Deneb,
Je suis quelquefois agacé par
certaines récupérations des entreprises des Femen (je pense à
l’intégrisme très particulier d’une Caroline Fourest) ou un peu critique
par rapport à la nécessité de quelques unes de leurs actions, mais
dans l’ensemble, elles m’inspirent quand même la plus grande
admiration. J’ai vu plusieurs fois celles qui ont tâté des prisons
tunisiennes s’attachant aux grilles de je ne sais quel bâtiment
officiel, agressées par des abrutis qui essayaient de les déloger
ou – comble du ridicule et de l’obscénité – de pallier leur
nudité en les empaquetant sous des couverture. On se dit que pour
affronter de pareils énergumènes, il faut un sacré courage, et
beaucoup d’hommes ne l’auraient pas. Elles sont comme nos ancêtre
les Gaulois – si j’ose dire – qui, selon César et quelques autres historiens, affrontaient à moitié nus les crustacés
d’acier rutilant qui composaient la légion romaine.
C’est là qu’il faut aussi se rappeler
la réaction de Tartuffe devant le généreux décolleté de la
servante : « Cachez ce sein que je ne saurais voir ! ».
Et il ajoute, cet imbécile : « Par de pareils objets, les
âmes sont blessées // Et cela fait venir de coupables pensées ».
Il faut décidément que cet obsédé
sexuel demeuré puceau n’ait jamais de sa vie tâté un seul nichon, mais
si la chose reste contondante pour « l’âme » de ces
sortes d’abrutis, c’est l’essentiel et on voit bien par là que le
ridicule convenablement mis en scène peut aisément être fatal à la connerie.
Il faut savoir appeler connerie la
connerie. Les Frères socialistes qui nous gouvernent en sont tout à
fait incapables. Lorsque l’autre confrérie, pour voir jusqu’où on
pouvait pousser le bouchon en France, s’était mise à pousser des
petites filles foulardisées dans les écoles, il aurait évidemment
suffi de réagir immédiatement par un décret approprié qui
rappelât le principe de laïcité, au lieu, pour éviter de
« stigmatiser », de faire durer plusieurs années des
discussions imbéciles. Dans peu d’années, l’islam ostentatoire sera
devenu parfaitement odieux dans tous les pays qu’on dit musulmans.
Elles auront l’air malin, nos Françaises exhibitionnistes
actuellement manipulées par l’UOIF, que nous croisons désormais
partout dans les rues de Paris, et qui semblent nous dire :
voyez, sous mon empaquetage obscène, je cache un sexe béant sur
pattes. Voilà ce que je suis, et rien d’autre.