C’est un peu intéressant, mais j’’ai un peu de mal à comprendre l’ambition de cet article...
Certes cette histoire de polyphénols du vin qui sauve des vies a toujours parue bien louche, mais l’hypothèse d’un lobby/complot viti contre la santé me paraît bien tirée par les cheveux : qui aurait les moyens de se payer des études bidonnées ? Un vigneron indépendant ? Un coopérateur ? Un syndicat d’appellation alors qu’ils sont déjà infoutus de se payer des campagnes de pub (à l’exception notable de Bordeaux rosé qui est allé très haut dans le matraquage radio). Des pouvoirs publics sinon (mais je crois pas que ce soit trop leur dada, la tendance étant plutôt à l’augmentation des taxes sur le pif) ?
Par ailleurs deux grosses bêtises paralysent l’ensemble : l’augmentation du degré alcoolique n’est pas du à la durée de macération ni à la chaptalisation mais aux choix culturaux (baisse des rendements, sélection clonale, choix du cépage...) et au réchauffement climatique. Pour refaire du vin à 9°, il faudrait replanter de l’aramon ou de l’aspiran dans la plaine de l’Aude, ca risque d’être mal compris je crois.
Et puis enfin, cette manière de vouloir reconvertir le vignoble en jus de raisin bon... Je ne suis pas sur que les gens qui boivent du vin le fassent pour se soigner : y’a pas une dimension du goût ? culturelle ? du plaisir ?
Si votre santé vous turlupine tant, privez-vous tant que vous voulez, mais de grâce, morbleu, laissez vivre les autres : la vie est à peu près leur seul luxe ici-bas.