1) Coup de tête à un policier : 3 mois de prison avec
sursis +1300 Euros d’amende
2) 6 Mois plus tard, refus du test ADN : 100 jours-amende à
10 €
Accusée d’avoir donné un coup de tête à un policier – en
civil – lors de la Gay Pride de mai 2011 à Tours,
Fanny P., 31 ans, militante antifasciste engagée dans la
défense des sans-abri et des sans-papiers, avait écopé d’une peine
de trois mois de prison avec sursis et de 1.300 euros
d’amende.
Six mois plus tard, elle était convoquée au
commissariat de police de Tours pour s’y soumettre à un test ADN
(par la salive), en vue de l’enregistrement de son empreinte
génétique dans le fichier national des empreintes génétiques
(FNAEG). Soutenue par une vingtaine de militants, dont la présidente
de la Ligue des droits de l’homme, Catherine Lison-Croze, et le
porte-parole de Chrétiens migrants, Louis Barrot, qui ont témoigné
à la barre, la jeune femme s’est longuement justifiée sur ce choix
politique, confirmant son opposition au fichage génétique, évoquant
une atteinte à sa vie privée et à son intimité : « Une
fois qu’on est fiché, c’est à vie, ça n’est pas un acte banal, on
devient suspect privilégié. »