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Accueil du site > Tribune Libre > Démocratie représentative : Un oxymore ?

Démocratie représentative : Un oxymore ?

L'élection Législative partielle de la 3ème circonscription du Lot et Garonne des 16 et 23 juin est exemplaire des maux dont souffre notre système de représentation politique. La démocratie représentative est à l’agonie dans les pays occidentaux. Les oligarchies, le diktat du « marché » , les experts et technocrates en tout genre ont eu raison des velléités réformistes de nos représentants politiques. La corruption, les pressions des lobbys, détournent à leur profit l’action des hommes politiques. La représentation parlementaire ne représente plus le peuple. Elle est sous le joug des groupes de pressions qui agissent dans l’ombre. ( 1 )

Notre système démocratique a été dévoyé. Le réformer est une impérieuse nécessité pour redonner la parole au citoyen.

L' ÉLECTION DE LA 3ème CIRCONSCRIPTION DU LOT ET GARONNE : EXEMPLAIRE !

Tout d'abord le sortant : Jérome Cahuzac, cumulard, fraudeur, sans vergogne, avec une libido dominandi démesurée ( celle qui procède de la passion de posséder toujours plus et de dominer - D.R. Dufour ), grisé par sa réussite et sa capacité de dissimulation, il s'est pris le pied dans le tapis et a dû démissionné pour les raisons que l'on sait. Sa biographie (2) montre combien on peut trahir et détourner à des fins personnelles la mission que le vote populaire confie et, sans vergogne, tenir un double discours.

Ensuite le gagnant de l'élection du 23 juin, Jean Louis Costes, maire de Fumel et conseiller général, est élu avec 12,5 % des inscrits au premier tour, à la limite du seuil pour se maintenir au 2ème tour, et 24 % des inscrits au 2° tour avec 7,5 % des inscrits qui se sont déplacés pour voter blanc ou nul. Mal élu, il est déjà à Paris pour jouir des privilèges que lui confère son mandat de député.

Les grands perdants se sont encore les électeurs, 45 % de ceux qui se sont déplacés au 1er tour ont "mal voté" puisque leur candidats sont éliminés dès le 16 juin, ensuite si certains se réjouissent de leur choix, certains risquent fort de déchanter rapidement devant l'incapacité de leur nouvel élu de représenter leur opinion à l'assemblée.

Reconnaître tous les choix des votants dans leur ordre d'importance éviterait ce jeu de massacre où on ne vote plus pour des idées, un programme mais contre un homme, contre un système. Le vote pour les candidats du Front National se nourrit de cette attitude de l'électorat.

Pour sortir de ce fiasco électoral, il faut commencer par trouver un meilleur mode de représentation politique. L'histoire, nous révèle qu'il existe d'autres manières de faire. Sortons les de l'oubli pour en débattre.

DE LA DÉMOCRATIE DANS LA GRECE ANTIQUE, DE TOCQUEVILLE A CASTORIADIS.

1° La démocratie chez les Grecs et le tirage au sort.

L’article « La Protodémocratie athénienne » de Bertrand Rouziès-Léonardi paru le 4 janvier 2013 sur le blog de Paul Jorion présente les principes de la démocratie athénienne :

« La protodémocratie athénienne (bien connue en grande partie grâce à Aristote) reposait sur un principe intangible, qu’illustre parfaitement la formule de Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Le peuple était toujours à la manœuvre et ne déléguait à l’exécutif que les tâches qu’il ne pouvait effectuer lui-même. Ce principe était garanti par l’isonomia, l’égalité devant la loi, l’isokratia, l’égalité des pouvoirs, et l’isêgoria, l’égalité de la parole. Était citoyen tout homme libre âgé de plus de vingt ans. L’Ekklesia, l’assemblée démocratique, exigeait un quorum de 6.000 citoyens, mais ils pouvaient être plus nombreux. Elle se réunissait tous les neuf jours en moyenne. […] L’Ekklesia n’était pas une pétaudière. Elle suivait un ordre du jour strict élaboré par le Conseil des Cinq-cents (la Boulê). Les cinq cent bouleutes, cinquante par tribu, étaient tirés au sort à l’aide d’une machine, le klêrôtêrion ,parmi les citoyens volontaires ; […] Il y avait une présidence de l’État athénien, qui durait vingt-quatre heures. Le président ou épistate était tiré au sort parmi les cinquante prytanes du groupe tribal entré en fonction (un groupe relayait l’autre tous les trente-six jours). Chaque citoyen était susceptible de devenir un jour président. Les membres du tribunal du peuple, l’Héliée, se recrutaient également par tirage au sort, toujours parmi des volontaires.

Les trois pouvoirs, le pouvoir législatif (l’Ekklesia), le pouvoir exécutif (la Boulê) et le pouvoir judiciaire (l’Héliée), étaient séparés. Montesquieu s’en est souvenu dans L’Esprit des lois (1748). La cooptation de l’un à l’autre était rendue impossible par le tirage au sort […]

La démocratie athénienne encourageait l’amateurisme et se donnait les moyens de le conserver. La procédure de l’ostracisme (d’après le morceau de poterie, l’ostrakon, sur lequel on inscrivait le nom du citoyen à exiler) était lancée dès lors qu’un citoyen soupçonnait un autre citoyen riche et charismatique de vouloir tirer avantage de sa position pour tenter un coup de force.[…]

Ainsi le tirage au sort, parmi les citoyens, de leurs représentants était un des grands principes du mode de représentation en Grèce. Les jurys populaires des tribunaux d'assises sont un exemple de ce mode de représentation par tirage au sort.

2°. Dans "De la démocratie en Amérique", Tocqueville a écrit des lignes formidables sur l'importance pédagogique des jurys populaires tirés au sort :

« Le jury est donc avant tout une institution politique.
J'entends par jury un certain nombre de citoyens pris au hasard et revêtus momentanément du droit de juger.
Le jury, et surtout le jury civil sert à donner une partie des habitudes du juge ; et ces habitudes sont précisément celles qui préparent le mieux le peuple à être libre.Il répand dans toutes les classes le respect pour la chose jugée et l'idée du droit.Ôtez ces deux choses et l'amour de l'indépendance ne sera plus qu'une passion destructive. Il enseigne aux hommes la pratique de l'équité. Chacun, en jugeant son voisin, pense qu'il pourra être jugé à son tour.Le jury apprend à chaque homme à ne pas reculer devant la responsabilité de ses propres actes ; disposition virile, sans laquelle il n'y a pas de vertu politique.
(...)
En forçant les hommes à s'occuper d'autre chose que de leurs propres affaires, il combat l'égoïsme individuel, qui est comme la rouille des sociétés. »

3° La démocratie selon Castoriadis dans «  La cité et les lois »

« Il s'agit du pouvoir du peuple et non celui de ses représentants - l'idée de représentation politique, spécifique de la société et de l'aliénation d'aujourd'hui, est là totalement absente ; ensuite, le peuple ne saurait être remplacé par les experts, qui sont certes reconnus comme tels dans leur domaine respectif, mais sans qu’ils puissent prétendre à une expertise politique générale, qui n’existe pas : il n’y a pas de science de la politique ou du gouvernement ; enfin, il s'agit bel et bien de la communauté politique et non d'un État au sens moderne du terme, séparé de la société, qui lui fait face et la gouverne. »

4° . Citons Etienne Chouard, dans un entretien dans « La France Debout » N°2 Déc.2012 :

" Le désengagement civique provient de ce que les citoyens se rendent compte de l'escroquerie : la "démocratie représentative " est un oxymore. (...) Toute élection d'un petit nombre est pour le plus grand nombre un renoncement à la politique et une source d'apathie, qui doit être équilibrée par des assemblées tirées au sort.(...) Lorsque les citoyens sentent enfin que ce qu'ils font est important, ils reprennent goût à la vie politique, comme en 2005. "

 Si l'idéal serait la désignation de tous les représentants du peuple par tirage au sort pour un seul mandat, parmi les citoyens également éduqués, on se doit d'envisager des mesures transitoires et urgentes pour redonner la parole au peuple.

