Si les gens qui accèdent à une institution sont formatés par elle,
ils en adoptent les normes, les conventions, les tournures d’esprit, pour s’insérer dans le groupe.
Il y a une forme de « transcendance » dans les institutions.
Celui qui y parvient, ne vient pas dans une terre en friche, mais dans une terre déjà cultivée.
Par conséquent, si une institution est « pourrie » et corrompue,
elle corrompt l’esprit de ceux qui y entrent.
Par conséquent, sélectionner « les pions » de l’institution au hasard ne permettra pas de transformer une institution qui est déjà corrompue, car « le pion » se corrompra par l’institution.
Ce qu’il convient donc de faire, face à une institution qui se délabre et qui ne parvient plus à remplir sa fonction, c’est de créer une autre institution à coté, un doublon. Ensuite, il s’agit de laisser le temps à ce doublon de grandir, jusqu’à ce qu’il soit opérationnel. Puis, lorsqu’il l’est, il est temps d’organiser la passation des pouvoir de l’institution corrompue vers son doublon.
Ainsi, tout se passe en continuité et sans rupture, les fonctions essentielles étant toujours assurées, les branches pourries du système étant émondées au fur et à mesure qu’elles apparaissent. Il est même ainsi possible d’expérimenter petit-à-petit, et pourquoi pas par tirage au sort, sauf quelques réserves de mon point de vue. Par exemple, ceux qui écrivent les lois générales devraient être tiré au sort parmi les doctorants en droit, afin que le droit reste cohérent.