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Accueil du site > Actualités > Société > Bac, bourses au mérite : les mauvais signaux du gouvernement

Bac, bourses au mérite : les mauvais signaux du gouvernement

86,8% : voici le taux de réussite définitif du baccalauréat pour l’année 2013, en progression de 2,4 points par rapport à l’année dernière, un nouveau record qui contraste avec la baisse du niveau mesurée par PISA. Un chiffre à mettre en parallèle avec l’annonce de la suppression des bourses au mérite.

Le baccalauréat en soldes
 
Chaque année ou presque, les statistiques du baccalauréat s’améliorent, presque comme par magie. On pourrait se réjouir de la hausse de niveau que cela devrait indiquer, mais personne ne le fait car tout le monde sait que cette augmentation de la réussite au bac est le fruit d’une baisse des exigences pour l’avoir. Nous devrions finir par amener 80% d’une génération au bac, mais ce sera parce que le thermomètre aura été trafiqué. Pour preuve, les études internationales PISA sur le niveau des élèves indiquent au contraire une baisse des performances des jeunes Français.
 
Les statistiques sont confondantes. En 1990, le taux de réussite de la filière générale était de 75%. Il atteint 92% cette année (86% pour le bac technologique et 78% pour le bac pro). En 90, 0,8% des élèves avaient la mention très bien et 5% la mention bien. Cette année, en filière générale, c’est la bagatelle de 10,5% des élèves qui ont obtenu la mention très bien ! Tout indique que les standards ont été largement abaissés pour augmenter le taux de réussite des élèves, année après année.
 
Bien sûr, cela n’enlève pas au baccalauréat son caractère républicain. On peut aussi juger que le taux d’échec reste (inutilement) important. Néanmoins, ce relâchement des standards pose plusieurs problèmes. Tout d’abord, on peut se demander si cela ne participe pas à une entreprise plus générale d’attaque contre le principe même du bac. Ensuite, cela envoie le signal que l’exigence de l’école est sans cesse abaissée, ce qui ne pousse sans doute pas les élèves à faire des efforts.
 
Un bien mauvais message
 
En effet, on peut s’interroger sur la pertinence de cette baisse continue des exigences quand celles du monde professionnel ne cessent de progresser, comme l’illustre d’ailleurs le discours sur la compétitivité ou la mondialisation, qui nous imposerait de faire plus d’efforts. Quel drôle de monde nous construit cette éducation nationale (pilotée par la gauche comme la droite) où les élèves seraient toujours soumis à moins de pression, moins de contraintes et une notation toujours plus souple alors qu’une fois sur le marché du travail, le monde qu’ils affrontent est toujours plus dur.
 
A force de vouloir faire de l’éducation nationale un ilôt au service des enfants, qui ne devraient surtout jamais être brusqués, ne les prépare-t-on pas à un choc extrêmement violent quand ils quitteront ce nid douillet ? Naturellement, je ne pense pas qu’il faille rendre plus dure l’éducation nationale pour l’adapter au monde professionnel qui l’est de plus en plus, pour la plupart des métiers. Mais, il faut souligner ce grand paradoxe qu’il y a à sans cesse adoucir l’enseignement de nos enfants tout en laissant la dureté de la concurrence libre et non faussée se renforcer partout ailleurs.
 
A ce titre, le gouvernement envoie à nouveau un bien mauvais signal en annonçant la suppression des bourses au mérite. Bien sûr, le dispositf concocté par Valérie Pécresse avait de grosses limites et méritait d’être réformé (puisqu’il ne concernait que quelques centaines d’étudiants). Mais il est malheureux que Geneviève Fioraso décide de l’abroger purement et simplement au lieu de le réformer. On assiste à nouveau à une forme de refus du mérite et du travail, symptomatique d’une certaine gauche, qui pousse la contradiction jusqu’à totalement accepter la mondialisation.
 

Ce gouvernement, comme le précédent, continue une politique délétère dans l’éducation nationale. Il poursuit dans ce ramollissement des standards académiques et le refus du mérite alors même qu’il jette des jeunes toujours moins bien préparés dans le bain d’une mondialisation toujours plus dure.


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39 réactions à cet article    


  • lulupipistrelle 13 juillet 2013 13:18

    C’est très bête cette suppression des bourses au mérite, enfin si c’était vraiment du mérite sans critère social... parce que toutes les universités des grands pays occidentaux recrutent même hors de leurs frontières les meilleurs éléments avec ce type de bourse....