QUELQUES MESURES TRANSITOIRES POUR RÉANIMER LA DÉMOCRATIE

On se risque à quelques propositions :

  • L'idéal n'étant pas pour demain, il faudrait opter pour un système moins injuste que le vote actuel permettant d'agréger au mieux les préférences individuelles en choix collectifs. Il y a deux siècles déjà, Condorcet avait proposé une méthode compliquée à l'époque mais facilement réalisable aujourd'hui avec l'aide de l'informatique. Le principe est de voter en hiérarchisant les candidats et en attribuant un poids différent à chaque rang. On est capable aujourd'hui de classer les chevaux au tiercé le dimanche et d'avoir les résultats instantanément après la course, pourquoi ne pas inviter le citoyen en lui demandant de préciser ses choix par une réflexion impliquant la hiérarchisation de ses préférences sans exclusion. Enfin il ne serait moins souvent nécessaire d'organiser 2 tours, l'élu étant celui qui obtient le plus de points dès le 1er tour ; avec la pondération il serait plus facile d'obtenir 50 % des points exprimés. Système plus juste, il n' aurait pas permis à Jacques Chirac d'être élu Président de la République avec seulement 19.88 % de partisans parmi les suffrages exprimés, ni à Georges Bush d'être élu avec une minorité de voix au niveau national en 2000. ( 3 )
  • Une deuxième mesure à prendre est le respect des principes de non-cumul des mandats et de non-rééligibilité. afin que le débat politique et l'exercice des mandats ne soit pas préempté par un petits nombre qui très vite, une fois installés, sont dans la connivence.
  • Enfin il est nécessaire de diminuer le nombre de parlementaires et de représentants dans toutes les assemblées, tout en réservant ou en ajoutant un nombre de sièges proportionnels au nombre de votes blancs qui doivent aussi être pris en compte.
  • Tout élu doit pouvoir être révoqué par la justice ou par un référendum d’initiative populaire.
  • Le rôle des partis politique est aussi à revoir. Le spectacle affligeant de la guerre des chefs à l’UMP aujourd’hui, hier au P.S., révèle la dégénérescence du combat politique. De débats pour des idées, pour un programme politique on est passé à une guerre des ambitions et des égos pour assurer à soi-même et à son clan les bénéfices et privilèges que le pouvoir apporte. Les grands partis politiques sont réduit à n'être que des machines à élire ceux qu'ils ont bien voulu choisir. Il faudra redonner aux partis politiques leur rôle dans le débat d'idée et ils devront être des forces de proposition, porté ensuite par des candidats tirés au sort dans un collège de partisans.
  • Pour en finir avec les connivences et limiter l'action des lobbys, comme mesure transitoire, il faut permettre l’exercice de la vigilance des citoyens en proposant la présence dans chaque institution, comité exécutif, conseil d’administration, conseil de surveillance, commissions parlementaires, etc…d'un nombre de citoyens à établir, désignés par tirage au sort . Par exemple au Conseil Constitutionnel où les anciens Présidents de la République n'ont rien à y faire, au côté des membres désignés par les divers pouvoirs, des citoyens tirés au sort dont le mandat est renouvelé chaque année doivent y avoir leur place. De même dans le conseil d’administration d’une entreprise la présence d’employés tirés au sort permettrait de s’assurer qu’aucun débat ne reste entre soi, dans la connivence des élus.

Ces quelques propositions discutables et à compléter, permettraient de redonner l'envie aux citoyens de participer à la chose publique, de limiter l'emprise des experts sur la politique et la conduite des affaires, de juguler les risques de corruption et d'enrichissement illicite.

Il reste aux citoyens de trouver les moyens de les imposer, face à la caste des élus qui n'abandonneront pas facilement leurs privilèges comme ils l'ont révélé lors du vote de la loi sur le patrimoine des élus, suite à l'affaire Cahuzac.

LA SCIENCE DU PARTAGE

________________________

( 1) Se souvenir toujours de l'attitude grotesque de Santini , député de la circonscription des cigares, et son " dégagez ! " envers la journaliste Elise Lucet dans l'émission "Cash Investigation" sur la fraude fiscale. C'est du style " casse toi pov'con" du Président de la République des riches.

(2 ) député de 1997 à 2002 puis de 2007 à 2012, Conseiller général de 1998 à 2001, maire et président de la communauté de commune de 2001 à 2012, Président de la commission des finances de 2010 à 2012, Ministre du Budget de mai 2012 à mars 2013. Chirurgien, avec son épouse, il ouvre, en 1990, une clinique d'implants capillaires, il est condamné pour travail dissimulé d' une femme de ménage payé 250€ par mois pour 40 h de travail par semaine. En 1993 il crée un cabinet conseil au service de l'industrie pharmaceutique qu'il le rémunère grassement.Propriétaire d'un vaste appartement (Av. de Breteuil, VII eème Arr. Paris ) Amateur de cigares ( lui aussi ), il collectionne les montres de luxe ( encore un !). Il a des liens avec des amis d'extrême droite du GUD qui ont avec lui des activités financières douteuses. ( Voir l'article du Monde du 3 avril 2013) Il est contraint de démissionner de ses mandats après la révélation de l'existence de comptes à l'étranger. Son frère Antoine Cahuzac, directeur général d'EDF Énergies Nouvelles10 et ancien président du directoire d'HSBC Private Bank France.

( 3) Mesure N° 28 Page 370 de l'annexe " trente mesures d'urgence...." de"L'individu qui vient ... après le libéralisme" - Dany Robert Dufour- Denoël


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66 réactions à cet article    


  • Karol Karol 26 juin 2013 09:10

    félicitations pour ce pamphlet. Puis-je le mettre sur mon blog ?
    Cordialement.


  • T.REX T.REX 27 juin 2013 20:02

    oxymore ou pas, la démocratie est occise et mourante !  smiley


  • pens4sy pensesy 26 juin 2013 10:20

    Je suis d’accord avec l’article et les idées développées.

    A la dernière phrase.... :

    "Il reste aux citoyens de trouver les moyens de les imposer, face à la caste des élus qui n’abandonneront pas facilement leurs privilèges comme ils l’ont révélé lors du vote de la loi sur le patrimoine des élus, suite à l’affaire Cahuzac."

    ... je me dit que la caste des puissants (élus inclus) renforcent leurs pouvoirs chaque jour et à marche forcée.

    Pour reprendre la parabole de la grenouille dans la marmite, ils (les puissants, élus ou non) ne font plus monter la température à petit feu, ils jettent de l’eau bouillante sur les grenouilles.
    Là, les grenouilles sont censées avoir le réflexe de sauter hors de la marmite pour se sauver.

    Ça ne fonctionne pas si en place de grenouilles ce sont des limaces.


