« Personne n’a jamais pu me définir le fascisme. C’est totalement arbitraire. »
En effet, vous n’avez pas l’air de comprendre ce qu’est le fascisme, du coup, vous ne le voyez pas où il est (ou vous faites semblant…).
Vous n’avez pas lu Paxton, le grand spécialiste du fascisme ? « des » fascismes, dit-il, car Ils nient toute légitimité aux principes universels. Un fascisme authentique n’est pas un produit d’exportation. Son seul critère moral est la prouesse de la race, de la nation, de la communauté. Puisant leurs slogans et leurs symboles au répertoire patriotique de leur propre culture, les fascismes sont radicalement particuliers dans leurs discours et dans leurs décors. Ils s’accordent mal à un système de principes intellectuels universels. C’est par leurs fonctions qu’ils se ressemblent"
Ou bien : « Les militants fascistes se proclament antibourgeois, pourtant ce qu’ils détestent chez la bourgeoisie, ce n’est pas l’exploitation mais la mollesse. »
Un bon résumé, ici :
Les passions mobilisatrices qui soudent une tribu fasciste à son chef sont les suivantes :
• la primauté de la communauté, envers laquelle les devoirs sont supérieurs à tout droit, soit universel, soit individuel ;
• un sentiment que la communauté est victime, qui justifie tout recours contre ses ennemis, intérieurs autant qu’extérieurs ;
• un pressentiment de décadence de la communauté, minée par la gauche individualiste et cosmopolite ;
• comme remède à cette décadence, l’encadrement de la population en un fascio, ou faisceau, où l’unité des âmes est forgée par une conviction commune, si c’est possible, et par la force si c’est nécessaire ;
• un sens de l’identité où la grandeur de la communauté vient renforcer l’identité individuelle ;
• l’autorité du chef, seule structure politique capable d’incarner le destin de la communauté ;
• la beauté de la violence et de la volonté, quand elles sont dévouées au succès de la communauté dans une lutte darwinienne."
Ça vous va ? ou vous préférez le simplisme de vos définitions ?