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Commentaire de C’est Nabum

sur Discrimination et homophobie


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C'est Nabum C’est Nabum 7 juin 2013 21:12

Aita Pea Pea


Rappelez vous ce que j’écrivais le 13 janvier dernier : NOus y sommes 

Le début de la fin

Dimanche 13 janvier 2013


Bien peu d’observateurs d’alors se doutaient que cette fameuse journée du 13 janvier allait sonner le glas de ce qui restait de démocratie dans ce beau pays de France. Depuis, bien des historiens s’accordent à penser ce que fut le grand virage, le dérapage décisif qui poussa la nation dans le chaos et la guerre religieuse, la dictature et des atrocités sans nom.


Profitant des maladresses d’un pouvoir socialiste dépositaire de tous les leviers de commande mais totalement dépourvu devant l’ampleur des défis qui se présentaient à lui, une droite revancharde et de plus en plus archaïque pensant mettre simplement un peu d’huile sur le feu déclencha les premières escarmouches qui allaient mener au pire avec une maladresse qui frise l’inconscience.

La loi sur le mariage pour tous fut alors le prétexte rêvé pour fédérer tous les mécontentements de la réaction. L’église catholique utilisa alors son formidable réseau d’écoles confessionnelles pour se lancer dans une croisade dont elle a toujours eu le secret. Ce qu’elle n’avait cependant pas prévu, c’est qu’elle fût suivie de la communauté musulmane qui voyait là une belle occasion de prouver son influence de plus en plus grande.


Tout l’appareil financier de la droite s’était mobilisé pour fournir des moyens de transport à la calotte en colère. L’homophobie tenant lieu à l’époque de catalyseur à ce grand mouvement parfaitement orchestré par la bonne conscience, les relents de Vichy, les nostalgiques d’une France ethniquement pure. La famille, le travail et la patrie, pour chanter Maréchal nous voilà, seule la présence de quelques barbus fit désordre ce jour-là.


Le Front National pour d’obscures raisons qui ne sont, bien des années après toujours pas démêlées, ne se mêla pas officiellement à ce premier grand rassemblement de la revanche des amis de la vertu. Certains pensent que déjà un plan avait été fomenté par les plus adroits stratèges de ce parti. La suite prouvera qu’ils avaient raison de rester tapis dans l’ombre attendant leur heure pour récolter les fruits blets de la colère.


Il faut avouer également que le pouvoir joua les boutefeux avec un art consommé de la maladresse ou de la stupidité. Vincent Peillon, alors ministre de l’éducation nationale fut le plus grand pourvoyeur en manifestants qu’on ait connu depuis fort longtemps. Non seulement il poussa dans la rue les familles et les élèves des écoles libres mais il réveilla la guerre scolaire, celle qui sera le ferment des heurts ultérieurs.


Le président de l’époque usa de maladresse en évoquant les fondements des valeurs de la République. Sur un tel sujet, le mot était plus que maladroit. La communauté homosexuelle vit dans ce dérapage verbal une provocation supplémentaire qui s’ajoutant aux tergiversations et aux reculades du pouvoir aggrava les tensions et les ressentiments.


Si rien de vraiment notable ne se passa ce fameux 13 janvier, pourtant tous les ingrédients de la tragédie à venir furent ici mis en place, les rôles distribués et les mauvais germes semés. Progressivement, la société se fissura, se lézarda avant de finir par exploser vraiment. Les uns se dressèrent contre les autres, les alliés de circonstances devinrent des ennemis jurés, la haine pris le pas sur l’amour qui n’était que prétexte.


La France divorça d’avec elle-même sur ce dossier d’une rare stupidité. Les mauvais prétextes, les idées souterraines, les arrières pensées, les haines inavouables, les plus bas instincts éclatèrent au grand jour. Ce fut un déballage honteux de propos insupportables, de racisme et d’ostracisme. Les familles se déchirèrent, les religions reprirent la main dans une nation sans espoir ni repères.


La situation devint ingérable. Le gouvernement tomba, le président perdit totalement le contrôle quand les manifestations incessantes devinrent émeutes inter-raciales. Il fut acculé à la démission. Les instigateurs de cette pagaille pensèrent tirer les marrons du feu. Ils ne s’étaient pas encore réconciliés après la farce de la désignation du premier secrétaire de l’UMp. C’était la pagaille générale à tous les échelons des institutions représentatives. Et ce qui devait arriver finit tranquillement par devenir réalité, ce qu’on appellera plus tard l’apocalypse rose. La France unissait sa destinée avec un parti autoritaire et xénophobe.


Depuis, les choses n’ont cessé d’empirer. Les armes sont sorties des caves. Des quartiers ont fait sécession. Des régions se sont dressées contre le pouvoir central ou du moins ce qu’il en restait. Des pogroms, des râtonnades, des chasses aux homosexuels, des attentats et bien d ’autres abominations se sont multipliés dans une nation totalement déboussolée. Et tout commença en ce dimanche 13 janvier 2013 sans que personne alors ne mesura la gravité de ce qui était en train de naître.


Prophétiquement vôtre.




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