    • lambda 26 juin 2013 12:48

      @ pensesy



      je dirais que ce sont plutôt des « mougeons » - illustration  très explicite de la majorité des électeurs   smiley 

      C’est quand même grâce à eux que rien ne bouge car ils sont la majorité 


    • bernard29 bernard29 26 juin 2013 10:25

       « .. l’idéal serait la désignation de tous les représentants du peuple par tirage au sort pour un seul mandat, parmi les citoyens également éduqués... »

      c’est quoi les citoyens également éduqués ? et ceux qui ne sont pas également éduqués ?

      La démocratie représentative, c’est la loi de la majorité, que vous le vouliez ou non .


      • Karol Karol 26 juin 2013 10:57

        C’est mon vieux rêve ; celui d’une école fondamentale qui donne à tous les mêmes possibilités d’agir sur le cours des évènements. Aujourd’hui l’école ne sert qu’à trier et ne s’occupe que de reproduire la future élite. Le collège unique n’est qu’un collège inique. En attendant, il faudra faire en sorte d’informer tous les électeurs autrement que par la propagande électorale de la T.V.


      • bernard29 bernard29 26 juin 2013 11:54

        ah ! la révolution citoyenne aléatoire, attendra donc un bon bout de temps ....


      • maow maow 26 juin 2013 13:28

        « La démocratie représentative, c’est la loi de la majorité... »

        Ce que la majorité décide, c’est quel homme occupera la place de Président, ainsi que... Ha non pardon, c’est tout.
        Les décisions qui sont ensuite prises pendant 5 ans ne seront pas prises en fonction de l’avis du peuple. Si le président-candidat ment, son statut n’est pas remis en cause, il n’a aucun compte à rendre au peuple, il a le champ libre pendant 5 ans pour faire absolument tout ce qu’il veut. Bon, aujourd’hui on sait bien qu’il ne décide pas grand chose lui-même, les décisions sont prises à Bruxelles (par des gens qu’aucune majorité n’a élu).

        Alors quand vous dites que c’est la loi de la majorité, oui, mais enfin, vous ne décidez rien en choisissant l’homme-vitrine qui sera élu, c’est une illusion du choix. Il faut vous en rendre compte.


      • demosoluce 26 juin 2013 15:14

        Je pense qu’il faut prendre les mots de Bernard comme des traits d’humour. Enfin j’espère qu’il ne croit pas sincèrement que le système représentatif (on ne peut l’appeler démocratie) est la loi de la majorité...

        à moins qu’il ait vu cette affirmation au 20h de TF1...


      • bernard29 bernard29 27 juin 2013 15:25

        Parce que vous, vous voulez la règle du consensus ?? hi hi hi ...C’est vous qui me faites rigoler.

        quand vous faites vos réunions délibératives, vous êtes tout seul ou quoi ? C’est sûr que vous pensez la même chose que vous- même. Et encore ça dépend du jour !!!


      • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 27 juin 2013 17:14

        avec 50% D ABSTENTION LES ELUS PS...UMP.OU FN SONT LES REPRESENTANTS D UNE

         MINORITE CORROMPUE.

        -surtout a l ’UMP RAS LE BOL DE CONSTATER LES FACETIES DE

         SARKOZI..SANTINI....BALKANY....MARIANI.CIOTTI..ESTROSI.. ROSSI ...MORANO UN VRAI CLAN DE SICILIENS EN CHEVILLE AVEC LA MAFIA DE L EST !!!!!!!

         -l’un se fait lobbyiste du « cigare » pour se les faire offrir tous sont corrompus labos medicaux

        grosses entreprises internationales................banksters....avocats d’affaires gérarts de SCI

         ils .passent au tiroir caisse
         LE PLUS
        DEGUEULASSE C’ EST QU EN PERIODE DE VACHES MAIGRES CES POURRIS TOUCHENT UNE RETRAITE DE 15OO EUROS AU BOUT D4UN MANDAT DE 5 ANS ET 5 ANS DE CMOMAGE A 5000 EUROS/MOIS................ET POUR 10 ANS A 20 ANS UNE RETRAITE DE 6000 EUROS/MOIS ET DE PLUS COMME AYRAULT EN CUMULANT ILS AURONT 20000 EUROS DE RETRAITE.DEGUELASSE.....NON MORAL ILS NE SONT PLUS NOS REPRESENTANTS MAIX CEUX DU FRIC


      • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 27 juin 2013 17:18

        J’ OUBLIAIS LE PLUS POURRI TAPIE


      • demosoluce 27 juin 2013 17:55

        Mais non Bernard, là n’est pas la question.

        Le système représentatif ne peut être la loi de la majorité car il y a séparartion entre l’acte de vote et l’utilisation du mandat qui découle du vote.

        le plus simple est de regarder les programmes qui ont été gagnants lors des précédentes élections et le résultat des politiques menées. Et cela concerne autant Hollande, Sarkozy, Chirac, Jospin, etc...

        Vous pouvez dire à la limite que le système représentatif est l’expression de la volonté de la majorité à un moment précis, celui du vote mais pas plus. La loi de la majorité ne peut être obtenue que par la vraie démocratie, l’expression directe. Au minimum il faut le referendum d’initiative populaire comme en Suisse. Là au moins, vous auriez un nombre plus importants de moments où la loi de la majorité s’exprime.

        Cas d’école de votre absurdité : 2005. les français ont dit non, les politiques ont fait passer le texte légèrement modifié et la grande majorité des élus (sensés selon vous représenter la loi de la majorité) étaient bien d’accord pour ne surtout pas faire de nouveau referendum.


      • bernard29 bernard29 27 juin 2013 18:13

        Le référendum d’initiative citoyenne (je suis pour) est une modalité de la démocratie directe pour arrêter des décisions.

        la démocratie représentative sert à désigner des représentants du peuple. ( même si ceux ci sont tirés au sort ; le tirage au sort est une modalité de représentation°

        Quoiqu’il en soit je vais vous donner mon sentiment ;

        tous les systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Il faut donc les utiliser tous .

        - démocratie représentative (de même pour les techniques ,- majoritaire, proportionnelle, etc..) et même tirage au sort j’y suis favorable pour des fonctions de contrôle ( contre pouvoir citoyen)

        - démocratie participative. ( class action, jurys citoyens, droit de pétition et de suggestion citoyennes, etc etc)

        - démocratie directe, (référendum citoyen ou non, ).

        enfin si cela vous intéresse ; voir http://pacte-democratique.blogspot.fr/ 

        bonne journée.

         


      • demosoluce 28 juin 2013 10:34

        Ah non Bernard, vous m’avez mal compris. Je ne cautionne pas une délégation de pouvoir même par tirage au sort. Je suis favorable uniquement à une délégation d’exécution.

        Je vais prendre l’exemple d’une hiérarchie dans une entreprise. Le N+1 a le pouvoir de décision sur le N. Mais le N+1 délègue l’exécution de taches qu’il aura décidées au N.

        En démocratie réelle, le N+1, ce sont les citoyens. N sont les personnes tirées au sort pour exécuter les décisions prises par l’assemblée des citoyens.

        Vous allez me rétorquer que c’est impossible d’organiser un système de décisions concernant tous les citoyens. Mais pas du tout. Tout d’abord, nombres de décisions peuvent être pris à des niveaux intermédiaires et locaux. Plus c’est petit, plus c’est simple bien évidemment.

