j’ai été nourrie au lait de Don Juan et de mescalito !!
et bien dites, les deux ne sont pas exactement des emblèmes de sagesse et Don Juan sans désir n’existerait simplement pas ;)
ne pas être esclave de son désir est le moyen de ne pas souffrir du désir
tout est une question d’équilibre gardé, vous comprenez ?
dire à tout le monde qu’ils doivent se morfondre et faire pénitence tandis qu’ils baisent des bébés le week-end certains la voient ainsi la morale du désir... elle concernerait toujours les autres
le bébés en question apprécieront
Qui demande par exemple au pape de VIVRE l’évangile et de partir sur les routes annoncer la bonne nouvelle ? personne ne se plaint des chambres calfeutrées et luxueuses d’où il parle ou que cela nous maintient dans un corps de chair infâme... étrange non ?
apprendre à aimer l’être humain tel qu’il est en premier lieu, ensuite il peut s’affiner
dans l’amour, pas autrement
car si vous pensez que votre ÉTAT D’ÊTRE dépend d’un autre vous serez bien malheureuse car il se rebiffera TOUJOURS contre telle présomption
c’est LA cause première de toute guerre en ce monde, faites d’abord vous-même ce que vous demandez aux autres, on n’exige pas d’un autre qu’il soit un modèle, on le prend comme il est, on l’aime ou pas et cela ne dépend pas de lui, on ne s’offusque pas de ses tares présumées, on vérifie d’abord si par hasard on ne les projette pas soi-même sur lui, le salissant il ne pourra faire autrement qu’apparaitre sali, n’est-ce pas ?
Si on s’intéresse à lui on prend ses conseils ou on s’inspire de son esprit, on apprend de ses travaux, on ne prétend pas qu’il ne fait rien parce qu’il ne fait pas ce que VOUS attendriez de lui dans un mysticisme quasi absolu et dans des mirages de désir justement, d’autres mondes, de nature plus subtile, angélique, d’épopées « historiques » et autres balivernes
on s’efforce SOI-MÊME d’avoir la bonté des anges, cela au moins EST POSSIBLE ;)
mais on ne prétend pas décider de la vie de l’autre, ce serait la plus grande indignité que l’on s’accorderait dans un orgueil absolument gargantuesque qui ne pourrait alors que cristalliser la plus effroyable des tyrannies dont vous seriez alors aussi, fatalement, victime