@l’auteur
Bonjour.
L’article
est intéressant. Vous expliquez très bien les méthodes d’aliénation des
individus opéré par le capitalisme, je n’ai pas tout compris (notamment l’approche
psychanalytique) mais ce sont des choses à approfondir pour moi, donc pour ça
je vous remercie.
Quelques réserves :
1.
Le progrès
scientifiques et techniques : qui serait lié à l’avènement de l’humanisme
contre la religion, je pense que beaucoup de gens ne seront pas d’ accord avec
vous. Mais l’important est que ce progrès a eu lieu, c’est un détail, passons.
2.
La perte de la
liberté individuelle : vous partez d’un postulat abstrait selon lequel
la chute de l’obscurantisme religieux a permit de fabriquer un homme nouveau
libre (ou qui devait supposer le devenir) et qu’ensuite cet homme nouveau s’est
fait prendre dans les filets du capitalisme qui l’ont réintroduit dans un
nouveau type d’obscurantisme. C’est un postulat très intellectuel mais faux
dans la pratique. Cet homme nouveau et
libre n’a jamais existé ! Cette réfutation est importante parce que
dans les faits ,l’ émancipation des
hommes des théocraties militaires les a tout simplement asservit aux industriels
( cfr la loi le chapelier en France et les mécanismes d’ accumulation primitive
du capital dans les autres pays Européen ).Il n’ y a jamais eu d’ intermédiaire
, on est passé de l’ un à l’ autre parfois brutalement , d’ autres fois de
façon progressive.
3.
La philosophie libérale : a elle-même
validé ce nouvel asservissement. Constant dont vous vous êtes servi dans votre
précédente article disait en gros « le Moderne doit préférer la jouissance paisible de l’indépendance privée,
et minorer sa présence dans les activités politiques ». Dès
qu’on sacralise la liberté individuelle et la jouissance dans l’activité privé,
la politique ne prime plus. Eux mêmes ont érigé le règne du commerce qui devait
rendre impossible toute forme
d’oppression, puisqu’il limiterait l’emprise du politique. C’était la naïveté
des libéraux de croire que l’abolition du politique entraînerait celle du
despotisme, au motif que tout despotisme serait nécessairement politique. Ces
deux derniers siècles montre que c’était une erreur, le démembrement du
despotisme politique a laissé la place au despotisme économique.
Pour finir je dirai que avec l’expérience
du libéralisme que nous avons des 400 dernières années, on peut se dire que nous savons à présent qu’il est impossible
de lutter contre l’oppression autrement que par le collectif ( que les
libéraux ont eux-mêmes battu en brèche et qu’ il faudrait rebâtir ) , et
trouver des modes d’ organisation en son sein qui le rendrait lui-même le moins
oppressif possible. Mais la dynamique individualiste et progressistes (elles mêmes
subordonnées à la dynamique capitaliste) sont telles que nous sommes aujourd’hui
incapable de recréer de vrai collectif. Nous
resterons donc encore quelques temps sous le despotisme de l’économique.
Comment réduire au mieux cette oppression despotique ?, j’attends votre
prochain article qui fera sans doute une tentative de réponse, j’espère juste qu’elle
ne sera pas irréaliste.
Cordialement !