« Changer de monnaie ne se fait pas en violation du droit. »
En géopolitique et dans le monde réel la force crée le droit, et non l’inverse, je suis désolé de vous l’apprendre.
La Russie fit défaut sur son endettement souverain en 98, les Etats-Unis également lorsqu’ils abandonnèrent - unilatéralement, par saine compréhension des principes de souveraineté - la convertibilité or du Dollar en 71, mettant fin de facto aux accords de Bretton Woods.
Cela les aurait-il coupé du financement des marchés internationaux à leur suite ? C’est une plaisanterie.
Les Etats-Unis, profitant à la fin des années 90 de la décrépitude de l’ancienne superpuissance russe, rompirent là encore unilatéralement, leur engagement concernant le traité ABM, participant à cette occasion à un dangereux déséquilibre des forces.
Les précédents historiques sont multiples et il serait trop long pour en faire la liste.
Sachez simplement que là structure les relations entre puissance et entre leurs sphères d’influence respectives. Que là est la stricte réalité des rapports de forces mondiaux depuis Mathusalem.
Qu’Asselineau feigne de l’ignorer (car que je ne peux pas le croire qu’il l’ignore, ce serait faire insulte à son intelligence) sous prétexte de sauver son prétendu légalisme, est une chose.
Que vous tombiez dans le panneau en relayant cette vision sans substance et systématiquement démentie par l’histoire, en tentant de disqualifier au passage une autre alternative géopolitique infiniment mieux ancrée dans le réel que la vôtre en est une autre.
A tout le moins vous ne pourrez pas me demandez de m’y rallier, étant entendu ce qui vient d’être rappelé. Toute chose par ailleurs que le général de Gaulle savait mieux que quiconque, si vous vous rappelez certaines de ses réflexions à ce sujet, et qui ont déjà été dûment rapportées.