Bonjour Alinea,
J’attends la suite...
Quand j’étais enfant, dans le village, point de clôtures, de piquets, de portails (ou bien seulement pour préserver un jardin du ravage des poules). Nous traversions prés et jardins des voisins pour aller dans les nôtres, et tout était bien.
Puis sont arrivés les nouveaux habitants. Soit les descendants des villageois, soit les nouveaux propriétaires. Et là, les clôtures ont fleuri. Les chemins ont disparu. Les droits de passage ne sont plus valables, car non inscrits dans les actes notariés.
Et voilà comment certains d’entre nous ne peuvent plus aller dans leurs terres. (Tiens, cela me fait penser aux Palestiniens empêchés d’aller dans leurs oliviers par ce fameux mur, là-bas, au Moyen Orient !)
La dernière « saloperie » en date, la voici, elle date de ce week-end : nous avons au village un canal (un béal), qui date de 1540, pour arroser jardins et prés. Les droits d’usage permettaient de longer ce canal dans n’importe qu’elle propriété pour le nettoyer, pour se promener, pour entendre sauter les grenouilles, etc.
Et bien voilà qu’un nouveau propriétaire ayant édifié une villa moderne et déparant le paysage, a construit de véritables barrières de chaque côté de ses limites entre lesquelles passe ce canal.
Ah, Alinea, je pense en définitive que ces gens sont malheureux. Ils construisent des murs autour d’eux, puis viennent pleurer qu’ils sont emprisonnés. Ils pensent que tout le monde leur en veut, que les villageois ne sont pas accueillants, etc.
Mais les villageois, eux, sont mortifiés par ces barrières. Ils pensent qu’on les prend pour des voleurs, et ils jettent de sales regards vers ces forteresses avec piscines, plantations faramineuses, alarmes sophistiquées et grilles en fer forgé aux fenêtres...
Bonne journée torride et à demain !