        Ensuite, au niveau national ou régional, les élus actuels ne passent pas leur temps à pondre des lois. Et encore, ils en pondent souvent d’inutiles ou qui ne sont que des lois réagissant à un fait divers. Les citoyens ne passeraient donc pas leur temps à délibérer et voter. De plus, il n’est pas primordial que les citoyens s’investissent sur tous les sujets. Ils le peuvent mais ne sont pas obligés. ILs pourraient alors, sur certains sujets, déléguer leur vote à un groupe politique dont ils se sentent le plus proche. Je prends mon exemple sur le mariage pour tous. Franchement, je ne peux me dire si je suis pour ou contre, j’aurais eu beaucoup de mal à me positionner sur un vote à ce sujet car j’ai beaucoup d’arguments qui vont dans les 2 sens. Dans ce cas de figure, j’aurai suivi les débats afin de comprendre la problématique (la curiosité intellectuelle), puis si ce suivi ne m’avait pas permis de me positionner, j’aurais suivi le mouvement politique dont je suis le plus proche ou j’aurais voté blanc.

        Ensuite, je suis d’accord que pour certains cas de fonctionnement, on puisse utiliser l’élection. Mais je vois l’élection pour ce qu’elle est, un système aristocratique, de aristos = le meilleur. On élit celui qu’on pense le meilleur pour faire quelque chose. Ce mode de sélection peut être utilisé pour des postes de ministres (affaires étrangères, président à la mode allemande, etc...).


      • bernard29 bernard29 28 juin 2013 17:46

        vous rêvez totalement. Il serait temps de se réveiller.

        un seul exemple, pour prendre des décisions, il faut encore que ces décisions entrent dans le cadre d’un budget global, soit budget national, soit budget régional, soit départemental, soit local.

        Organiser les décisions ou les choix, c’est donc établir un programme pour qu’a la limite on réussisse ou pas a gérer au mieux ses budgets. Là commence la politique. ( qui n’est pas une compilation de toutes les décisions des citoyens. mais un choix.).


      • citoyenrené citoyenrené 28 juin 2013 18:15

        @ Bernard,

        vous ne vous adressiez pas à moi, mais une phrase de votre commentaire saute aux yeux, aussi bienveillant fut-il ...vous écrivez « vous rêvez totalement. Il serait temps de se réveiller. »....qui parle ? un éveillé, un réveillé ? de quel moyen absolu disposez-vous pour savoir le périmètre de votre rêve ? un dormeur clamant « vous rêvez totalement »....c’est relatif

        bon, aucun intérêt, c’est purement rhétorique


      • demosoluce 28 juin 2013 18:16

        Mais non Bernard, vous êtes totalement englué dans le système. Vous semblez être incapable de prendre le recul nécessaire afin de vous émanciper du bourrage de crâne permanent.

        Le budget, tout comme l’argent n’est qu’un outil, pas un fin en soit. Le budget est nécessaire dans la réalisation des choix.

        prenons un exemple, une localité. il y a plusieurs projets soutenus par différentes personnes et/ou groupes. Il y a des dépenses incompressibles et des dépenses qui peuvent être remises en cause (exemple : nombre de cantonniers...).

        le premier choix va être de dire si on se limite au budget des rentrées d’argent et qui permettent de faire cela ou cela ou si on décide qu’il est nécessaire d’augmenter le budget. Ensuite, si budget stable, est-ce qu’on baisse le dépenses compressibles ou est-ce qu’on se limite dans les projets ? si on se limite dans les projets, que priorise-t-on ? etc... Tout cela ne sont que des décisions politiques et collectives.

        Tout un chacun peut vouloir décider si il préfère payer plus d’impôt pendant un laps de temps pour avoir une infrastructure, ou s’il veut moins de cantonniers mais donc moins de services etc... C’est aux experts (qui peuvent être élus sur leurs compétences et aussi provenir de la société civile) de donner les arguments permettant aux gens d’avoir l’information nécessaire à leur décision.

        Donc on ne vote pas un budget, on définit collectivement quels sont nos projets et objectifs et quels moyens ou effort on veut mettre pour les atteindre.


      • bernard29 bernard29 28 juin 2013 18:43

        oui sans intérêt , avec toute ma bienveillance...


      • bernard29 bernard29 28 juin 2013 18:50

        ce précédent message s’adresse autant à citoyenrené (bonjour) et à démosoluce..

        je vous souhaite un bon week end.


      • demosoluce 28 juin 2013 18:52

        Bien Bernard, j’en conclu donc que vous avez compris mon point de vue mais que votre fierté vous empêche de vous exprimer sincèrement. ce n’est pas grave et je vous garde toute ma considération.


      • citoyenrené citoyenrené 26 juin 2013 11:27

        @ l’auteur,

        très bon article, quelques remarques cependant,
        - la démocratie athénienne comprenait tirage au sort et élection....de même, le comble du raffinement fut atteint à Florence (je crois) au 13e-14e avec 13 étapes, tirage au sort puis élection, puis tirage au sort, ect.....ce n’est pas choquant, l’exécutif éxécute ce que le législatif légifère....l’exécutif peut être élu pour départager des personnes aux compétences techniques reconnues...quand même, l’exécutif, c’est un boulot de technicien...mettre en musique le machin, ok pour le législatif, le simple bon sens est le guide le plus avisé, le tirage au sort fait alors merveille, au moins dans sa représentation miroir....mais l’exécutif peut être une activité de professionnels intermittents, sous contrôle permanent bien entendu

        - à 40 millions d’électeurs, nous avons besoin de représentants, de délégués...sauf à maximiser les capacités d’internet...se poserait alors la question de savoir qui à la main sur l’interrupteur, qui construit et gère les tuyaux....ou alors organiser des référendums ’papier’ tout les dimanche, entre 5 et 10 questions à chaque fois

        - le vote de valeur (de +10 à -10) permet d’augmenter la précision du processus électif

        le concept fondamental je crois est la rotation des charges & le mandat non renouvelable, s’ensuit la désignation aléatoire

        et un passage par un stade intermédiaire type Assemblée Nationale + Sénat Citoyen semble une voie pragmatique, en ajoutant le Référendum d’Initiative Citoyenne.. ;et là, pourra commencer à parler d’une sorte de démocratie

        bravo et merci pour cet article


        • Karol Karol 26 juin 2013 11:42

          L’idée d’un stade intermédiaire assemblée+ sénat citoyen serait une bonne manière d’expérimenter le tirage au sort.à l’échelle de la nation. Cela mettrait fin à cette chambre de pré-retraités de la politique qui cumulent encore quelques annuités d’activité de représentation.


