ravages, comme si de rien n’était.
On n’est plus à une gabegie près.
Les républiques ne meurent pas : elles sautent.
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Ces intérêts particuliers, s’ils sont un peu conséquents, ne peuvent pas se foutre totalemennt des français : ils ont au moins besoin de leurs sous, donc de leur travail ! Et ils n’ont pas trop intérêt à les ratiboiser à coup de techniques mal maîtrisées, sous peine de scier la branche sur laquelle ils sont assis.
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Peak Uranium
http://www.leblogenergie.com/2007/02/uranium_la_pnur.html
L’Autriche rejette l’énergie nucléaire au profit de l’hydroélectrique
http://www.lemoniteur-expert.com/depeches/depeche.asp?id=DBC85ECAB
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Les pays qui peuvent faire plus en hydroélectricité ont bien de la chance... Et pas de khmers verts anti-barrages, je suppose.
Pas de pic pour l’uranium de si tôt : divers modèles de réacteurs de 4ème génération sont à l’étude pour 2020-2030, qui permettront d’utiliser complètement l’uranium 238 et/ou le thorium 232 tout en brûlant le plus gros des déchets. Et il en est de l’uranium comme des autres ressources minières : les réserves augmentent quand le prix augmente.
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Comme en témoigne les liens du post précédent, si le nucléaire pousse ses pions, c’est surtout en France... défendu par de vieux apparatchiks, un peu dépassés.
On aura l’air malin quand il faudra arrêter les centrales par les étés caniculaires qui s’annoncent. Economiquement, quelle rentabilité !
Comme par hasard, les 2 pays européens qui ont fait des bons taux de croissance, l’Allemagne et l’Espagne, sont ceux qui ont massivement investis dans les énergies renouvelables. Mais bon, ça doit être une coïncidence...
Très marrant en tout cas votre pseudo, areva buzz, vos impôts, notre profit.
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« Il n’y a pas de crise de l’Energie, mais simplement une crise d’Ignorance »
B.Fuller
Si les milliards conférés aux rentiers nucléaires (des milliers d’années de déchets à gérer et sous-traiter : merci les ancêtres !) avaient été octroyés pour partie aux bio énergies par nos brillants et attentionnés visionnaires, la question ne se poserait déjà plus.
http://www.solagro.org/site/092.html?fttu=pr
http://www.biomasseenergie.ch/fr/pdf/li-installation-biogaz-goldach.pdf
http://www.leblogenergie.com/2007/02/biocarburant_le.html
http://www.leblogenergie.com/2007/02/biocarburants_l.html
http://www.leblogenergie.com/2007/02/biocarburants_l_1.html
http://eftf.blogspot.com/2005/10/powering-your-home-with-fuel-cell.html
http://planetebleue.canalblog.com/archives/2005/06/10/563648.html
Vu la répression (pour rien sauf à préserver les intérêts des nantis du moment) qui s’est abbattue sur les malheureux pionniers de l’huile végétale agenaise, la propension galopante à l’autarcie de nos ingénieux concitoyens, va le disputer âprement (violemment ?) ) à l’inertie erratique et abrutissante des grandes collectivités moutonnières super dirigées.
La décentralisation énergétique de l’Etat 2.0, ne va pas plaire à ses commis énarques 12ème échelon hors classe, comme Free donne des boutons à TF1, et les blogs aux groupes de presse.
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« Quand on aime, on ne compte pas » : avec les surfaces qu’on peut y consacrer en France, les biocarburants ne peuvent servir qu’aux engins agricoles (c’est mieux que rien) et les forêts vont devoir se couper en 4 pour satisfaire les papetiers, le bâtiment HQE en bois, le chauffage des bâtiments et le mobilier.
Qu’est-ce qui reste pour faire de l’électricité ?
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le vieux vieux apparatchik que je suis (24 ans) est pour le nucléaire.
D’une part parce que je préfère avoir des centrales, de l’énergie, de l’argent et les inconvénients à ne plus avoir les centrales, avoir de l’énergie quand les voisins nous en vendent et les inconvénients quand même (voisin qui produirons l’énergie comment ?).
Le temps que les plus écolos d’entre nous aille chercher la ventoline, en 24 ans d’existence je n’ai pas vu de mes yeux de centrale nucléaire française avec une avarie grave (alors que j’habite à côté de Tricastin ) alors que des éoliennes en morceau... quelles-unes en moins de 24 mois.
Tchernobil c’est bien 86 mais ce n’est pas en France, c’est ce qu’on peut appeler un inconvénient majeur sans aucun avantage.
