@ SergeL :
Faire la distinction entre les deux termes c’est présenter l’un qui ne serait que produit du lieu, sans histoire apparente sur ce lieu, dans l’ignorance de son vécu et de ses lois, et l’autre qui serait essentiellement culturel et connoté en terme d’antériorité et de lecture politique. Les deux termes se complètent, au fond.
Les religions naissent aussi sur des terres, comme les cultures.
Donc une même réalité sous deux définitions, car les autochtones ne sont pas sans culture, sans langue, sans religion, sans frontières, sans armée, sans sentiment d’appartenance et de maîtrise de leur territoire.
Un biais dans un tel débat est que l’on refuse d’ajouter à la nationalité (française, suisse, etc) une dimension historique et culturelle, en plus d’un facteur juridique. Que la France ait été plusieurs fois un pays d’immigration est un fait. Cette immigration a aussi dû s’adapter, même quand elle venait d’un pays voisin. Même si le différentiel culturel était moins grand, cela a parfois été problématique. Je pense à l’immigration italienne.
Sur le fait qu’une expression ait été utilisée par un bord ou au autre, je refuse de me laisser enfermer par ce genre de considération. Le mot « social » serait-il socialiste ? Le mot « libéral » appartiendrait-il aux économistes ? Les mots appartiennent à tout le monde. Chacun peut faire évoluer leur signification, ou les reprendre tels qu’ils sont dans un contexte précis.
Toupie relaie des « éléments de langage ». Toupie n’est pas un simple dictionnaire encyclopédique, c’est un media engagé idéologiquement, d’où les « éléments de langage ».