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Commentaire de eau-du-robinet

sur Eau du robinet : la France repousse sa détox aux nitrates


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eau-du-robinet eau-du-robinet 19 juin 2013 16:57

La France est le champion du monde en ce qui concerne la consommation des pesticides par hectare !

Comment disent les Bourguignons plus on utilise des engrais chimiques plus on doit compenser par des pesticides. L’agriculture intensive est un cercle vicieux !

Toutes les sources d’azote sont des sources potentielles de nitrate. Dans l’eau, ces substances peuvent provenir de la décomposition de matières végétales ou animales, d’engrais utilisés en agriculture, du fumier, d’eaux usées domestiques et industrielles, des précipitations ou de formations géologiques renfermant des composés azotés solubles, des engrais chimiques divers, ...

Les engrais chimiques sont utilisés dans le cadre d’une agriculture intensive afin d’augmenter la croissance et le rendement des cultures.

Les problèmes commencent lorsque les engrais (chimiques ou naturels) sont épandus en quantité trop importante par rapport aux besoins des plantes. Ou lorsqu’ils sont appliqués sur les champs et les prairies à de mauvaises périodes de l’année : quand le sol est nu, en automne et en hiver principalement.

Les plantes ne sont alors plus capables d’absorber cette trop grande quantité de nitrate (NO3).

Comme le nitrate se dissout (fond) dans l’eau, le sol ne peut pas le retenir. Le nitrate va donc ruisseler vers les rivières, les fleuves, les étangs, les lacs,… ou bien s’infiltrer dans le sol et polluer les nappes souterraines.

Trop de nitrate a d’abord des conséquences sur les plantes elles-mêmes.
Leurs cellules sont trop grosses, étirées (allongées) ou affaiblies, ce qui les rend plus molles, moins résistantes. Cela peut expliquer, par exemple, qu’une culture soit tout à fait couchée après une forte pluie.

Les productions agricoles (céréales, fourrages, légumes) sont dépendantes de la quantité de matière azotée présente dans le sol.

C’est pourquoi les agriculteurs utilisent largement les engrais azotés, dont les nitrates, jusqu’à 500 kg par hectare et par an. Les besoins en nitrates varient suivant le type de plante. Si un agriculteur dépasse les doses optimales en nitrates, ceci entraîne un surplus (la plante ne l’absorbe plus) qui va être entraîné soit par ruissellement, soit par infiltration dans les nappes d’eau souterraine où sont puisées les eaux de consommation humaine.

Les engrais chimiques permettent d’obtenir un plus grand rendement agricole, mais sont responsables d’une pollution massive des sols et de l’eau. Les nitrates et phosphates notamment, présents dans les engrais chimiques, atteignent les cours d’eau et nappes phréatiques par infiltration.

Les phosphates provoquent l’eutrophisation de l’eau, c’est-à-dire un excès de nutriment, se traduisant par une croissance excessive des algues et une diminution de l’oxygène, ce qui modifie massivement l’écosystème en place, détruisant la biodiversité et favorisant la croissance d’espèces nuisibles.

La Bretagne, terre de nitrates depuis 40 ans

Le taux élevé de nitrates dans les rivières dû à l’élevage intensif et aux engrais- est responsable de la prolifération des algues en Bretagne. Depuis près de quarante ans, les défenseurs de l’environnement font face aux lobbies agricoles et aux hésitations de l’État. La filière agricole bretonne représente 7 % de la surface agricole française, mais 50 % des élevages de porcs, 50 % des élevages de volailles et 30 % des bovins.

Novembre 2009 : l’État renonce à faire appel de sa condamnation en octobre 2007 pour la prolifération des algues vertes en Bretagne.
Décembre 2009 : la cour administrative d’appel de Nantes confirme la responsabilité de l’État dans la prolifération des algues. Elle aggrave les peines infligées par le tribunal administratif de Rennes.

Une nutritionniste américaine, Virginia Worthington, a comparé les résultats de 34 études effectuées au cours des 50 dernières années pour tenter de répondre à la question : les aliments bio sont-ils supérieurs aux aliments produits par les méthodes conventionnelles ?

Grosso modo, affirme-t-elle, l’ensemble de ces études montre une nette tendance supportant l’idée que les aliments produits par l’agriculture biologique ont une meilleure valeur nutritive. Par exemple, pratiquement toutes les études montrent un plus grand pourcentage de nutriments (matière sèche, sucres, acide ascorbique, calcium, phosphore, etc) dans les aliments biologiques. Ceci pourrait s’expliquer, avance-t-elle, par le fait que les aliments bio contiennent moins d’eau que les aliments conventionnels.

En ce qui concerne les nitrates et l’ascorbate (vitamine C), il existe cependant suffisamment de données qui démontrent que les aliments bio contiennent plus d’ascorbate et moins de nitrates. Ceci a son importance car, lorsqu’ils sont ingérés, les nitrates contenus dans les plantes peuvent être transformés en nitrosamines carcinogènes (cancérigènes). Le plus grand pourcentage de nitrates dans les aliments produits par l’agriculture conventionnelle est dû autant à l’emploi de fertilisants azotés qu’à l’usage d’herbicides. source


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