        • citoyenrené citoyenrené 26 juin 2013 12:01

          merci pour votre réponse, le Sénat est un outil formidable, les auditions, consultations, commissions rendent expert n’importe qui, c’est assez précieux

          tant de modus operandi restent à imaginer, conceptualiser, puis à tester...la multiplicité des pistes ne peut être que bénéfique, on fera une démocratie du 21e siècle, si c’est pas nous, ce seront les prochaines générations, le machin soi-disant représentatif ne durera pas,
          rebravo


        • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 28 juin 2013 09:48

          LA DERNIERE TROUVAILLE DE BARTOLONE :« il faut parler aux pauvres »

          LE TEMPS DES PAROLES EST PASSE.......IL FAUT AGIR ET FAIRES DES COUPES SOMBRE CHEZ LES ELUS AUX PRIVILEGES EXHORBITANTS

          mr bartolone ce n’est pas ce qu’ils demandent.....ils demandent de réduire le nombre et les privilèges de leurs élus :

          -cumuls
          -lobbysme rémunéré
          - regime de CHOMAGE ET DE RETRAITE « faramineux » a REFORMER

          CAR MR BARTOLONE UN FRANCAIS SUR 2 PENSE QUE CA VA PETER.....L AUTOCUISEUR CONTENANT TOUTES LES MAGOUILLES DES ELUS ET DU MEDEF ET DES BANKSTERS

          VA PERDRE SON COUVERCLE 1ère mesure a prendre VIRER LE MAFIEUX BARRRROSO..MAIS ON A RIEN A ATTENDRE DE « TOUS CES MAFIEUX »


        • Jean-Marc B 28 juin 2013 15:56

          @ citoyenrené

          Cette info sur la République à Florence m’intéresse. Les élections et les modes de scrutins. On ne met pas assez en évidence tous les aspects de cette Renaissance italienne. C’est bien gentil de parler d’art, des « annonciations » si on ne signale pas que les commanditaires des oeuvres étaient les bourgeois (des banquiers souvent) qui avaient pris le pouvoir au détriment des nobles chevaliers soumis à l’empereur ou au détriment de la noblesse de robe soumise au pape. Une révolution était passée par là. C’était bien un pouvoir d’ici bas qui s’exerçait sur la place publique. Le monde de la Renaissance italienne n’avait plus rien de médiéval . La vision officielle qu’on nous donne en France sur cette période est celle de Jean Delumeau, grand ponte au Collège de France, mais aussi grand ponte parmi les chrétiens de notre pays. Sa vision est parfaitement orientée et discutable (pas assez discutée)..


        • citoyenrené citoyenrené 28 juin 2013 16:29

          @ Jean-Marc B.

          ne connaissant pas plus que ça la Rennaissance, je ne pourrai que lire votre commentaire, pour Florence au 13-14e, les 13 niveaux d’élections + tirage au sort, la magnifique source est ce séminaire du....Collège de France.....vous en parlez négativement un peu du CdF, mais Sintomer est aussi prf d’université et chercheur associé au cnrs, je sais pas si c’est un gage d’objectivité, il semble que oui, dans une chaire dirigée par Rosanvallon, bigre on peut penser ces deux en honnêtes travailleurs...
          bref, « Tirage au sort et politique : de l’autogouvernement républicain à la démocratie délibérative »


        • soi même 26 juin 2013 13:08

          La seul tentative réel Démocratie représentative a été le Référendum de 1969, tous le reste est une farce donc actuellement une majorité silencieuse, la majorité des absentéismes se rendent compte, j’espère que vous allez parler d’un autre challenge qui doit remplacer tous cela par la Démocratie Participative .

          Et attention , pour parler de la Démocratie Participative, il faut avoir du bagage, car cela n’a rien à voir avec les manœuvres politiciennes des parties c’est tous autres choses.

          Et bien j’attends que vous relevez le défis pour nous en parler, toi l’ingénieux qui semble avoir tous compris de la profonde aspiration du peuple !


          • asterix asterix 28 juin 2013 13:35

            Le vrai problème de la démocratie à la française est ce stupide système uninominal à deux tours. En fait, il donne le pouvoir absolu à deux partis et aucunement à l’opinion publique.
            Un système inventé par De Gaulle, soit dit en passant...
            En Belgique, ce pays en lambeaux, nous avons un système plus représentatif puisqu’il permet, en partie seulement, l’expression d’une certaine proportionelle. Ce n’est pas beaucoup mieux, simplement moins pire.
            En fait, je verrais bien l’expression démocratique comme suit :
            Se présente qui veut. Chaque citoyen a droit à un parrainage, pas deux. Peuvent se présenter les 1.000 candidats ayant obtenu le plus de parrainages. Chaque électeur a droit à 3 votes dans trois catégories différentes : les pros de la politique, le milieu culturel, le tout venant. Sont élus les 100 qui regroupent le plus de voix dans chacune des catégories.
            Fini le pouvoir absolu des partis qui a fait des députés des instruments pousse-bouton....


          • Ruut Ruut 26 juin 2013 15:04

            C’est vrais que le tirage au sort changerais beaucoup de choses, mais ce ne serait pas mieux.

            C’est une fausse bonne idée.
            Pourquoi :

            1. Beaucoup de pouvoirs et de responsabilités sur une courte période sans préparation -> pas bon.

            2. La corruption sera généralisée et organisée par les cabinets ministériels (non tirés au sort), car les candidats mis en place n’auront aucune formations et donc suivrons les ordres des cabinets. (comme les jurys populaires actuels qui suivent les recommandations des (professionnels).

            3. Aucune vision a long terme (comme maintenant) les mandats a court terme n’incitent pas des visions dans la durées, seul des monarchies héréditaires réelles imposent une vision dans le temps.

            De toute façon le peuple vie en suivant les règles en vigueures, qu’elles qu’elles soient, il n’as jamais le choix.


            • demosoluce 26 juin 2013 15:26

              Vous avez tout faux Ruut car vous n’avez en fait pas compris le principe de la démocratie, et ce sur un point central : les tirés au sort n’ont pas de pouvoir, le pouvoir reste aux citoyens. C’est cela le point central.

              L’exécutif ne fait que ce qu’il est sensé faire et qui est compréhensible sur la définition du mot : l’exécutif EXECUTE. Il exécute, il est sensé exécuter les décision choisies par le législatif : et le législatif, ce sont les citoyens.

              Comme souvent en Novlangue, on a encore modifié le vrai sens des mots qui fait que maintenant on associe l’exécutuf au pouvoir. essayez toujours avec votre supérieur hiérarchique. S’il vous fait la remarque que vous n’avez pas exécuté la tache qu’il vous avait demandée, vous lui répondez que comme vous devez exécuter alors ce la signifie que c’est donc à vous de décider. On verra s’il confirme votre analyse smiley

               


            • Graffias Graffias 26 juin 2013 15:27

              Les idées pour gouverner démocratiquement ne manquent pas. Mais il ne faut pas oublier comment Napoleon Bonaparte s’est imposé devant l’assemblée des nouveaux représentants du peuple francais suite à la révolution de 1789. Il y aura toujours un homme beau parleur possédant un charisme de chef qui viendra s’imposer naturellement.


              • Graffias Graffias 27 juin 2013 20:12

                 Ceux qui m’ont noté négativement sont ceux qui veulent effacer de notre mémoire le Coup d’État du 18 brumaire.

                parkway veuillez s’il vout plait me relire à tête reposée. 


              • Graffias Graffias 27 juin 2013 20:23

                CE QUE L’AUTEUR KAROL DECRIT C’EST NI PLUS NI MOINS LE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL DES CINQ-CENTS (http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_des_Cinq-Cents

                « imité d’une part, de l’antique conseil athénien, la Boulè, également appelé Conseil des 500, dont l’harmonieux fonctionnement garantissait la démocratie grecque ; »

                QUE NAPOLEON BONAPARTE A DISSOUS !!! DONC NON DEMOCRATIE ET BONAPARTE NE SONT PAS SOLUBLES !!!!! (http://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_d’État_du_18_brumaire)

                MERDE ALORS POURQUOI FAUT IL TOUJOURS REINVENTER LA ROUE ALORS QU’EN APPRENANT L’HISTOIRE LA ROUE EXISTE DEJA !!!!

