Hamed
Moi qui suis d’accord avec vous sur « l’intellectualisme désabusé » dans lequel, chez nous, « se réfugient ceux qui pensent encore » (en tous cas beaucoup d’entre eux) j’ai évidemment, comme vous avez pu déjà le constater, une opinion contraire à la vôtre sur "les autorités chrétiennes comme judaïques« qui »trouvent dans cette montée en puissance de l’islam une sorte de « catalyseur » pour pousser l’Europe chrétienne à se tourner vers son christianisme. Elles se frottent les mains, voyant en l’islam un secours, une aubaine pour réveiller l’élan chrétien dans les cœurs des Européens".
Vous vous réjouissez, comme certains des actuels responsables européens du christianisme, de cette montée en puissance de l’islam alors que j’y vois une trahison, par ces mauvais bergers, à la fois du Jésus dont ils se disent les disciples, et de leurs frères chrétiens martyrisés en pays déjà sous domination islamique. C’est que c’est leur pouvoir personnel et l’application, dans leur religion, du pire de leur dogmatisme qui compte avant tout pour ces « responsables ».
Leur devoir est au contraire de débarrasser le christianisme de ce qui reste criminogène dans sa théologie et qui, depuis 15 siècles au moins, alimente le pire de l’islam.
En jouant sur les mots (mais ça semble convenir à franc) vous expliquez que Dieu « ne fait pas du mal » mais qu’il y a bien "un plan divin où le Mal est nécessaire, en tant que référent au bien (sans le Mal, le bien n’ayant plus de contraire serait sans sens) mais aussi comme force contre laquelle l’homme doit en permanence lutter pour exister (et pour gagner en quelque sorte sa sérénité et sa plénitude)". A cette conception très répandue j’opposais ceci dans un petit essai de mars 2000 (dont n’a voulu aucun éditeur), "Désacraliser la violence religieuse" :
« »Dans les dernières pages de son livre Le système totalitaire (18) Hannah Arendt rapporte que Luther « eut un jour l’audace de dire » que : "il devait exister un Dieu parce qu’il fallait à l’homme un être auquel il pût se fier". Ce propos donne une réponse à notre actuelle interrogation : à quoi bon la religion ? Il la donne d’une manière qui peut nous ramener à une conception de « l’homme-Dieu », mais sans l’orgueil qu’implique ce concept dans son expression philosophique dominante.
C’est seulement le meilleur de l’homme qui est Dieu, pas le pire, pas même le simplement mauvais, pas même le seulement imparfait. Dieu, c’est le parfait de l’homme, cette part de lui-même à laquelle il aspire et qu’il sait ne pouvoir atteindre jamais. Mais cette part est si mystérieuse et si belle dans son imagination qu’il veut lui donner toute la place. Il la fait toute puissante et infinie. C’est pourquoi il la projette hors de lui-même et la nomme Dieu. C’est pourquoi il sait qu’il « peut s’y fier ». C’est pourquoi elle est pour lui absolument sacrée.
L’autre part de l’homme, cependant, celle qui va de l’imparfait au pire déforme Dieu en permanence. C’est la vie ! Les difficultés, les fatigues, les angoisses, les égarements de toutes sortes, les nécessaires combats de la vie déforment à chaque instant la part inconnaissable et inatteignable de l’homme. Et l’homme se trompe et fait Dieu à son image. Il le fait même violent. Quand il déraisonne complètement il oublie l’aspiration merveilleuse qui lui a fait inventer Dieu, et il va jusqu’à sacraliser sa propre violence qu’il a projetée en lui.
Pire : il dogmatise, il interdit toute remise en question de cette sacralisation. Il dit aujourd’hui : voici trois mille ans que nous sacralisons la violence, nous n’avons pas pu nous tromper si longtemps.
Mais c’est seulement la mauvaise part de l’homme religieux qui s’entête dans cet égarement, qui l’empêche de rejoindre la société présente de la laïcité et des Droits de l’Homme. C’est d’autant plus stupide que souvent, l’autre part le sait, ces Droits furent progressivement imaginés, voulus, exigés par les meilleurs prophètes religieux bien avant les autres hommes.« »
Bonne journée
24/08 17:06 - koni25
Il faut noter que le Djihad est écrit dans le Coran tandis que la Bible ne mentionne pas les (...)
16/08 18:55 - raymond
11/08 21:01 - smilodon
La seule chose qui dirige ma vie, la seule, c’est mon choix !...... Mon CHOIX !...... A (...)
10/08 20:50 - Hamed
@Franc Bonjour, Je vous invite à lire la partie III : « L’herméneutique de (...)
10/08 20:40 - Hamed
@HELIOS Bonjour, Je vous invite à lire la partie III : « L’herméneutique de (...)
04/08 13:15 - Hamed
Mon ami, je ne crois pas que vous pensez ce que vous dîtes, sinon vous ne m’aurez pas (...)
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