Les centrales nucléaires ont ce gros inconvénient connu de tous, mais elle protège les oiseaux, évite l’effet de serre et (bonus) en France ne tuent personne. Et surtout une centrale en puissance nominale ça va de 900 MW à 1300MW là ou les meilleures éoliennes vont de 1MW à 2.5MW (sur les terres). Bref 1 centrale = 400 éoliennes (à puissance nominale, ce qui est rare).
Imaginez un nuage d’oiseau migrant (plusieurs centaines d’individus) se posant dans un champs d’éolienne...
Je ne parle pas des centrales hydroélectriques qui ont fait plus de 400 morts humaines directes par accidents en France, généralement des noyades. Qu’est ce que les promoteurs de l’énergie hydrolique pensent de l’impact écologique d’un barrage ?
Je ne vous épargne pas le calcul qui montre pour que chaque français puisse lire Agoravox ou regarder TF1 (l’un ou l’autre) il faut 200W*60,000,000 = 12,000,000,000 W = 12 GW (200W pour un téléviseur ou un ordinateur c’est peu !). Ceci correspond à environ 15 réacteurs contre 6 millions d’éoliennes. Heureusement qu’on ne lit pas tous Agoravox en même temps. J’aimerai bien les éoliennes lorsque ces outils passeront l’échelle.
Bref il faut démanteler Fessenheim puisqu’elle est vieille. Si on en a les moyens. De même on peut réfléchir à arrêter Tricastin, qui donne de sacré preuve de fatigue et qui donne de vrais signes (voir la presse locale). Le seul truc c’est que personne n’a envie de se priver de lumière la nuit pour plus de 5 minutes...
Le nucléaire a mon feu vert pour ses pionts.
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A gene69
Retombées de Tchernobyl : Tant mieux si vous n’avez jamais rencontré dans votre entourage des gens ayant des problèmes de santé à la suite de cette catastrophe...
Dans ma famille proche et chez des amis : plusieurs personnes qui avaient 20 ans en 1986 et résidaient à l’Est de la France, dont une qui adorait la montagne et qui bivouaquait l’été au pied des névés. A 40 ans : 2 passages sur le billard pour un cancer de la thyroïde (maladie reconnue comme découlant d’une contamination radioactive) et maintenant traitement à vie.
Le nucléaire pousse ses pions, soit. Les énergies renouvelables poussent les leurs aussi. J’attends, pour ma part, avec impatience l’ouverture du marché de l’électricité aux particuliers pour choisir une énergie verte chez Poweo, Direct Energie ou Enercoop. Tant que nous vivons dans un monde libre...
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En fait d’énergie verte, vous risquez de vous faire arnaquer (sauf s’il y a des opérateurs 100% hydroélectriciens) : regardez bien les émissions de CO2 par kWh et comparez à celles d’EDF, et n’oubliez pas qu’une fois sorti du tarif réglementé vous ne pourrez plus y revenir et serez soumis à la loi du marché libre de l’électricité, très sensible aux prix du charbon et du gaz.
Se venger d’EDF pour tomber dans les pattes de Poutine... chef du pays responsable de Tchernobyl ! Est-ce vraiment un meilleur choix ?
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He bien cher gene, quand les dinosaures ont disparu, il y en avait qui etaient jeunes.... et il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voire.
Pas voire le Blayais ou Forsmark, pas voire que l’Allemagne, le Danemark ou l’Espagne vendent leurs eoliennes et leurs panneaux solaires a ne pas savoir ou donner de la tete alors que cette gentille Lauvergeon doit appeler ses copains politicards en renfort pour essayer de vendre son EPR, a perte et avec quelle difficulte.
Concretement, si nous avions choisi les EnR en meme temps que tout le monde c’est a dire autour de l’an 2000, nous aurions pas loin de 20 000 MW eoliens et 2 000 MW solaires, un peu comme l’Allemagne en somme... et plusieurs dizaines de milliers d’emplois a forte valeur ajoutee, du commerce exterieur et une visibilite quant a notre independance energetique. Mais tout ca cher Cassandre, vous n’en avez cure, vendu que vous etes a l’idole nucleaire.
De l’autre cote, il est vrai que nous sommes freines par nos integristes khmer verts et autres ni-nistes irresponsables qui se foutent de proposer de alternatives et se content de s’opposer a tout. A eux je leur dit que la maturite consiste a choisir la solution la moins impactante pour l’envuironnement car personne ne veut revenir a l’age des cavernes.
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Et avec ça autant de thermique à flamme en plus pour passer les pointes, et des émissions de CO2 du secteur électrique facilement doublées.