                FAUT IL QUE JE CREE UN ARTICLE SUR AVOX SUR L’HISTOIRE DE L’APRES REVOLUTION FRANCAISE ???


              • Peretz1 Peretz1 26 juin 2013 18:28

                La représentativité idéale n’existe pas pour une population aussi importante et diverse que la nôtre. Il est évident que le système électoral actuel avec le scrutin majoritaire à deux tours est la pire solution. La proportionnelle s’en rapprocherait. Une solution encore plus précise serait un scrutin à un tour appliqué à 9 catégories socio-professionnelles parfaitement représentées comme je l’ai imaginé sur mon site (www.citoyenreferent.fr) qui mettrait le citoyen au-dessus des partis politiques : un Conseil supérieur de la citoyenneté, chargé de prendre la main chaque fois que quelque chose d’important se dessine. (élu pou un an). Les partis politiques continueraient à présenter des candidats à la députation chargés de légiférer le quotidien mais en ayant récupéré des pouvoirs qu’ils n’ont plus depuis la Constitution instituée en 1962. Bien entendu le Sénat n’existerait plus. Il faudrait également faciliter les référendums d’initiative populaire contrairement à ce qui existe actuellement.


                • Pere Plexe Pere Plexe 26 juin 2013 20:37

                  Faire de cette élection l’archétype des consultations à venir me parait bien hasardeux. 

                  Que la représentation politique issue des urnes ne soit pas l’image de la population est une certitude.
                  Mais les Français ont ils envie d’avoir leur boulangère comme ministre de la Défense ou leur livreur de pizza comme député ? J’en doute.
                  Reste que certaines pistes évoquées sont intéressante comme le contrôle citoyen.
                  D’autre me semble ,pour rester poli, « abracadabrantesque »
                  Celle destiné à donner au vote blanc une représentativité par exemple...
                  Ou encore la possibilité de virer à tout moment un politique...le courage n’est déjà pas leur point fort !


                  • COVADONGA722 COVADONGA722 27 juin 2013 07:33

                    La démocratie représentative, c’est la loi de la majorité, que vous le vouliez ou non 


                    n’absolument et ça nous donne 15 députés vert avec 3%des votants et 3 députés fn avec 15%
                    des votants !


                    j’ai bon la ? je peu rejouer au jeu de dés pipés de la démocratie ?

                    vote censitaire : 1/2 ans de service civil/militaire au service de la collectivité du plombier au chirurgien =droit de vote et éligibilité !
                    sinon j’en tien pour une royauté tempérée par le régicide 

                    Asinus : ne varietur 

                    • Di Girolamo 27 juin 2013 09:02

                      Toutes les réflexions sur la démocratie , qui est en fait un mode d’organisation de la gouvernance, omettent de relier gouvernance et projet de société ,comme si ce que recherchaient et voulaient les gens dans leur vie quotidienne était indépendant du mode de gouvernance.

                      Il suffit d’observer ce que disent et à quoi s’intéresse la majorité des gens pour comprendre que la démocratie , c’est à dire la participation réelle et pratique à la gouvernance est le cadet de leurs soucis. Et qu’en fait on commence à s’y intéresser hypocritement quand son revenu baisse .

                      C’est pourquoi toutes les réformes et mesures pour améliorer la démocratie sont pansements sur jambe de bois si culturellement et moralement la société ne change pas .

                       


                      • Karol Karol 27 juin 2013 10:14

                        Merci pour votre remarque, elle aurait pu servir en partie de conclusion à cet. article qui ne vise qu’à réfléchir sur d’autres pistes et alimenter le débat sur la question de la démocratie pour nous sortir de ce marasme nauséabond dû aux comportements de nos élus.. Bravo aussi pour votre papier sur l’élection présidentielle..


                      • Di Girolamo 27 juin 2013 12:02

                        De ma remarque ,je tire la conclusion pratique que stratégiquement si l’on souhaite réellement participer à changer la société , le meilleur levier serait de parvenir à faire se rencontrer les gens concrètement au local sur leur bassin de vie ,leur commune , pour qu’ils puissent réfléchir ensemble aux problématiques locales et globales ; cela bien sûr dans un cadre non partisan , c’est à dire public , communal et intercommunal . Pour que cela soit possible il faut que le cadre de ces rencontres soit public .

                        Il ne faut pas commencer par écrire une autre constitution qui après tout n’est qu’un outil , mais redonner le goût du vivre et construire ensemble qui est le fondement de la démocratie.C’est par la pratique de la réflexion collective , en se questionnant ensemble qu’on peut rattraper le fil de la pelote et la dévider . Sinon on reste dans les a coups de l’histoire avec une avancée -reculade par crises violentes où comme d’habitude les plus faibles encaissent les coups.


                      • Le chien qui danse 28 juin 2013 12:50

                        Ok pour la vie de quartier et la réflexion collective locale, mais d’abord faut que la dimension collective soit enseignée.
                        Les agendas 21 qui veulent, a leur niveau, faire participer les habitants aux décision de leur ville ou quartier sont quasi ingérables de part le manque de recul des participants. Le partisianisme même de quartier fait office de réalité politique pour beaucoup et chacun défend ses intérêts et par le petit bout de la lorgnette bien souvent.

                        Alors la « chose collective » qui à été réquisitionné par des professionnel qui se chargent de la piloter pour les citoyens, il faut la leur reprendre, déjà, et ensuite développer une véritable culture populaire qui permettra de savoir discuter, soupeser et décider et ce pas seulement selon le fameux « je pense que donc j’ai raison ».

                        C’est la première démarche, sinon c’est du vent.


                      • Laulau Laulau 27 juin 2013 09:29

                        Le principe est de voter en hiérarchisant les candidats et en attribuant un poids différent à chaque rang.

                        Cette méthode est plaisante mais elle ignore la malignité des votants organisés. Pour faire passer son candidat un parti politique peut donner comme directive de le classer en tête en mettant derrière lui et dans le désordre une liste de personnes qui n’ont aucune chance d’être élu. Par exemple l’UMP pourrait appeler à voter Sarkozy suivi dans le désordre de Poutou, Joly, Cheminade, Artaud ...


                        • Karol Karol 27 juin 2013 10:20

                          C’est juste, tout système peut-être perverti. Mais ce genre de consigne ne pourrait pas être assumée publiquement par les partis et ne concernerait que les militants disciplinés aux ordres de l’appareil.


                        • Laulau Laulau 27 juin 2013 14:26

                          Mais ce genre de consigne ne pourrait pas être assumée publiquement par les partis et ne concernerait que les militants disciplinés aux ordres de l’appareil.

                          Vous êtes vraiment optimiste, il suffirait de faire passer le truc dans la presse, tout simplement.
                          Non la démocratie représentative ça n’est pas une recette électorale. Ce qu’il faut c’est l’éducation des citoyens et la proximité des élus avec leurs électeurs qui auraient le droit de leur demander des comptes et de les révoquer. On n’y est pas !


                        • L'enfoiré L’enfoiré 27 juin 2013 12:39

                          Bravo pour l’article. Bonne analyse.

