@Anaxandre : Ce que je dis ne vous contredit pas. Le facisme, pris comme concept de politique
totalitaire correspond aussi à votre description de la société
actuelle.
Et ce que vous dites est à moitié vrai, car cela a toujours été le sabre, le goupillon et le coffre-fort marchant main dans la main, expression que j’ai récupéré chez Henri Guillemin.
L’ordre moral, nous dit ce cher Henri
Guillemin (dans l’Autre Avant-Guerre, par exemple), c’est l’alliance de
l’armée, de l’Église et des possédants. Il nous fait remarquer ensuite
que tout cela relève d’une pratique toute voltairienne. Que nous disait
le philosophe national « hors micro » ? Qu’"il est fort bon de faire
accroire aux humbles qu’ils ont une âme immortelle et qu’il existe un
Dieu vengeur qui punira mes paysans s’ils veulent me prendre mon blé."
Ce qui renvoie à nos régime de
« liberté ». Il se confirme que la démocratie, telle qu’elle se pratique
aujourd’hui, n’est que le cache sexe de la prédation oligarchique,
l’autre nom de la confiscation du pouvoir par les privilégiés.
Comprenons bien que ce n’est pas de démocratie réelle dont il est
question, mais d’un mot qui s’oppose à la chose qu’il semble désigner.
Le régime parlementaire par élection au suffrage universel est le régime
le mieux fait pour faire tenir tranquille la plèbe. Il la plie à une
décision majoritaire présentée comme souveraine et démocratique, quand
elle est en réalité le résultat d’une manipulation oligarchique avec
spectacle d’opposition, ou opposition du spectacle, pour reprendre la
terminologie debordienne.