Il y a aussi des choses que vous ne voulez pas voir : l’Allemagne est en bagarre avec la Commission européenne sur les quotas d’émissions de CO2, ayant mangé son pain blanc en remplaçant du lignite par du gaz et en achetant son coke aux chinois au lieu de le faire elle-même (jolie exportation de pollution !). L’Espagne, elle, est complètement dans les choux par rapport à ses objectifs de Kyoto.
Enfin, je ne me bats pas pour le nucléaire, mais contre les émissions de gaz à effet de serre.
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« L’Office est une structure excessivement masculine (en 2006, on dénombrait seulement trois sénatrices et aucune députée), composée de parlementaires plus âgés que la moyenne et très sensibles au discours « scientiste », qui croient au salut universel par le progrès scientifique. »
On peut m’expliquer en quoi etre jeune ou vieux, homme ou femme a un interet quelconque sur le debat. Moi jusqu’ici je croyais que cetait la competence le critere principal. Sinon faites une statistique comparee des differentes commissions regroupant des senateurs et des deputes par rapport a la population etudiee. Il s’agira probablement hommes ages.... Ha oui cest du scientisme que je fais la !
« Les membres de l’Office consacrent une large partie de leur temps aux questions énergétiques, et en particulier au nucléaire. »
Tant mieux finalement quils s’interessent au nucleaire pour en parler....
« Bien que l’un soit dans la majorité, l’autre dans l’opposition, ces deux-là sont inséparables. Birraux-Bataille »
Et alors, il existe des questions ou la gauche et la droite sont d’accord. Est ce que par principe ils devraient s’opposer sur tout ?
Bref franchement un article pour rien.
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Je rajoute que le fait que la centrale est 30 ans ne signifie aboslument rien. Ce qui compte cest l’entretien et le remplacement des composants ’fatigues’ .
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A Cassandre
Vous dites : « Se venger d’EDF pour tomber dans les pattes de Poutine... chef du pays responsable de Tchernobyl ! Est-ce vraiment un meilleur choix ? »
Ma réponse : Je ne suis pas rancunière. Si j’envisage de quitter EDF, ce n’est pas par sanction, ce n’est pas non plus pour aller m’abonner chez Gazprom (ou chez sa filiale nuk Atochprom ou qq chose comme ça). Je souhaite simplement encourager un autre modèle, celui des énergies vertes et de la pépinnière de PME françaises innovantes(Voltalia, Aerowatt, Photowatt, Clipsol, Vergnet et d’autres) qui ont eu le courage d’investir dans ce secteur prometteur, que bon nombre d’apparatchiks français ont cherché à plomber.
Je crois qu’une autre énergie est possible et chacun a le droit de croire ce qu’il veut.
Quitter les tarifs réglementés d’EDF m’indiffère. Mais comme je ne suis pas Mme Rothschild, si ma note d’électricité explose (ce dont je doute), je changerai de fournisseur alternatif (puisqu’il y en a plusieurs) ou j’étudierai un équipement perso (capteurs solaires ou autres).
Pourquoi je doute que ma note explose avec un fournisseur alternatif : parce qu’avec EDF, on paye aussi de coûteux frais de structure (d’ailleurs dénoncés par la Cour des Comptes), Le CE mal géré, et toutes sortes de frais.
Voili, voilou.
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A Cassandre encore
Il y a quelque chose de troublant dans votre souçi de« passer la pointe » et qui laisse perplexe.En effet vous semblez penser que la question de ce passage ne se pose pas avec la structure de la production actuelle,dominée par du nucléaire.Or il n’en est rien.En fait aujourd’hui ce passage est assuré par le thermique à combustibles fossiles(gaz,fuel, charbon)pour pouvoir fournir rapidement l’appoint pour atteindre quelque chose comme 83000 Mwe, observé recemment.Le nucléaire on le sait est incapable de répondre aux variations rapides de la demande.Il n’y a pas qu’en hiver que le problème se pose.
Pendant la canicule de 2003, on a pu voir non sans surprise, l’imposant système nucléaire en grande difficulté, obligé de recourir à des dérogations sur la température des rejets d’ean chaude des réacteurs dans les fleuves,obligé d’arroser ses batiments réacteurs pour les refroidir, obligé(discrétement, on a sa dignité tout de même !)de solliciter les co-générateurs pour qu’ils rallument leurs installations pour fournir à EDF pas loin de 1000 Mwe !Les cogénérations , c’est aussi du thermique à flamme mais de très haut rendement et généralement au gaz.