                          Je reprends l’adresse. smiley

                          • L'enfoiré L’enfoiré 27 juin 2013 12:45

                            « Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort, qu’ils ont raison », extrait de « Mystère des dieux » de Bernard Werber

                             smiley

                            • L'enfoiré L’enfoiré 27 juin 2013 13:04

                              Park,

                               Ce n’est pas les articles bien étudiés et qui demandent du temps pour être écrit qui seront les plus prisés. smiley

                            • Dominique TONIN Dominique TONIN 27 juin 2013 13:41

                              Cher KAROL,

                              C’est précisément ce qui vient d’être mis en placeil y a moins d’une semaine : www.democratie-demos.eu

                              • Graffias Graffias 27 juin 2013 21:17

                                il faut un Conseil des Cinq-Cents ’revu, corrigé et amélioré’ (http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_des_Cinq-Cents)


                              • bo bo 27 juin 2013 15:21

                                Les doges de Venise étaient choisis vieux pour un temps non renouvelable...(et parmi des personnes pour qui l’argent n’avaient plus d’attrait....)
                                La république de Venise n’est tombé que sous l’impérialisme bonapartiste....


                                • Karol Karol 27 juin 2013 16:23

                                  Exact. Merci pour ce rappel historique.


                                • Peretz1 Peretz1 27 juin 2013 18:19

                                  Dans la Constitution que je me suis permis d’écrire, beaucoup d’articles ont remplacé ceux existants actuellement. Mais concernant le système électoral, une bonne représentativité est possible si on sépare les représentants à élire, en catégories socio-professionnelles. par exemple il y aurait obligatoirement, 15 % d’ouvriers, et 15 % d’employés. 1 % d’étudiants, 25 % d’inactifs, etc. ce qui correspond à leur nombre dans la population selon l’INSEE.


                                  • Dominique TONIN Dominique TONIN 27 juin 2013 19:30

                                    Peretz1,

                                    Pas bête comme idée !
                                    Si tu le veux, fais-moi passer TA constitution, je pourrais la mettre sur notre site pour valeur d’exemple :
                                    A toi

                                  • Di Girolamo 28 juin 2013 08:39

                                    Un autre élément pourtant essentiel quand on parle de démocratie n’est jamais abordé : il s’agit de la distinction entre deux objets de la politique et donc de la gouvernance et donc de l’exercice de la citoyenneté :

                                    - la gestion de l’existant 

                                    - le projet , la prospective ,l’analyse globale

                                     

                                    La gestion c’est ce à quoi on assiste : politiques certes nécessaire au jour le jour , traitements sectoriels des problématiques .

                                    La réflexion globale , l’analyse des logiques sociétales et de leurs effets à long terme , l’élaboration d’un projet de société , la mise en œuvre d’une stratégie et planification d’un avenir commun - c’est ce qui nous manque : nous sommes dans le fil de l’eau , gestionnaires impuissants d’un présent non resitué dans une histoire à construire ensemble. Nous subissons un système complexe , mondialisé .

                                    Une démocratie purement gestionnaire quelque soit ses modalités est une démocratie technique et aveugle . Là encore (référence à mon commentaire plus haut ) on ne peut séparer la démocratie -outil de gouvernance - de son objet :du projet de société .

                                    Ce projet ...je ne le vois pas .


                                    • Jean-Marc B 28 juin 2013 15:24

                                      @ Di Girolamo

                                      Je rédigeais mon message alors que vous publiiez le vôtre. Curieusement notre préoccupation commune est la même. C’ est en effet le projet de société, la perception que nous avons de l’être humain en société qui motive la façon dont on envisage la place de chaque citoyen dans les affaires publiques : est-il un électeur, quelqu’un susceptible d’être tiré au sort.... etc. Je ne doute pas que Karol a bien en tête ce fameux projet .... Vouloir faire fonctionner un outil sans avoir un projet n’aurait pas de sens en effet .... Ci dessous, je développe rapidement quelques aspects du projet en relation avec des modes de mise à contribution des citoyens.


                                    • Jean-Marc B 28 juin 2013 09:09

                                      Cet article est passionnant. Les commentaires sont également intéressants à prendre en compte. Pourquoi ? Parce que le sujet qui est sous entendu est le projet de société que l’on veut construire. Je crois que Karol en est parfaitement conscient.
                                      Nous souhaiterions être des êtres humains compétents, impliqués dans la vie de la Cité républicaine ?
                                      Alors il nous faut construire une école de la République qui forme des citoyens capables de participer aux prises de décisions. L’Ecole de la République retrouverait alors tout son sens. Aujourd’hui l’éducation civique est réduite à néant. Les cours de morale laïque de Peillon ne sont évidemment pas pertinents quant à ce projet ... Il ne faut pas laisser à l’ENA et à Sciences Po le monopole de la formation des citoyens aptes à prendre des responsabilités...
                                      Alors il nous faut envisager un service civique , une obligation vécue comme un dû à la Cité. Cela impliquerait tout le monde. Reste à réfléchir à beaucoup de choses : âge de cette période de service civique, durée , assemblées d’affectation (niveau de la commune, niveau départemental, niveau régional , national, européen) ...
                                      Personne ne serait écarté . (Le tirage au sort écarte ceux qui ne sont pas tirés au sort).
                                      J’essaie ici de proposer une autre façon d’impliquer les citoyens, autre chose que l’élection, autre chose que le tirage au sort, autre chose que le référendum ...
                                      Ce qui ne veut pas dire que j’exclus ces modes de fonctionnement. Peut-être faut-il envisager de les affecter tous à des moments différents de la vie démocratique.. ?...

                                      Merci Karol de nous donner l’occasion de réfléchir et de nous impliquer ....

                                      Il ne faut pas négliger non plus ces forums comme celui-ci. Ce sont des instances de débats et pourraient devenir des instances de délibérations .... Chez les Grecs bien des décisions se prenaient déjà sur l’Agora (ou sur le Forum chez les Romains)....
                                      Je vais continuer mes recherches et voir ce qui se faisait du côté de Florence et de Venise . On nous a raconté beaucoup de choses sur la Renaissance. On ne nous a pas assez parlé de ces formes de Républiques nées dans le nord de la péninsule italienne au quattrocento" ....


                                      • demosoluce 28 juin 2013 10:57

                                        @ Jean Marc,

                                        je partage votre sentiment sur le fait que ce sujet centralise le débat sur la société que nous voulons et il exprime donc aussi les différences d’approche.

                                        Concernant l’Ecole Républicaine actuelle, elle est en parfaite osmose avec le système que nous avons. Il est flagrant d’entendre trop souvent à la radio ou la TV, malheureusement, que l’objectif de l’école est de permettre à une personne de trouver un emploi. Tout est dit : l’école ne sert pas à éduquer mais à intégrer quelqu’un dans l’économie de marché, pas plus. Déjà que cette approche fait froid dans le dos si on la regarde en ce qu’elle signifie, en plus, c’est perdu d’avance puisque le système capitaliste a atteint un stade où il aura de moins en moins de personnes à employer. C’est un peu comme si on vous apprenait à vider de l’eau avec une petite cuillère pour régler le problème d’une voie d’eau.

                                        précisions sur votre phrase : « Le tirage au sort écarte ceux qui ne sont pas tirés au sort »

                                        Le tirage au sort n’a pas vocation à choisir des gens qui vont décider pour vous. Il vise à choisir les gens qui vont se charger d’exécuter les décisions que vous, nous aurions prises. C’est une délégation d’exécution et non de pouvoir. Donc on écarte personne dans le sens où on ne va pas tous faire le travail d’exécution.

