Juste une petite précision : Le CDD n’est possible que suivant trois raisons bien précises et ne peut être renouvelé au-delà de 18 mois pour un même salarié ; le poste n’a rien à voir.
Pour un traitement prud’hommal, ce n’est pas tant les services juridiques des grosses sociétés ou grands groupes qui posent problème. Ce n’est qu’un problème de longueur de traitement (les tribunaux sont en surcharge permanente), aussi parfois d’image (un salarié n’a pas toujours envie de ternir l’image de sa société) ou encore parce que nous pouvons parfois traiter de certains abus par la négociation (conciliation) plutôt que par les tribunaux.
Le but d’un bon code de travail est donc d’etre en adequation avec les realites economiques. Ce qui n’est malheureusement pas le cas.
Cela dépend de ce que vous entendez comme étant en adéquation avec la réalité économique. Le Code du Travail est un texte législatif qui protège les citoyens, tous les citoyens, contre les excès d’autrui et particulièrement du pouvoir duquel il est tributaire. Le but du code du travail consiste donc à protéger les salariés de tout abus du décideur dans son environnement de travail et contre toute conduite de la part de ces collègues qui iraient à l’encontre de ses libertés individuelles. En aucun cas il n’est conçu pour préserver les intérêts économiques.
Cependant, comme vous le dites, préserver les intérêts des salariés et de l’entrepreneur passe par la préservation de l’outil industriel qui les lie ; en cela nous sommes d’accord, mais ce n’est pas le rôle du code du travail. Il faut donc tenir compte de certains aspects qui posent problème en respect de la vocation première de l’existence même de ce droit.
Créer une zone de non droit par la loi serait perçu comme une mesure anarchique si cela s’appliquait au code pénal ou autre. Bizarrement, cela devrait être bien perçu quand cela s’applique au code du travail. Un salarié qui peut être licencié sans motif est un salarié sans droit ; quand il est dans l’univers professionnel, ce n’est plus un citoyen ... vive la République !
Le CPE, CNE comme les 35 heures sont des aberrations sociales. Ceux qui ont contesté les 35 heures dans le fond et dans la méthode qui maintenant sont favorables au CNE, CPE dans le fond et la méthode ont, à mon sens, un souci d’honnêteté intellectuelle ; mais cela n’engage que moi, je vous rassure.