    De plus en plus nombreux les petits Français malins qui se renseignent ...


    • reneegate 13 juillet 2013 15:35

      Dans tous les cas c’était une opportunité pour les jeunes issus de milieu populaires leur permettant de financer de longues études. Les stats sont catastrophiques dans ce domaine (2% issus de milieux défavorisés dans les grandes écoles) et ce n’est pas la suppression des bourses de mérites qui vont l’améliorer car rappellons qu’elles étaient réservées aux dossiers elligibles aux bourses sur critères sociaux.
      Qu’un gouvernement PS les supprime c’est révoltant.


    • lulupipistrelle 14 juillet 2013 00:10

      On pourrait plutôt dire que les masques tombent.... 


      Qui a des enfants à pourvoir n’a pas envie de faciliter la vie à leurs concurrents.

    • appoline appoline 14 juillet 2013 12:28

      Visiblement la « masse » les emmerdent


    • appoline appoline 14 juillet 2013 12:28

      sans « ent », 


    • spartacus spartacus 13 juillet 2013 14:46

      Les université sont tellement phagocytées de gauchistes marxiste jaloux, qu’ils ont fait « exprès » on nom de l’idéologie perverse qui les anime de saborder cette idée. 

      Le système de pensée marxiste qui pollue la nation et la fonction publique est en train de tuer le pays.

      Vous imaginez bien que distinguer la réussite pour des universitaires « altermondialistes décroissants » avec une problème intellectuel avec l’argent allaient y mettre de la bonne volonté ?

      • reneegate 13 juillet 2013 15:23

        Je ne sais pas ce que vous prenez, mais l’effet est très proche des allucinogènes les plus puissants (on n’est plus très loin de l’éléphant rose).
        Enfin moi qui ne prends plus rien, je peux vous rassurer, le système de pensée est très libéral, et plus l’université se rapproche de l’entreprise, plus l’enseignement se délite et ce réduit à des connaissances disons pragmatiques dans des domaines secondaires et volatiles. Peu de fond et beaucoup d’opportunisme voilà qui devrait vous inciter à lever le pied sur les pillules roses.


      • Abou Antoun Abou Antoun 13 juillet 2013 17:05

        Le système de pensée marxiste qui pollue la nation et la fonction publique est en train de tuer le pays.
        spartacus,
        Vos préjugés vous égarent. Pour ce qui concerne le problème posé par l’auteur, la gauche et la droite vont rigoureusement la même chose par alternance depuis plus de 30 ans, c’est à dire rien ou des imbécillités d’inspiration budgétaire (politique du H/E, mêlée de démagogie).
        Je vous rappelle que l’URSS avait un des meilleurs systèmes d’enseignement du monde et que ce niveau ne fait que baisser depuis l’adoption du libéralisme économique. Cuba conserve un très bon niveau d’éducation. Si le marxisme a montré quelques qualités c’est bien dans le domaine de l’éducation.


      • Pyrathome Pyrathome 13 juillet 2013 18:14

        Les université sont tellement phagocytées de gauchistes marxiste jaloux...
        .
        Pathologie compulsive gauchophobe......
        Il voit des bolchéviks partout..
        Faut te faire soigner, mon vieux....


      • alinea Alinea 13 juillet 2013 21:53

        Oui spartacus : je me joins aux deux commentaires précédents ; à ne rien écouter et à ne rien entendre, on finit par devenir fou ; vous devriez y réfléchir !


      • yoananda 14 juillet 2013 10:12

        Très juste spartacus.
        La France est gangrenée par la pensée gauchiste anti-mérite et égalitariste (nivellement par le bas) au nom de ses idéaux républicains et surtout en réaction à l’échec TOTAL de la mise en place de ses idées frelatées.
        C’est comme l’Euro : si ça ne marche pas, c’est qu’il faut plus d’Euro.

        Ceci dit, même quand on explique pas à pas ils ne veulent pas comprendre.
        Ils confondent l’école républicaine avec l’école des fan ou tout le monde a toujours 20/20 a la fin ...


      • appoline appoline 14 juillet 2013 12:31

        Et pourtant il a raison. Nous voyons bien que depuis mai 68, rien ne va plus dans l’éducation nationale et autres. Pour preuve, nos gamins ne sont plus foutus de savoir écrire.


        Pas de remise en question, pas de progret, pire, arrive la décadence

      • ricoxy ricoxy 14 juillet 2013 20:05

        Si le marxisme a montré quelques qualités c’est bien dans le domaine de l’éducation.

