Je compatis à votre situation, Alinea, ayant été éprouvé moi aussi dans une étrange affaire de harcèlement.
Trois mois de dislocation intérieur, à chercher dans le tao, le tarot, et les vieilles chansons des Beatles des secours à mes insomnies et mes angoisses.
Peut être est ce parce que le jardin est symboliquement le lieu clos par excellence, l’endroit symbolique où l’on se ressource, qu’on est d’autant déstabilisé par les attaques.
Déjà celles des limaces, et du mildiou sont intolérables !.
Il existe des codes personnels, et d’autres culturels qui ne sont pas toujours faciles à comprendre. Le jardin clos du moyen âge était plus clair dans l’intention, et lisible par même ceux qui ne maîtrisaient pas l’alphabet. C’était une ode à Marie, à la virginité, un petit bout de paradis descendu sur terre en exemple aux hommes. Le mal, la souffrance, et la maladie, autant que le travail des hommes, en étaient absents.
Les peintres qui s’attaquent au sujet de « Hortus conclusus » représentent souvent l’enfant Jésus, l’état d’innocence, jouant d’un instrument de musique. Chacun pouvait ainsi comprendre qu’il était question d’un état de sainteté et de béatitude, un avant gout du paradis.
« Ce qui ne te détruit pas te rend plus fort » , dira le mécanicien, pas l’assureur.
Néanmoins, il faut du temps pour qu’une jambe cassée ne se consolide. Il vous en restera une histoire à raconter, une expérience humaine dont vous auriez voulu vous passez.
Mais que sait on de la volonté des dieux ?
Avec le recul, je trouve plutôt positif de ne pas avoir fait le lien avec d’autres petites exactions précédentes.
Il vaut mieux être candide que parano, le genre de type qui n’est jamais surpris par la noirceur des autres, l’ayant même prévu, et soulagé que les faits vérifient ses intuitions, les justifiant dans sa propre personnalité.
Il n’y a rien à faire contre ces imbéciles qui rayent les bagnoles, sournoisement, en passant, avec une clé ou même la bague qu’ils portent au doigt. C’est ainsi : Mille personnes passeront sans avoir l’idée de passer à l’acte. Mais à quoi bon devenir amer à cause d’un connard qui cherche un bouc émissaire à ses problèmes ?
Ce n’était pas de chance, mais c’était tombé sur moi, voilà tout. Quant à ces graviers dans notre boite aux lettres, ça devait être un gamin. Il avait du hésiter entre ça et appuyer sur la sonnette, avant de partir en courant.
Mais qui avait commencé le premier à penser à la suite, forcément crescendo, au bidon d’essence et au briquet ?
Aucune chanson des Doors ou des Stones ne nous avait prévenu des difficultés à franchir les cinquantièmes rugissants. On pensait en finir simplement avant, sans trop savoir quand ni comment, mais d’une façon magnifique, à la façon de Jimmy ou de Jonis, en titubant jusqu’au prochain bar. Ou bien simplement en continuant de refuser d’être vieux, en disant « non merci ça ne m’intéresse pas ».
Une pensée magique qui tenait un temps, avant de prendre l’eau.
Seuls les Beatles avaient eu du nez :
Ces gars là avaient trouvé la recette pour aider les gens à vivre, en leur apprenant à regarder du coté des fleurs et des champs de fraises.
Bientôt Soixante quatre ans.
Les premiers couplets de « When I’m sixty four commence à me lécher les mollets, comme une marée qui monte.
« Will you still need me, will you still feed me
When I’m sixty four ?”
« Auras-tu besoin encore de moi, me feras-tu encore à manger
Quand j’aurais soixante quatre ans ? »
Je ne suis pas très exigeant, mais sur l’ile déserte où l’on partira tous les deux un jour, j’aimerais emmener en plus des sonates de Bach, la discographie complète des gars de Liverpool.
Le minimum, tout de même.
Je peux tout de même ajouter quelques autres trucs sur la liste :
Les œuvres d’Haendel, de Mozart, de Beethoven aussi, Chet Baker, Bill Evans….
Faut-il tous les nommer ? On en finirait pas ! L’idéal serait de décrocher toutes mes étagères pour les emmener tel quel, pleine de disques, mais aussi de livres….Deux vélos, un tandem, des jumelles, de quoi dessiner, un tire-bouchon, bref toute ma liste habituelle de vacances.
S’il y a encore un peu de place dans le coffre ou sur la galerie, j’ajouterais quelques outils de jardinage, des graines de potiron et de tomates.
Et bien sûr quelques plans de campanules !
Je suppose qu’il est inutile d’emmener de la bouillie bordelaise et un pulvérisateur sur cette ile de rêve, où Lucy in the sky tous les matins vient vous amener le petit déjeuner.
Juste le matin un peu de rosée pour rafraichir les fleurs, avant une bonne grande journée de soleil..
Sinon, à quoi bon croire au paradis ?
21/12 16:04 - Alinea
Et même ! déménager, pour fuir l’ennemi sournois... ah ! il faut , au bon moment, faire (...)
21/12 15:39 - passtavie
Bonjour Alinéa, Votre histoire me touche, d’autant que quelqu’un de mon proche (...)
03/08 19:02 - Alinea
Bien d’accord avec vous Plexus ; l’ignorance n’est pas perdue pour tout le (...)
03/08 18:53 - plexus
Ce que vous vivez ne me surprend pas du tout, et encore, vous avez l’air de devoir vous (...)
31/07 00:33 - Alinea
Merci Pilou et Pie3,14 J’ai appris aussi, j’en apprends encore ; c’est vrai (...)
30/07 22:20 - Pie 3,14
Les pervers s’attaquent toujours à des gens en situation de détresse ou de demande. Ils (...)
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