                                        Voici schématiquement comment je vois les choses :

                                        Tous les citoyens (il peut y avoir des exclusions liés à une période de punission civile etc....) peuvent décider pour quelque sujet que ce soit par vote. C’est l’égalité en droit. les sujets se situent à différents niveaux (certains sont locaux, d’autres régionaux, d’autres nationaux). les sujets nationaux sont donc les plus centraux mais aussi les moins nombreux. Si tous les citoyens peuvent décider (voter), cela ne veut pas dire qu’ils doivent systématiquement voter. C’est le principe de liberté. Ils peuvent choisir de déléguer leur vote au cas par cas à un mouvement politique dont ils se sentent le plus proche, pour les sujets qui les intéressent le moins.

                                        L’Exécutif, aux différents plans (local, régional, national) est tiré au sort. Son rôle est de s’assurer que les décisions sont bien appliquées.

                                        Des postes techniques de mise en place des opérations (Economie, Rédaction des lois, Diplomatie, Sécurité, Justice) peuvent être soumis à l’élection, non pas d’un point de vue politique mais de compétence. Les décisions ayant été prises, il faut les appliquer. On élit pour 1 an des gens pour leur compétence. Ces élus techniques rendent des compte à l’Exécutif qui est garant que ce qui est techniquement appliqué est en accord avec ce qui a été décidé.


                                      • Jean-Marc B 28 juin 2013 15:36

                                        @ demosoluce
                                        Merci pour votre intervention. Effectivement l’école d’aujourd’hui est adaptée au système en vigueur. Tout se passe comme si on ne voulait pas former tous les citoyens français à la vie publique... Il est facile alors de manipuler les foules et les résultats des élections le prouvent . Sauf que le boycott des élections est peut-être un indice d’une réflexion sur la pertinence du système électoral ...

                                        Vous dîtes que les personnes tirées au sort sont des personnes qui exécutent des décisions. Alors toutes les décisions à prendre sont soumises à tous les citoyens .... (?).
                                        Est-ce possible ? Quand on travaille, on manque de disponibilité .....
                                        J’apprécie ces thèses de Chouart (que vous soutenez apparemment) qui ont le mérite de faire réfléchir ... et de proposer une alternative valable.


                                      • demosoluce 28 juin 2013 18:24

                                        @ Jean Marc,

                                        Je dis dans sur un commentaire d’un autre article que pour moi la démocratie directe doit s’accompagner d’un système d’émancipation du salariat comme peuvent l’être le revenu universel, le dividende universel ou la salariat à vie de Bernard Friot. je pense même à une réflexion associant les différentes méthodes en retenant les principes répondant à des problématiques particulières. Ces 2 aspects : économique et politique sont liés. Car c’est aussi la démocratie directe qui protègerait le mieux cette émancipation.

                                        Enfin, je dis aussi qu’il n’est pas nécessaire que chaque citoyen s’implique sur tous les sujets de la société mais qu’il puisse le faire et qu’il puisse aussi déléguer son choix au cas par cas à un groupe ou mouvement dont il se sent le plus proche.


                                      • esox1 28 juin 2013 11:35

                                        La priorité des priorités en France n’est pas de refaire le monde (il faudra le faire mais plus tard) mais d’arrêter dès maintenant la chasse aux pauvres : en effet, chez nous (je suppose que la majorité d’entre vous n’est pas au courant), des centaines de milliers de pauvres sont traqués à longueur d’année :
                                        http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2012N30440
                                        On nous parle sans arrêt de la dureté du modèle US mais là-bas on n’en est jamais arrivé à couper l’aide sociale et encore moins à demander un dossier digne de l’URSS pour deux boîtes de conserve périmées.
                                        Si vous voulez jouer à l’opposant politique, allez voir vos conseillers généraux, vos députés, vos maires dans leurs permanences (vous allez me dire que ça ne changera rien mais c’est avec des réactions comme celles-ci que ça ne change pas) et faîtes leur savoir qu’on ne peut plus continuer à traiter les gens de la sorte, que la France est montrée du doigt dans le monde entier, que vous et vos proches vont tous changer leur façon de voter.
                                        Surtout, ne restez plus bloqués devant votre PC, allez parler aux gens, aux riches, aux politiques : ils ne sont pas tous 100% fermés au dialogue, surtout ces derniers mois où ils deviennent de plus en plus humbles.
                                        Plus vous bougerez, plus le revenu de base se rapprochera. Cela aura des répercussions sur le travail où ils ne pourront plus harceler les gens qui ont peur de devenir clochards, c’est aussi simple que cela.


                                        • Jean-Marc B 28 juin 2013 15:58

                                          Si. il faut refaire le monde. Et le plus vite possible ....


                                        • mortelune mortelune 28 juin 2013 17:58

                                          Merci pour l’article, je fais juste une remarque concernant votre phrase « Notre système démocratique a été dévoyé. »

                                          Le système est pourri dès le départ et pour s’en convaincre il suffit de lire un extrait du discours de Sieyès :
                                          Il oppose le gouvernement représentatif (qu’il promeut) et le gouvernement démocratique (qu’il rejette) : « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Discours du 7 septembre 1789).

                                          Tout est dit en 1789... la suite nous la vivons !

                                          • demosoluce 28 juin 2013 18:29

                                            C’est un excellent rappel Mortelune et je rajouterai qu’à la même période, les révolutionnaires américains avaient la même approche, le même point de vue. Ils s’opposaient catégoriquement à la démocratie en tant que système politique.

                                            Le terme démocratie pour définir nos systèmes politiques occidentaux, est apparu durant la première moitié du XIXème siècle et la première mention qu’on retrouve clairement est dans l’ouvrage de Tocqueville entre 1835 et 1840.


                                          • aimable 28 juin 2013 20:20

                                            moi je suis un pessimiste !

                                            « quelque soit le système mis en place , il y aura toujours des mafieux pour le dévoyer »


                                          • Di Girolamo 29 juin 2013 13:34

                                            Pessimisme justifié au regard de la nature humaine ; mais ne pouvant justifier l’inaction ; nous sommes condamnés à un pessimisme actif , c’est à dire conscient que ça se passe en avançant et jamais en s’arrêtant : aucune constitution , aucun texte , aucune mesure réglementaire, choses utiles au plus haut point , ne peuvent remplacer l’exercice citoyen en action ; là encore c’est notre condition d’être condamné à toujours avancer.

                                            C’est pourquoi d’ailleurs la démocratie participative active , réelle , vivante est si importante ; c’est en étant vivante qu’elle ne fait pas système et nous permet de faire société ,de construire ensemble ; mais hélas et c’est là où je situe mon pessimisme , cette démocratie participative là , ce processus d’interrogation collectif , n’est pas organisé dans l’institution : on a su installer et réglementer le vote , mais pas la participation.


                                          • Stéphane Bernard Stéphane Bernard 19 août 2013 12:45
                                            Bonjour,
                                            Démocratie, dites-vous ?
                                            Je voudrais attirer votre attention sur une démarche de démocratie participative qui s’appuie sur un « contrat moral » et un programme citoyen pour les municipales 2014 : http://www.la-democratie-participative.org
                                            La démarche est virale, faites circuler l’information !
                                            Ne soyez plus des électeurs, mais des citoyens ! Reprenez le pouvoir !
                                            Stéphane Bernard
                                            Bien cordialement.

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