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Commentaire de Jason

sur Grèce : déni de démocratie


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Jason Jason 20 juillet 2013 15:58

En 1800, la France était dans un chaos indescriptible après 10 ans de révolution. La première chose que fit le général Bonaparte lorsqu’il devint premier consul après le 18 brumaire (1799) fut d’organiser le pays en créant un service de collecte des impôts efficace, et plus tard un plan cadastral pour tout le pays afin de savoir qui gagnait quoi. En deux ans les comptes du trésor public furent restaurés.

Je ne dis pas cela pour cacher la suppression de la liberté de la presse pendant le Consulat, ni la fin de la République, ce qui se passa.

Or, aujurd’hui encore, le trésor public grec peine énormément (c’est peu dire) à établir des comptes crédibles (et toujours très déséquilibrés). Parle-t-on d’établir un plan cadastral dans ce pays ? De saisir les biens du clergé qui sont hypertrophiés ? Parle-t-on de supprimer les innombrables prébendes, bénéfices et combines diverses, et doubles emplois exercés par un nombre pléthorique de fonctionnaires ? Rien de cela ne semble être en vue.

Tout le monde hurle et s’arrache les cheveux devant l’ampleur de la gabegie grecque. La pilule sera très dure à avaler tant les habitudes de corruption et de passe-droits infectent ce pays. Et depuis si longtemps.

La démocratie n’a rien à voir là-dedans. Car il y a des démocraties corrompues. Qu’en est-il de la vieille notion de vertu aristotélicienne (la Grèce n’a pas inventé que la démocratie) ? Personne ne semble y prêter attention. Désolé, mais la rue ne pourra pas remettre la Grèce sur le chemin de la prospérité. Quant à l’Europe, elle passe son temps à boucher les innombrables trous de cette gigantesque passoire.

L’avenir reste très sombre et la Grèce ne pourra pas changer les lois d’airain de la finance mondiale.


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