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Commentaire de AlainV

sur Bac, bourses au mérite : les mauvais signaux du gouvernement


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AlainV AlainV 13 juillet 2013 22:45

Il n’est pas démontré qu’il y aurait une baisse du niveau général des 20 ou 30% qui réussissaient autrefois.
 Il y a plusieurs explications au sentiment de baisse.
D’une part, on retrouve en lycée des jeunes qui n’y seraient pas entrés il y a 20 ou 30ans.
D’autre part, les jeunes ont des compétences nouvelles que l’école ne mesure pas ou insuffisamment, des compétences en informatique par exemple. Et parallèlement, des faiblesses en ’ortograf’’, les communications par sms s’écrivant de manière simplifiée, proche de l’écriture phonétique (fonétik). N’oublions pas que l’italien et l’espagnol ont opté pour l’écriture phonétique (ex. ’teatro’ pour ’théâtre’) dans les années 30. Nous n’avons pas eu le courage de faire la même réforme, par conservatisme probablement. Les Allemands ont encore simplifié leur orthographe il y a une douzaine d’années ... et préparent déjà leur prochaine réforme, en particulier dans la simplification des mots d’origine étrangère.

Cela n’est qu’un aspect du problème. L’autre, c’est la pédagogie qui demande davantage d’individualisation. Dans les RASED, largement supprimés par Sarko, on prend les élèves par deux ou trois, on utilise des méthodes différentes, et on arrive souvent à mener les jeunes à un niveau tel qu’ils peuvent ensuite retourner dans des classes normales. Cela démontre que pour les élèves en difficulté (30 à 50%, selon les auteurs), des possiblités de travailler autrement pendant une période limitée et sur des points précis leurs permettraient de ne pas décrocher. C’est ce qui se pratique en Finlande, par exemple.
Alors où est le problème ?
Il faudrait tout simplement que le pays décide de faire de l’éducation une vraie priorité, de former suffisamment d’enseignants (sans exiger un niveau master-de-n’importe-quoi, mais avec une formation solide en pédagogie). C’est donc une question de volonté et d’argent. L’argent, il faut le prendre là où il est. Mais pour cela, il faut avoir quelque chose dans le pantalon, comme on dit.


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