Ah non Bernard, vous m’avez mal compris. Je ne cautionne pas une délégation de pouvoir même par tirage au sort. Je suis favorable uniquement à une délégation d’exécution.
Je vais prendre l’exemple d’une hiérarchie dans une entreprise. Le N+1 a le pouvoir de décision sur le N. Mais le N+1 délègue l’exécution de taches qu’il aura décidées au N.
En démocratie réelle, le N+1, ce sont les citoyens. N sont les personnes tirées au sort pour exécuter les décisions prises par l’assemblée des citoyens.
Vous allez me rétorquer que c’est impossible d’organiser un système de décisions concernant tous les citoyens. Mais pas du tout. Tout d’abord, nombres de décisions peuvent être pris à des niveaux intermédiaires et locaux. Plus c’est petit, plus c’est simple bien évidemment.
Ensuite, au niveau national ou régional, les élus actuels ne passent pas leur temps à pondre des lois. Et encore, ils en pondent souvent d’inutiles ou qui ne sont que des lois réagissant à un fait divers. Les citoyens ne passeraient donc pas leur temps à délibérer et voter. De plus, il n’est pas primordial que les citoyens s’investissent sur tous les sujets. Ils le peuvent mais ne sont pas obligés. ILs pourraient alors, sur certains sujets, déléguer leur vote à un groupe politique dont ils se sentent le plus proche. Je prends mon exemple sur le mariage pour tous. Franchement, je ne peux me dire si je suis pour ou contre, j’aurais eu beaucoup de mal à me positionner sur un vote à ce sujet car j’ai beaucoup d’arguments qui vont dans les 2 sens. Dans ce cas de figure, j’aurai suivi les débats afin de comprendre la problématique (la curiosité intellectuelle), puis si ce suivi ne m’avait pas permis de me positionner, j’aurais suivi le mouvement politique dont je suis le plus proche ou j’aurais voté blanc.
Ensuite, je suis d’accord que pour certains cas de fonctionnement, on puisse utiliser l’élection. Mais je vois l’élection pour ce qu’elle est, un système aristocratique, de aristos = le meilleur. On élit celui qu’on pense le meilleur pour faire quelque chose. Ce mode de sélection peut être utilisé pour des postes de ministres (affaires étrangères, président à la mode allemande, etc...).