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Commentaire de Jo Gurmall de Stafferla

sur De l'animal à l'homme par l'invention du religieux : retour sur le modèle sacrificiel de René Girard


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Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 4 août 2013 13:03

Que les Juifs, comme tant d’autres victimes de massacres historiques organisés, aient été présentés comme boucs émissaires, ça ne fait aucun doute. Par contre, je doute beaucoup qu’ils aient occupés, dans l’esprit de leurs bourreaux, la place de victimes sacrificielles. On a envisagé purement et simplement leur élimination froide, systématique, comme on l’aurait fait de nuisibles et n’ont pas décidé, dans un rituel orchestré et à des fins expiatoires, de leur « sacrifice ». Les victimes du nazisme ont été réifiées, leur humanité a été niée tout simplement. 
@ l’auteur : j’ai du mal à imaginer le continuum entre l’agressivité animale intraspécifique contre un individu qui conduit à sa mise à mort (et parfois à sa consommation !) et les sacrifices rituels des humains, inscrits dans une pensée religieuse. Qu’il y ait de beaux restes d’animalité chez l’Homme, c’est certain, on en a la preuve chaque jour, et parfois ça nous est bénéfique. Cependant, le « statut d’humain » selon votre expression n’a pu être acquis que par la prise de conscience du temps, et de tout ce qui va avec : bonheurs ou malheurs futurs, notre propre finitude, et donc de la nécessité de faire intervenir des puissances supérieures, qu’ils faut parfois amadouer : ici, le « sacrifice » prend son sens purement religieux. Chez l’animal, l’agresivité de groupe orientée vers un bouc émissaire n’a strictement rien de comparable. Qu’en était-il chez les « proto-hominiens », dont il faut rappeler que l’on sait déjà peu de choses d’un point de vue simplement anatomique ? Nul ne le sait


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