        Je confirme. Il en est de même (encore) en Bulgarie, bien que la gangrène du néo-libéralisme commence à atteindre ce pays.


      • ottomatic 13 juillet 2013 15:59

        Merci le PS !


        Je suis major de promo en Master 1 et sans aucune ressource pour passer mon master 2 mais j’avais la certitude de bénéficier de la bourse au mérite en tant que major. Ben non, je vais me vois donc obliger de stopper des études brillantes.

        Voilà.


        • lulupipistrelle 14 juillet 2013 02:07

          Au temps de la droite ringarde, dans chaque fac, il existait des prêts d’honneur sans intérêts, attribués par des commissions où siégeaient des étudiants, le personnel technique etc... 


        • appoline appoline 14 juillet 2013 12:32

          Eh oui, la gauche en a baisé plus d’un


        • lulupipistrelle 14 juillet 2013 14:19

          Et revoilà notre apprenti militant de base... hi, hi, hi. 


          Sous quel régime ? au temps de Giscard, et quelques années encore sous Mitterrand... 

          Et en plus ces prêts , dans les faits.. on pouvait ne pas les rembourser...

          Comment je le sais ? j’étais dans la commission ... 

        • lulupipistrelle 14 juillet 2013 14:24

          Et c’est repart des injures...je suis terrorisée... enfin comme dit Deneb, la violence verbale on n’en meurt pas... ET elle a l’avantage de bien profiler l’interlocuteur... 


        • sebastien44300 15 juillet 2013 19:14

          pffff, il existe les bourses de l’enseignement supérieur qui sont sur critères sociaux.... Si tu n’as pas un rond et qu’en plus tu réussis bien tu es sûr de les avoir !

          Les bourses aux mérites tu les auras en 3e cycle ... 


        • Abou Antoun Abou Antoun 13 juillet 2013 16:59

          Excellent article que je plébiscite sans réserves.


          • Julien Julien 13 juillet 2013 20:25

            Au delà de l’évidente baisse du niveau globale, il serait intéressant de savoir si toutes les notes ont augmenté (10% de mentions très bien ! N’importe quoi), ou bien si l’écart-type a augmenté (du fait de la possible présence d’authentiques analphabètes en terminale ?).


            • AlainV AlainV 13 juillet 2013 22:45

              Il n’est pas démontré qu’il y aurait une baisse du niveau général des 20 ou 30% qui réussissaient autrefois.
               Il y a plusieurs explications au sentiment de baisse.
              D’une part, on retrouve en lycée des jeunes qui n’y seraient pas entrés il y a 20 ou 30ans.
              D’autre part, les jeunes ont des compétences nouvelles que l’école ne mesure pas ou insuffisamment, des compétences en informatique par exemple. Et parallèlement, des faiblesses en ’ortograf’’, les communications par sms s’écrivant de manière simplifiée, proche de l’écriture phonétique (fonétik). N’oublions pas que l’italien et l’espagnol ont opté pour l’écriture phonétique (ex. ’teatro’ pour ’théâtre’) dans les années 30. Nous n’avons pas eu le courage de faire la même réforme, par conservatisme probablement. Les Allemands ont encore simplifié leur orthographe il y a une douzaine d’années ... et préparent déjà leur prochaine réforme, en particulier dans la simplification des mots d’origine étrangère.

              Cela n’est qu’un aspect du problème. L’autre, c’est la pédagogie qui demande davantage d’individualisation. Dans les RASED, largement supprimés par Sarko, on prend les élèves par deux ou trois, on utilise des méthodes différentes, et on arrive souvent à mener les jeunes à un niveau tel qu’ils peuvent ensuite retourner dans des classes normales. Cela démontre que pour les élèves en difficulté (30 à 50%, selon les auteurs), des possiblités de travailler autrement pendant une période limitée et sur des points précis leurs permettraient de ne pas décrocher. C’est ce qui se pratique en Finlande, par exemple.
              Alors où est le problème ?
              Il faudrait tout simplement que le pays décide de faire de l’éducation une vraie priorité, de former suffisamment d’enseignants (sans exiger un niveau master-de-n’importe-quoi, mais avec une formation solide en pédagogie). C’est donc une question de volonté et d’argent. L’argent, il faut le prendre là où il est. Mais pour cela, il faut avoir quelque chose dans le pantalon, comme on dit.


