D’autre part vous semblez ignorer le degré d’incroyable violence intrinsèque aux rapports de force qui prévalait alors dans les années de la Mitterrandie (et toujours), entre d’une part la conjuration des cyniques, des lâches et des imbéciles, prêt à tout pour inscrire la nation française dans le cadre toujours plus poussé d’externalisation des centres de décisions (et de dépossession démocratique simultanée ô combien vérifiée depuis), par le biais du discours légitimateur eurolibéral dominant, néo-atlantiste (précurseurs du mouvement néoconservateur), et foncièrement mondialiste ; et d’autre part tous ceux qui résistaient à ces processus fondamentaux, dont Jean-Marie Le Pen au premier chef.
Qui à part lui peut se targuer d’y avoir su résister avec tant de constance et d’acharnement (malheureusement la France, elle, n’y a pas résisté), sans s’être totalement fourvoyé par des accommodements raisonnables, des compromissions successives, des promesses de strapontins ministériels, ou des perchoirs d’Assemblée... ?
Lui le breton à la nuque raide, n’a jamais courbé l’échine comme tant d’autres vendus, menteurs, ou illusionnistes (suivez mon regard vers la rue Cadet, siège du Grand-Orient de France).
Lui a eu a subir - pour cette raison essentiellement - et même avant ses fameuses « provocations » (au moins dès 86, Serment du B’nai B’rith faisant foi) et plus encore évidement après, un nombre incalculables de chausse-trappes, de traquenards, de campagnes de diffamation politico-médiatique savamment orchestrées, de commentaires librement exprimés de journaleux pourtant tout à fait dociles avec le vrai pouvoir, dans le même temps qu’ils étaient (et sont toujours) incapables d’investiguer sur sa dimension éminemment occulte (il faut bien vivre), et précisément occultée pour cela.
Provocations que je ne justifie pas personnellement, mais que je peux comprendre dans la mesure où je sais qu’elles ne peuvent être analysées, interprétées et comprises indépendamment du contexte politiquement délétère et idéologiquement impitoyable d’alors, et qui mettait en jeu des intérêts colossaux (et notamment le grand mécano euromondialiste). Faire fie du contexte est certes commode à votre démonstration, cela ne la rend pas moins tendancieuse pour autant. Et même certainement plus.