Bref,le nucléaire est lui aussi-et c’est renversant- victime du réchauffement climatique plutôt que remède contre.....
Là encore, la réponse à ce problème de passage de la pointe se trouve du coté de la maitrise de la demande d’électricité plutôt que de celui d’un accroissement continu de la production. En effet,la réduction de la demande abaisse non seulement la valeur moyenne de la puissance demandée mais aussi l’ampleur de ses fluctuations autour de cette valeur. Exemple:l’isolation poussée des batiments du secteur résidentiel-tertière peut attenuer considérablement la pointe hivernale de chauffage et parallèlement la pointe(apparue plus recemment) éstivale de la climatisation. Le batiment à énergie positive ou nulle existe déjà !!
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Pour plus de précisions sur les pointes, lire : http://www.manicore.com/documentation/hydro.html
La canicule de 2003 n’a posé problème que parce que de nombreuses tranches étaient en arrêt programmé, habitude prise par EDF dans le cadre d’étés « normaux ». Maintenant, ils ont compris et revu leur planning en conséquence.
Les rejets en rivière sont règlementés pour la santé du poisson, mais le refroidissement des réacteurs n’est pas gêné si l’eau amont est plus chaude que d’habitude. L’arrosage n’était que l’essai d’une méthode parmi d’autres pour respecter une prescription sur la température dans l’enceinte du réacteur. Ceci dit, il sera prudent de mettre tout futur réacteur en bord de mer, au cas où certaines rivières se transformeraient carrément en oueds. C’est vrai aussi pour les centrales thermiques à flamme, qui ont la même proportion de calories à évacuer.
Bien sûr, si la structure de la consommation évolue vers l’atténuation des pointes ce sera tant mieux, mais il y a un écart de 1 à 2 aujourd’hui entre pointes et creux, et refaire tout le bâti prendra 1 siècle.
Une plus forte interconnexion européenne aiderait aussi, les pointes des uns étant souvent décalées par rapport à celles des autres (cf horaires espagnols, p.ex.). Encore faut-il pouvoir tirer les lignes THT nécessaires...
Bref, tout ça est plus compliqué qu’il n’y paraît et les calculs de coin de table qu’on trouve ici et là sont très insuffisants.
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C’est ennuyeux, en 2006 on a fait rebelote, la lecon n’a visiblement pas ete tant prise que ca....
Quant a mettre des centrales en bord de mer, oui , comme au Blayais (chercher sur google l’incident du meme nom) ou au Japon, ou la temperature chaude des rejets attire les meduses qui viennent boucher les filtres de refroidissement.
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M. Bataille devrait venir vivre à coté de Fessenheim. Pour son information « feu » Charles HABY député-maire de Guebwiller, Président de la commission locale de suivi de Fessenheim et loin d’être un anti-nucléaire, avait signé quelque mois avant sa mort la pétition pour la fermeture de la dite centrale. Alors si une personne non connue pour être un anti-nucléaire demande la fermeture d’un site nucléaire !!
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Le risque avec ce modèle de réacteur est celui de l’accident de Three Mile Island : réacteur perdu mais zéro mort.
Je suis sûr que C. Bataille y habiterait sans hésitation si c’était son coin. Demandez-lui donc, les députés sont faciles à joindre.
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L’énergie nucléaire produit du CO2 et contribue à l’effet de serre. Elle en produira de plus en plus à mesure que la teneur des minerais en uranium sera de plus en plus faible.
Dans la production d’électricité à partir de centrales nucléaires, il ne faut pas se limiter à la dernière étape, qui ne produit pas de CO2, mais prendre en compte l’ensemble de la filière depuis l’extraction du minerai.
Dans les exploitations à ciel ouvert, cette extraction utilise des pelleteuses et des camions, aux dimensions impressionnantes et aux consommations de produits pétroliers à la mesure de ces dimensions. Dans les mines souterraines, le résultat est identique avec d’autres moyens. Le concassage de ce minerai utilise les mêmes énergies productrices de CO2. Le transport depuis les mines, par camions ou par trains à locomotives diésel, puis par voie maritime fait de même.
Les étapes ultérieures utilisent aussi une grande quantité d’énergie, quelle qu’en soit la source.
Au total, chaque kilogramme d’oxyde d’uranium utilisé dans une centrale nucléaire à demandé des quantités considérables d’énergie fossile pour sa production. Cette consommation à produit du CO2 en proportion et c’est en cela que l’énergie nucléaire est elle aussi émettrice de CO2.