            • appoline appoline 14 juillet 2013 12:36

              Il y a quelques années Claude Allègre et deux recteurs (Bordeaux et Toulouse) étaient bien tombés d’accord (il y a une bonne 15aine d’années) ; ils disaient "le niveau depuis une vingtaine d’années a baissé considérablement, les jeunes de seconde avaient le niveau des bacheliers d’aujourd’hui).


              C’était en 98 à peu près, vous imaginez ce que cela peut donner en 2013 et ces cons de l’éducation nationale rétorquent encore que ce n’est pas leur faute, mais de qui se moque t on ?

            • Julien Julien 14 juillet 2013 12:48

              @Démosthène

              Pardon, j’aurais dû parler d’illettrisme.
              Sinon, pour l’« écart-type de quoi », je vous laisse chercher.


            • lulupipistrelle 14 juillet 2013 16:59

              Allègre, ça lui va bien de la ramener... 


              Allègre ,en 86, était le conseiller de Jopsin , il a amorcé les réformes universitaires qui ont abouti à la situation actuelle....

              Allègre, Grand Babu au Grand Orient de France, tenait la Géologie en France.. Il a été le fossoyeur de la filière à l’Université... 

              Allègre a généralisé l’obligation des stages en entreprise, stages non rémunérés... Bref il a initié l’esclavage des jeunes diplômés...

            • AlainV AlainV 13 juillet 2013 22:23

              Et que va-t-on faire de tous ces jeunes qui vont entrer à l’université, alors que très peu d’universités vont pouvoir boucler l’année 2013, par manque d’argent.
              Dans toutes les formations supérieures ’normales’, le personnel enseignant est en baisse, des cours sont supprimés - même s’ils sont prévus dans la maquette. Ou alors, ils sont ’mutualisés’, c’est-à-dire qu’on regroupe dans les mêmes cours des étudiants de formations différentes. On veut faire apprendre l’anglais oral à des groupes de 48 étudiants.
              Dans le même temps, les Départements universitaires qui ne laissent pas assez d’étudiants passer en 2e Année sont pénalisés dans leur budget. Le mot d’ordre est : si vous voulez que votre formation survive, faites « réussir » vos étudiants ! Peu importe s’ils ont acquis les connaissances pour suivre dans l’année supérieure.

              On veut donner le bac à tout le monde, soit. Mais l’entrée à l’université doit alors faire l’objet d’un examen de ’capabilité’ (de capacité à suivre des études supérieures).
              Il y a cependant une parade pour les universités qui veulent ’trier’ sans faire passer d’examen : découvrir que les capacités d’accueil sont limitées, soit pour les TP, soit pour les postes d’ordinateur, soit pour la taille des salles.
              Faute de place, les ’vocations tardives’ resteront sur le carreau.

              A force de dire que chacun peut faire ce qu’il veut dans son orientation, on crée des chômeurs.
              Qui a dit qu’une « orientation plus contraignante » en Troisième ou Seconde résoudrait une partie du problème. Une autre partie de ce problème peut être résolue par un système qui fonctionne bien dans les pays du nord, c’est l’implication des entreprises dans les formations professionnelles, et cela par la mise en place de vrais formateurs professionnels (diplome de maitrise) qui reçoivent les apprentis à mi-temps dans l’entreprise ; l’autre mi-temps est consacré à la formation générale en lycée professionnel (français, langues, math-physique, culture civique et générale, ...)

              Attention, il n’est pas question de privatiser la formation professionnelle ! La formation dans l’entreprise est supervisée par l’enseignement public qui délivre le diplome, mais les apprentis apprennent sur du bon matériel, dans cadre professionnel et sont rémunérés pour leur travail.

              On peut rêver ...


              • lulupipistrelle 14 juillet 2013 02:13

                Franchement je me demande si il n’ y a pas de l’intox...


                Au moins à Nice , le nombre des étudiants ne cessent de baisser... et une orientatrice de l’ONISEP m’a affirmé l’année dernière qu’ici on pouvait s’inscrire en première année, dans n’importe quelle filière... 
                J’en avais déduit que les universitaires paniquaient... de voir les jeunes leur échapper. 

