Globalement d« ’accord avec votre analyse, la Grèce étant le laboratoire permettant de savoir jusqu’où aller trop loin.
La question des motivations qui conduisent à appliquer une politique néfaste reste posée. Pour moi, je vois trois explications :
- effectivement, nombre de hauts politiques font partie du système cumulant rétribution, jetons de présence divers, etc. Je ne veux pas faire d’antiparlementarisme, mais il me semble que notre représentation nous coute fort cher en »indemnité« et en retraite... je mets de côté les élus locaux (des petites communes) dont je suis, dont l’activité ressort plus du bénévolat que d’autre chose !
- pour certains, surtout à droite, une certaine haine du petit peuple, probablement lié à une crainte du même petit peuple, tout ,juste bon à travailler contre une rétribution du travail jugée comme toujours trop excessive. Pour eux, le déficit de la France est du à la fainéantise des Français, des fonctionnaires, etc. jamais aux dirigeants, hauts cadres, dont ils font partie. Dans ces conditions, il est »normal« que le dit petit peuple se sert la ceinture !
- un moule unique pour la plupart de nos élites. Formés à l’ENA, par des économistes bon teint, peu ont entendu les discours de personnes comme F. Lordon ou des économistes atterrés. La politique d’austérite actuelle n’est que le résultats de la toute puissance de l’école de Chicago, c’est le contre coup du libéralisme effréné qui clamait haut et fort que »le marché s’autorégule« ,que »l’Etat est le problème« , Etat qu’on est allé cherché vite fait pour sauver les banques sans contre partie, sauvetage que nosu payons au prix fort aujourd’hui...
- une rhétorique bien huilée. Effectivement, une pensée unique (un »consentement" selon Chomsky) s’établit, via des médias sous contrôle pour la plupart. L’austérite actuelle n’est que la copie intellectuelle du TINA (there is no alternative) de M. Thatcher, alors que S. George disait TATA (there are thousands of alternatives). Pour y arriver, le tout en premier lieu, est de le vouloir
Il faut nous réveiller. Je suis simplement inquiet de voir combien peu de gens sont conscients des problèmes...