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Commentaire de proeur

sur Nouvelles brimades en vue pour les automobilistes...


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proeur 14 juillet 2013 20:08

Quand les radars automatiques ont été installés en nombre, en 2004, le nombre de morts a baissé moins vite que lorsqu’ils n’existaient pas, en 2002 et 2003. Depuis la mise en place de ces radars l’amélioration de la sécurité routière a donc été moins bonne qu’avant. De même sur le périphérique de Paris : 0 mort en 2002 et en 2003 avant la pose de radars, depuis la pose de radars (4 en 2004) il y en a eu une trentaine et le nombre d’accidents a aussi augmenté ; pourtant le nombre de véhicules circulant à la vitesse la plus élevée était nettement plus grand avant ces radars.

Les responsables de la répression routière confondent vitesse excessive et dépassement de la vitesse limitée. Une vitesse de 50 km/h autorisée dans un virage peut être excessive et provoquer des accidents mortels tandis qu’une vitesse variant de 130 à 150 km/h sur une autoroute, donc dépassant la limite autorisée sera moins dangereuse que d’obliger les voitures à ralentir à 70 km/h, car à 70km/h les conducteurs s’assoupissent 2 à 3 fois plus pour le même kilométrage. La monotonie augmente la fréquence des assoupissements et des distractions dangereuses (la récente enquête de Vinci sur les limiteurs semble indiquer que les vitesses limitées ont des effets catastrophiques sur les accidents autoroutiers), Quand cela se joint à des durées accrues de trajets par baisse de vitesse l’accroissement du nombre d’accidents est exponentiel.

Il ne faut pas accepter certaines règles comme mettre des radars imposant des vitesses non adaptées (trop basses) sur des routes non dangereuses, car c’est inutile et même dangereux, cela distrait les conducteurs de leur conduite, allonge les temps de trajet et les rend ennuyeux d’où beaucoup plus de morts par inattention et somnolence que par vitesse inadaptée.

L’impact de baisser la vitesse de 80 à 70 km/h est énorme. Par exemple les gens font environ 3.5 milliards de km chaque année sur le  périphérique, à 80 km/h ça fait 44 millions d’heures passées sur le périphérique, alors qu’à 70 km/h ils y passeraient 50 millions d’heures. La perte serait donc de 6 millions d’heures, énorme quand on considère que cela représente chaque année la durée de vie d’une dizaine de personnes, beaucoup plus que ce qui est perdu en accidents mortels sur le périphérique.

Au niveau national il y a environ 600 milliards de km de déplacements cumulés en voitures particulières. A 90 km/h cela fait presque 6,7 milliards d’heures, à 80 km/h cela ferait 7,5 milliards d’heures passées en déplacement. La perte serait donc de 800 millions d’heures, qui représente chaque année la durée de vie d’environ 1200 personnes, peu éloignée des 2000 tués perdus en accidents par voitures particulières. En valeur du temps perdu ces 800 millions d’heures perdues coûtent environ 10 milliards d’euros par an, et il faudrait ajouter le coût en temps perdu lors de la centaine de milliards de km qui seraient faits à vitesse ralentie par les petits véhicules utilitaires. Une énorme charge supplémentaire sur les ménages et les entreprises françaises. Bien sûr cela est approximatif, car il n’y a pas de réduction prévue en ville et la réduction de 130 à 120 km/h sur autoroutes fait perdre moins de temps que celle de 90 à 80 km/h.

 Sur les autoroutes françaises concédées ou non, il y a environ 150 milliards de km de déplacements cumulés en voitures particulières. A 130 km/h cela fait plus de 1,1 milliards d’heures, à 120 km/h cela ferait plus de 1,2 milliards d’heures passées en déplacement. La perte serait donc d’environ 100 millions d’heures, qui représentent chaque année la durée de vie d’environ 150 personnes, beaucoup plus que ce qui est perdu en accidents mortels de voitures particulières sur ces autoroutes pour raison de vitesse excessive, qui est d’une vingtaine de morts (sur 215 morts en 2012 toutes causes d’accidents et types de transports confondus). Sur cette vingtaine de morts, peu auraient été évitées par une limite à 120 km/h au lieu de 130 km/h, ceux qui ont eu lieu entre ces 2 vitesses, alors que les accidents par vitesse excessive se produisent aussi bien à 80 km/h en cas d’intempéries, qu’à 160 km/h


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