              • AlainV AlainV 14 juillet 2013 23:04

                lulupipistrelle,
                Plutôt qu’une amie qui aurait dit que ... allez demander à un prof de Fac comment ça se passe dans son Département, et dans les autres de l’UFR, et dans toute l’université. La dotation financière se calcule maintenant selon le nombre d’étudiants qui réussissent aux examens l’année précédente. Donc, l’intérêt n’est pas d’inscrire une masse d’étudiants, mais beaucoup de bons étudiants.
                La règle du jeu a changé, en effet, depuis 2012 !
                Quant aux conseillers d’orientation, ils font de leur mieux, mais ils sont rarement bien renseignés, j’en ai fait l’expérience pour mes enfants comme pour mes étudiants. Dans ma ville, ils ignoraient certaines des formations universitaires que nous proposions ! Ca s’est un peu amélioré. Peut-être que l’un d’eux pourra nous expliquer à quoi c’est dû ...


              • lulupipistrelle 23 juillet 2013 02:39

                Où est-je parlé d’amie ? j’ai cité une professionnelle employée de l’ONISEP,vue en RV professionnel obligatoire pour un de mes enfants... 


                Sinon, j’ai effectivement des profs de fac.. dans mes relations et certains sont mes amis...Ils m’ont confirmé qu’ à Nice, les étudiants (surtout les bons) désertent ’Université , pour d’autres filières ailleurs en France ou des études à l’étranger.. 

              • ottomatic 14 juillet 2013 03:07

                Les universitaires paniquent surtout sur le niveau des étudiants....

                Une licence (bac+3) actuelle équivaut à demi deug (bac+1) d’il y a 10 ans... et encore...

                • sebastien44300 15 juillet 2013 19:27

                  et on ne parle pas du niveau désastreux des Master 1 & 2 ...


                • yoananda 14 juillet 2013 04:45

                  Les mauvais résultats du bac sont dus au décrochage d’une partie de l’immigration qui n’a plus comme perspective que le chômage.
                  L’immigration de bouche, spécificité française (merci le gauchisme qui gangrène la nation).
                  Si vous prennez les résultats hors immigration / descendant d’immigrés ils seraient bien meilleurs.

                  Autre facteur (merci encore le gauchisme) c’est la disparition de toute autorité des professeurs qui ne savent plus tenir une classe.

                  A partir de la, il est facile de comprendre comment rétablir une situation saine. Mais ce n’est le programme du nivellement par le bas de Peillon qui va améliorer les choses puisque maintenant, le mérite personnel ne doit plus exister, de même que toute trace d’héritage culturel. L’homme doit être déraciné, et devenir un pion du système. La dessus, les immigrés plus proches de leurs traditions ont raison de rejeter cette école qui n’est plus qu’une machine a décérébrer.


                  • eric 14 juillet 2013 08:57

                    C’est la « maladie de la gauche folle »
                    Elle est attachée a « l’élitisme républicain » parce que c’est ce qui justifie ses prébendes. des qu’on remet en cause un avantage mal acquis de ses « diplômes », fonction publique ou non, elle hurle a l’objectivité des diplômes. « j’ai réussi un concours a 20 ans, donc il est normal que j’ai une retraite double de la médiane ». La gauche est moins choquée quand un cadre sup très diplômé gagne plus qu’elle que quand un plombier CAP se fait beaucoup d’argent...
                    Mais elle est fanatiquement obnubilée par l’égalité et l’héritage jusqu’à l’absurde. Ainsi, dans toutes les disciplines ou peut jouer un « talent » ou une « reproduction sociale », elle tente de les éliminer. Ainsi, dans la formation des profs de violon, la pratique de l’instrument, qui peut faire jouer des prédisposition naturelles, est défavorisée au profit des connaissances théoriques plus égalitaires. Résultat, beaucoup de profs jouent mal...Idem en sport. En boulangerie, l’EN forme des gamins incapable de faire du pain ! La profession en est réduite a créer des formations sélectives a grands frais pour avoir de vrais professionnels, etc...Et il manque des milliers de soudeurs de haut niveau.
                    La suppression des bourses est la preuve de ce caractère idéologique, parce qu’elles étaient très peu nombreuses. (quelques centaines). Ce n’est pas une affaire d’argent. C’est placer l’égalitarisme au dessus du social.
                    En soit elle est anecdotique. Mais elle apporte la preuve supplémentaire qu’il faut sortir notre école des griffes de ce lobby qui préféra toujours ses lubies idéologiques a l’avenir des enfants et en particulier des plus défavorisés.
                    Les gosses de prof et de riches parviennent a se dépatouiller de ce système inefficace, inique, injuste et très couteux. Il faut donc élargir encore la privatisation sur objectif de l’enseignement des enfants les moins favorises.
                    Car cela a déjà commence.
                    L’éducation nationale a toujours eu un grand mépris pour le pro et le technologique. Du coup, j’étais a la distribution des prix du concours général. En professionnel, c’est la rafle par l’enseignement catholique. Preuve que même avec moins de moyens, quand on veut intelligemment aider les gamins pauvres a s’en sortir, c’est parfaitement possible.