A l’heure actuelle, avec les minerais les plus riches (teneur élevée en uranium), l’utilisation d’énergies fossiles est encore modérée. Mais cette consommation augmente à mesure que les minerais disponibles ont une teneur de plus en plus faible en uranium. Pour obtenir la même quantité d’oxyde d’uranium, il faudra consommer deux, puis dix ... fois plus d’énergie fossile en produisant deux, puis dix ... fois plus de gaz à effet de serre (CO2).
En fin de compte, la même quantité d’électricité produite par une centrale nucléaire produira plus de CO2 qu’une centrale électrique au gaz naturel.
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De toute façon, au rythme actuel de consommation, les réserves d’uranium exploitables (coût d’extraction et de traitement, rapport énergie consommée sur énergie produite) ne dépassent pas 40 ans. Ce serait 20 ans en doublant le nombre d’installations. Sans compter tous les dangers du nucléaire (Three Mile Island ...). Et la fusion dont on parle déjà depuis 50 ans et prévue pour 2100 n’est qu’un rêve dangereux et illusoire.
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Sur un fil récent (pétroliers nord-américains) le même baratin, signé U235, s’était attiré 2 réponses :
par Cassandre (IP:xxx.x9.112.87) le 7 février 2007 à 14H23
Mensonge intégral !
Voir la note de cadrage EDF-ADEME sur les rejets de CO2 de l’électricité en France, sur le site de l’ADEME : malgré l’utilisation de thermique à flamme en pointe, les rejets sont toujours très en dessous du gaz, même pour le chauffage électrique bestial à effet Joule. Et l’ADEME est plutôt antinucléaire...
Les émissions de CO2 de la fabrication du combustible comptent pour presque rien vu les faibles quantités en cause, même extraire, à la limite, l’uranium de l’eau de mer ne mettrait pas en péril les rejets de CO2 ni le bilan économique de la filière par rapport au gaz.
par Pierrot (IP:xxx.x1.23.48) le 11 février 2007 à 01H40
Bonjour,
La quantité de CO2 émise pour la production électrique de 1 kWh, en prenant en compte l’ensemble des cycles de production, est selon divers sites disponibles (par exemple AIE, gouv.industrie etc.) :
hydraulique : 4 g de CO2 par kWh nucléaire : 6 g de CO2 éolien : 3à 22 g de CO2 photovoltaïque : 6 à 150 g (réalisation du silicium monocristallin) gaz avec cycle combiné : 427 g de CO2 gaz naturel : 883 g de CO2 fuel : 891 g de CO2 charbon : 978 g de CO2
La faible part du cycle amont du nucléaire (extraction, purification chimique de l’uranium, transformation en UF6, enrichissement à 4 % en 235U, fabrication du combustible UO2 ...) s’explique car elle porte sur des masses très faibles : 6000 tonnes initiales d’U au lieu de millions de tonnes pour les combustibles fossiles.
Cordialement.
J’ajoute qu’il y a plus qu’assez d’uranium (sans compter le thorium) pour tenir le temps de mettre au point autre chose : comme pour les fossiles, les réserves augmentent avec les prix !
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Vous avez raison sur le rejet de Co2, l’enneuyeux etant que le nucleaire comme TOTALEMENT exempt de rejet de CO2, ce qui est faux.
Comme vous semblez vous foutre de la gestion des dechets, on fera un rappel aopportun : ca fait 30 ans qu’on cherche sans trouver etc’est pas pres de changer. Alors que faire des dechets dont la duree de dangerosite s’etalera de 1000 a 200 000 ans ? On va le stocker a 600 metres sous la Meuse en priant qu’il n’y ait pas de fuite jamais et qu’aucun fou-furieux n’arrive au pouvoir en France ou dans notree espace durant les quelques 200 000 ans a venir.
Tout ca pour notre confort et parce que nous refusons de payer un peu plus pour promouvoir les EnR.
Personnellement, je ne connais pas de civilisation plus egoiste.
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A Stephane, il n’y a pas de problème de fond concernant le devenir des déchets nucléaires à haute activité et à vie longue. Tout d’abord, les masses et volumes en cause sont extrêmement faibles : environ 1750 m3 conditionnés dans des conteneurs remplis de verre.
