Quand on est complice sur l’essentiel il est toujours de bon ton de se montrer intransigeant sur l’accessoire, histoire de faire croire qu’il y a marge de manoeuvre, débat. Au demeurant l’intransigeance ne l’est pas tant que ça puisque le texte confie que le souhait du comptable de la « France Incorporated » est d’exclure (au moins initialement) le domaine culturel des négociations dans le cadre du nouveau traité qui comme l’OMC ou l’euro inaugurera une nouvelle ère de croissance et de prospérité (on dira pas pour qui, c’est impertinent...).
Il ne faut pas trop se focaliser sur cette gesticulation ridicule, ce qu’on cherche à dissimuler est bien plus important, à savoir une harmonisation des règlementations américaines et européennes au profit des transnationales (une fois de plus) et au détriment de tout le reste (de l’emploi, de la sécurité alimentaire, de la santé, etc...). Les américains comme les européens, les gens, n’ont pas tout à perdre dans ces négociations (ils ont déjà perdu beaucoup via l’OMC) mais l’important c’est le chti peu qui reste.
Un jour ces psychopathes pourront légitimement dire « l’europe était au bord du gouffre en 2013 et grâce à nous elle a fait un grand bon en avant ». La destinée des troupeaux est de finir à l’abattoir, c’est la vie. Pour les brebis galeuses il est temps de se bouger et pas qu’un peu.