Oui le temps nous apprends des choses, qui ne sont en aucun cas génétiques.
En fait cette histoire de famille où tout le monde serait semblable oublie que la famille est très loin d’être le seul cadre dans lequel évoluent les enfants, qu’il ne se trouve pas seulement la famille dans les maisons mais aussi... les télé, internet, radios, jeux vidéos, livres et magazines, qui véhiculent tous leur culture, et surtout qu’au sein d’une famille chaque personne à sa culture propre individuelle et qu’il est impossible de déterminer qui aura plus d’influence sur l’enfant.
Foufouille il est vrai qu’on ne peut pas décider d’être Einstein, mais on peut au moins décider d’être physicien même si notre père était balayeur. La seule chose qui nous en empêcherait c’est la détermination qui est un caractère culturel qui s’acquiert et non naturel, et les moyens réels d’y arriver, fruits de la société dans laquelle on évolue, résultat de la culture humaine. A moins d’avoir effectivement une tare génétique bien sur. Je ne nie pas le génétique vous savez, je souligne le fait que la thèse de la génétique a des tonnes d’exemples contraires, alors que la thèse philosophique fonctionne quasiment toujours à d’extrêmement rares exceptions près... faut vraiment allez chercher les handicapés très lourds, et seulement une partie d’entre eux d’ailleurs. Faut il rappeler que le plus brillant esprit dans le domaine de la physique encore vivant, Stephen Hawking a un handicap extrêmement lourd ?
La thèse de la prévalence du génétique ne marche que... quand elle est en phase avec la thèse philosophique et n’est pas valide pour expliquer les autres cas particuliers. En vérité il faut avoir un problème empéchant notre cerveau d’acquérir le savoir et la culture pour que la prévalence de l’acquis ne marche plus.
Au passage je vous assure que quand on nous affirme avoir trouvé le gène de l’agressivité, de l’inattention et autres, c’est une connerie TOTALE en l’état de nos connaissance réelles et scientifiques dans ce domaine, genre la même année des chercheurs ont découvert qu’en fait plus de 79% de l’ADN qu’on croyait inutile servait en fait à quelque chose ! Rien que ça. Voila la réalité sur ces annonces, des coups de coms et des phrases de types marketting pour que la presse à sensation en parle et trouver des financements, rien de plus.
C’est comme ça, chez l’homme tout ce qui n’est pas exclusivement biologique est culturel. Ce qui reste de biologique dans son comportement est si on compare aux animaux, quasiment inexistant et bien souvent soumis à l’acquis. Sérieusement, le langage est appris, le métier est appris, même la reproduction issue de la séduction est basée en majeure partie sur le dialogue plus que sur le physique et donc sur la culture, bon il arrive parfois quelque coït entre deux danseurs effectuant une parade ensemble après s’être seulement reluqués et senti, mais vous êtes d’accord pour dire que c’est rare, non ? Si on enlève le culturel chez l’homme il ne reste rien. Nous sommes à la base incapables, des pages blanches, tout ce que nous sommes nous est transmis et ensuite nous apprenons nous même... sur la base de ce qu’on sait déjà !
En réalité c’est d’ailleurs notre nature, c’est ça que dit vraiment la génétique de l’Homme qui lui fournit son gigantesque cerveau : nous sommes génétiquement programmés pour être des être culturels... alors utiliser la génétique pour dire le contraire c’est comme nier la réalité génétique de notre espèce. La réponse en ce qui concerne l’Homme se trouve bel et bien dans la question de savoir dans quelle mesure l’acquis prévaut sur l’inné ? Les études dans toutes les sciences sociales et anthropologiques ont démontré que malgré son influence réelle, l’inné est presque complètement subordonné à l’acquis.
Accepter l’influence de la génétique et du biologique ne doit pas nous aveugler et nous faire oublier TOUT LE RESTE. Ce que nous sommes, ce que nous avons vécu, ce que nous avons acquis, les influences de toutes nos expériences, le fruit de tout notre travail, de toutes nos réflexions... est ce que tout ça n’est pas plus important, et même primordial, essentiel pour nous définir que le fait qu’on a les pieds plats ou qu’on mesure 2 mètres comme notre père ? SINCÈREMENT ? Si vous dites le contraire, je ne vous croirais même pas tellement c’est évident que non.