                    • yoananda 14 juillet 2013 10:13

                      l’EN actuelle ne vaut guère mieux que l’école des fans !


                    • sebastien44300 15 juillet 2013 19:24

                      Pour information, les grandes écoles sont des filières professionnelles et technologique... ainsi on voit tout de suite ce que l’on peut penser de ta remarque sur le mépris de l’éducation nationale sur ces filières...


                    • alinea Alinea 14 juillet 2013 12:03

                      Si ce sujet vous intéresse , au delà du problème spécifique du bac, je vous conseille cette émission que, pour ma part, j’ai trouvée fort intéressante
                      http://www.franceculture.fr/emission-l-esprit-public-thematique-la-jeunesse-francaise-avec-camille-peugny-2013-07-14


                      • franc 15 juillet 2013 18:44

                        Spartacus ,SVP, ne confondez pas gauchiste et marxiste ou n’essayez pas de les assimiler sournoisement .

                        je suis marxiste et je déplore et dénonce depuis toujours cette destruction de l’école de la République de la part de la gauche comme de la droite en abaissant le niveau d’exigence et donnant des diplômes sans valeur à tout va à tout le monde ,bafouant le principe de compétence et piétinant le principe d’excellence par je ne sais quel égalitarisme de mauvais aloi ou fausse égalité,l’égalité par le bas ,l’égatité de cimetières ;.La vraie égalité c’est de respecter la compétence et la vocation de chacun avec l’égalité de rémunération selon les m^mes conditions de travail. Il n’est pas choquant de payer un bon ouvrier au m^me niveau qu’un bon professeur voire m^me à la limite qu’un bon ingénieur ,mais il serait scandaleux et complètement stupide et criminel de faire passer passer un ouvrier pour un ingénieur ,qu’un ouvrier prenne la place d’un ingénieur et qu’un ingénieur se doive prendre la place d’un ouvrier mélangeant et bafouant la compétence de chacun du fait que l’on distribue à tout le monde le diplôme d’ingénieur ou de professeur.

                         . Et la sélection est incontournable pour repérer les compétences et discerner la vocation de chacun .Il ne s’agit pas d’attribuer à une personne incompétente dans le métier de science abstraite ou de mathématicien le poste de chercheur en théorie scientifique où il ne produira aucun résultat tout en prenant la place de quelqu’un d’autre de compétent qui aurait pu à sa place faire des découvertes fondamentales utiles à la société et inversement d’attribuer à une personne incompétente dans le métier manuel un poste ouvrier ou d’artisan qu’il serait incapable d’exécuter convenablement.

                         

                        ce n’est pas en donnant le bac tous pour que tout le monde aille à l’université ou un diplôme d’ingénieur à tout le monde que la France sera une nation intelligente qui inventera et créera des entreprise s à gogo donnant du travail utile à tout le monde et rendra nul letaux de chomâge.Le faux diplôme ou un diplôme sans valeur ne rendra pas celui qui le possède intelligent et compétent ,au contraire il le rendra stupide et incompétent et méchant par dessus le marché . 


                        • AlainV AlainV 15 juillet 2013 23:17

                          Franc,
                          j’aime bien ce que vous dites.
                          « Il n’est pas choquant de payer un bon ouvrier au m^me niveau qu’un bon professeur voire m^me à la limite qu’un bon ingénieur » (et la suite, la fin comprise).
                          Ca me rappelle la RDA où j’ai vécu près de sept ans de 70 à 77. Il n’était pas rare qu’un bon ouvrier gagnait plus que l’ingénieur de la même usine, grâce aux primes de qualité. Mais les enseignants gagnaient plus que les ingénieurs ! Même là-bas, on reconnaissait qu’il est plus dur de tenir une classe de 30 gamins que de rester toute la journée derrière un bureau ou une planche à dessin, voire sur une machine en construction (les ingénieurs mettaient tous la main à la pâte aux côtés des techniciens).

                          Votre intervention est pleine de bon sens, ce bon sens qu’on aimerait retrouver chez nos politiques et chez ceux qu’on appelle « nos élites ».


                          • sebastien44300 17 juillet 2013 00:58

                            pfffff on parle de bourse et non pas d’allocation... Et les bourses de thèses (au mérite) te permettent de vivre...

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