Ils sont actuellement entreposés sur les sites de production de La Hague et de Marcoule. Ce type d’entreposage peut durer, sans aucun problème d’impact environnemental et sanitaire pendant environ 100 ans. Actuellement le CEA et le CNRS étudient 3 voies en vue du stockage définitif :
- la séparation des éléments et leur transmutation en radioéléments stables ou à vie courte,
- l’entreposage géologique dans des gisements stables depuis plusieurs centaines de millions d’années (argile, sel ou granite),
- l’entreposage provisuoire en sub-surface.Pour ces 3 voies de recherches, le CEA a démontré la faisabilité scientifique et technique préalable au niveau du laboratoire (à Atalante - Marcoule). Il reste à valider la faisabilité industrielle puis l’acceptation des citoyens vers 2040 au plus tôt. Il y a encore beaucoup de temps pour le faire puisqu’il n’y a aucune urgence à reprendre prochainement ces déchets.
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Salut,
Avec de l’U238 on aurait 3000 ans d’autonomie ? C’est vrai ?
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Petit rappel des promesses passées
Avec l’U238 du sous-sol francais et quelques réacteurs Superphénix, la merveille que le « Monde entier nous enviait », le Lobby nucléaire et M.Giscard d’Estaing nous promettaient l’équivalent de tout le Pétrole du Moyen Orient, sous nos pieds. Hélas, une poignée d’irresponsables verts et d’antinucléaires fanatiques ont réussi par obtenir en 1997 la fermeture de Superphénix, un réacteur tellement prometteur qu’il était parvenu à fonctionner en 11 ans presque 100 jours à sa puissance nominale !Et le reste du temps, il ne consommait que 170 Mwe pour maintenir son sodium au chaud. Ces gens là devraient être poursuivis et chatiés pour atteinte à l’indépendance énergétique nationale !
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Vous croyez être ironique, mais presque tout ça est hélas vrai au 1er degré !
L’arrêt de Superphénix (qui marchait enfin très bien et venait d’être modifié pour réaliser des expériences sur les déchets nucléaires) et son démantèlement accéléré (qui coûte bien plus cher que la prolongation de l’exploitation ne l’aurait été) est probablement la faute la plus lourde du gouvernement Jospin, qui n’en a pourtant pas été avare :
- perte de 1200 MW d’électricité sans effet de serre,
- perte d’expérience et de compétences sur des technologies qu’on va retrouver dans les projets de réacteurs de 4ème génération,
- perte de temps dans les expériences de transmutation des déchets à vie longue, résurrection à grands frais de Phénix pour pouvoir faire quelques expériences imposées par la loi Bataille. Et comme Phénix, atteint par la limite d’âge, va s’arrêter bientôt, tout un tas d’expériences sur les déchets et la 4ème génération exigeant un réacteur à neutrons rapides ne pourront pas se faire en France : direction Russie ou Japon.
Tout ça sans consulter le Parlement et pour gagner quelques voix écolos ! Ce triste personnage, incapable de la moindre vision à long terme, a été puni en 2002 comme il le méritait.
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Environ 5000 ans.
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A Degonde
Vous dites : « Avec l’U238 du sous-sol francais et quelques réacteurs Superphénix, la merveille que le »Monde entier nous enviait"
Loin d’être « une merveille que le monde entier nous enviait » Superphenix a fini par foutre les jetons à nos voisins. En matière de nucléaire, point de ligne Maginot et Creys-Malville (site de Superphénix) étant plus proche de Berne et de Zurich que Paris, les autorités suisses ont fini par s’inquiéter grave et réclamer l’arrêt définitif du réacteur :
http://www.geneve.ch/grandconseil/memorial/data/530110/35/530110_35_partie4 4.asp
A Cassandre : Vous dites : "L’arrêt de Superphénix (qui marchait enfin très bien et venait d’être modifié pour réaliser des expériences sur les déchets nucléaires)
Il n’a jamais très bien marché puisqu’il a été arrêté les 3/4 du temps, et a probablement consommé plus d’électricité qu’il n’en a jamais produit... ce qui a d’ailleurs beaucoup déçu nos partenaires dans la NERSA.
Bref, Cette expérience coûteuse a été très peu convaincante.
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A part son premier pb de fuite de sodium, qui a entraîné une modif longue, l’essentiel des arrêts a consisté en attente de vérification par l’autorité de sûreté nucléaire, en attente d’autorisation administrative pour redémarrer (C. Lepage a fait très fort) et en travaux pour adaptation aux essais sur les déchets. Avant ce dernier épisode, il a tourné près d’un an comme une horloge.
Il a été tué par le trop faible prix des combustibles fossiles avant tout, la dérégulation du marché de l’électricité qui pousse EDF à abandonner ce qui n’est pas immédiatement compétitif ensuite, l’idéologie anti-nucléaire, les magouilles politiciennes et le manque de vision à long terme enfin.
Face à tout ça, je ne pense pas que l’avis des genevois ait ajouté grand chose (à moins que certains réfugiés fiscaux influents... ?). Si SPX marchait encore aujourd’hui, ça m’étonnerais qu’on l’arrête vu les perspectives de hausse des fossiles et l’objectif de division par 4 de nos rejets de GES.
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Bonjour, en vérité, ce qui a déçu la NERSA (partenaires étrangers italiens, allemands) dans l’arrêt prématuré du réacteur SUPER PHOENIX c’est son arrêt injustifié, car ce réacteur avait l’autorisation de fonctionner selon l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Nersa a donc réclamé et obtenu 6 milliards de francs de dédommagement pour l’ensemble des kWh non fournis. Somme à mettre au compte des Verts dans le seul but d’obtenir lors des Législatives de 1997 2 ou 3 députés en plus.
Quel gachis et quelle bétise !
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A Cassandre encore
Vos affirmations sont sidérantes. Voici le préambule du décret Balladur de juillet 1994 définissant la nouvelle finalité de Superphénix(SPX pour la suite) :
"Le Gouvernement décide que SPX ne sera plus exploité comme une centrale nucléaire mais deviendra un réacteur consacré à la recherche et à la démonstration.... Le réacteur évoluera le plus rapidement possible vers la sous-génération afin de limiter les quantités de plutonium produites.....En matière de sûreté, le Gouvernement a pris acte des conclusions de l’autorité de sûreté qui considère que le redémarrage de SPX peut être autorisé moyennant les conditions suivantes : -le bon achèvement des travaux de lutte contre les feux de sodium doit être constaté ; - le redémarage doit être progressif par paliers ; -la production d’électricité ne doit pas être un objectif premier ; - du fait de son caractère de prototype, le fonctionnement de SPX pourrait être suspendu."
Exit donc SPX comme réacteur électrogène ; la production d’électricité est devenue un objectif secondaire. Finie aussi la surgénération, orgueil de la filière qui devait nous apporter sur un plateau l’équivalent du pétrole du Moyen-Orient !
Et vous venez nous dire que nous avons perdu 1200Mwe ; sans émissions de co², de surcroit.Je sais bien qu’il ne faut jamais avouer mais quel aveuglement ; quel refus des réalités !! Concernant la « fiabilité » de SPX,qui marchait très bien à vous croire,voici ce que M.A.C. Lacoste, Directeur de la DSIN écrit dans un rapport ministériel de 1994
« des analyses approfondies devront être menées, dans certains cas réacteur à l’arrêt, pour traiter les nouveaux incidents qui se produiront très vraisemblablement.Ces incidents devraient être sans conséquences importantes ou directes sur la sûreté. » En effet de nouvelles pannes(des fuites d’argon, de sodium, de vapeur)n’allaient d’ailleurs pas tarder à se manifester entrainant de nouveaux arrêts : 7 en 1994, 5 en 1995, 5 en 1996 pour ne pas faire mentir M.Lacoste. SPX se montrait ainsi capable de rivaliser avec les renouvelables sur le plan de l’intermittance du fonctionnement !!!
Pourquoi alors s’acharner à être pronucléaire plus endurci qu’EDF elle-même dont un Directeur M. Bergougnoux avouait lapidairement que « SPX est une erreur » ( déclaration faite au journal LE PROGRES du 28/01/94).
En dénonçant en plus les organismes de sûreté nucléaire d’être responsables de la durée des interruptions,êtes vous réellement conscient des risques que ce réacteur présentait ?
En vous en prenant rageusement à M. Jospin, vous vous trompez de responsable ;c’est à M.Balladur que vous devriez vous en prendre : c’est lui qui a interrompu la carrière calamiteuse de SPX comme producteur raté d’électricité pour en faire un outil de recherche, rôle qu’il n’est pas conçu pour assumer.Façon oblique de camoufler le fiasco et de ne pas perdre la face.
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J’ai bien indiqué, il me semble, qu’EDF n’avait rien fait pour défendre SPX, qu’on avait fait les travaux pour l’adapter aux expériences sur les déchets, et que des blocages antérieurs au gouvernement Jospin avaient aidé à le dézinguer.
Attendons l’arrêt de Phénix, vous verrez qu’on regrettera l’absence de cet outil pour la recherche.
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Cet article provient de Loindevant asbl
L’URL de cet article est :
http://www.loindevant.be/modules.php?name=News&file=article&sid=361
La principale source d’énergie sur la planète est boudée. Date : 19 February 2007 à 18:15:36 CET Sujet : Energie
La principale source énergétique de la planète est se trouve dans la géothermie profonde.
C’est quoi ça ? c’est le deep hot mining ou hot dry rock ! La température de la terre augmente d’environ 3 degrés C par 100 mètres de profondeur. A 6000 mètres de profondeur on atteint environ 180° C. La technique consiste à aller puiser cette chaleur par trois puits distants de 600 mètres, cela permet de donner de la chaleur et de l’électricité.
La première phase consiste à activer le puits. Pour ce faire, on injecte de l’eau à haute pression ( 60 000 m3 ) par les trois puits. Cela fait exploser la roche. La roche explose tellement fort qu’en Suisse, il ils ont eu un tremblement de terre à 4,3 sur l’échelle de Richter !
Quand la roche est fracturée, autour des trois puits, le puits est actif. On injecte de l’eau au centre, et on pompe par les deux autres.
Un puits permet de chauffer 2700 logements, et fournit de l’électricité pour 6000 ! Economie : environ 10 000 Tonnes de pétrole / an. Durée de fonctionnement d’un puits : plusieurs centaines d’années.
Le seul pays au monde à développer un tel programme, c’est la Suisse. Son objectif : supprimer les combustibles fossiles pour le chauffage, supprimer à terme le nucléaire ( oui, vous avez bien entendu, supprimer le nucléaire ), et supprimer un grand nombre de barrages peu écologiques.
Les richesses écologiques par géothermie profonde les mieux connues sont celles de l’Allemagne. Elle dispose dans le bassin rhénan, de 600 fois ses besoins pour le millénaire dans lequel nous sommes. Rien que l’Allemagne dispose de quoi fournir l’Europe en énergie ! La France, l’Italie, le Portugal, disposent d’un potentiel équivalent.
L’Europe a un gisement énergétique supérieur aux ressources pétrolières mondiales.
Pourquoi, ce potentiel n’est-il pas utilisé ? Poser la question, c’est y répondre. L’Europe serait indépendante du pétrole, de l’uranium et du gaz. En fait, nous n’avons pas besoin de la centième partie de ces produits.
Le gaspillage des ressources est source d’enrichissement d’une poignée d’individus. La géothermie profonde serait une émancipation totale de l’homme des ressources énergétiques.
Ceci ruinerait de nombreux pays et lobbies.
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La géothermie profonde est une source d’énergie intéressante là où c’est possible.
Cependant cette source d’énergie présente quelques inconvénients dont sans être exhaustif :
* présence d’un gisement (par exemple Antilles, Alsace, Région Parisienne, Aquitaine, Islande, Italie, Japon, Indonésie),
* très localisée (l’eau chaude ne se transporte pas à longue distance)
* très chère (coût d’investissement et d’entretien : corrosion des pompes, tuyaux ...)
* non renouvelable : le gisement finit par s’épuiser
Donc il faut l’exploiter sur les gisements intéressants comme ceux d’Alsace du Sud mais il ne faut pas espérer en faire une source d’énergie majeure (sauf en Islande) comme le pétrole ou le nucléaire.
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je trouve cet article au moins aussi partial que ce qui est dénoncé chez nos deux parlementaires Ma réponse se concentrera sur le fond :
- Si on admet que les dangers environnementaux majeurs des décennies et siècles à venir proviennent du changement climatique il faut se poser la questions de savoir comment à court terme et ensuite à moyen terme on met en oeuvre les solutions- Pour réduire l’effet de serre il faudra agir sur plusieurs leviers simultanément : -economies d’énergies et amélioration des rendements énergétiques : il y a beaucoup à faire notamment dans l’habitat privé et public
-diminution des émissions dues aux transports et cela sur plusieurs axes : celui de la nature même des véhicules (hybrides et électriques) et aussi l’axe de repenser les échanges pour diminer les km
-Ces deux grands axes d’actions pour aussi importants qu’il soient ne suffiront pas à l’échelle du monde . en effet si les pays les plus développés peuvent réduire considérablement leurs émissions les pays en voie de développement partent de presque zéro en consommation d’énergie. Donc nous aurons besoin au niveau mondial d’une production d’électricité sans CO2. Et pour les décennies à venir je crois que le refus du nucléaire serait criminel en effet parmi les énergies renouvelables il n’y aura pas la production suffisante. certaines comme l’éolien sont même très pernicieuses car couplées à des centrales thermiques destinées à réagir en l’absence de vent
Je pense donc que le refus d’un nucléaire maitrisé transparent avec un stockage des déchets lui aussi maitrisé accentuera le risque du chagement climatique avec ses conséquences prévisibles (guerres , famines ...)
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