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Commentaire de ergo-sum

sur La victoire de la défiance


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ergo-sum (---.---.230.130) 19 février 2007 17:35

C’est amusant de juger la « présidentiabilité » d’une personne selon son caractère « sympathique » ou pas. Comme si Sarkozy était quelqu’un de sympathique... les multiples trahisons qui ont émaillé sa carrière, ses déclarations volontairement provocatrices à l’encontre des jeunes de banlieue, sa façon d’opposer les français les uns contre les autres, ne révèlent pas particulièrement une personne « sympathique ». Mais personne ne lui en fait rigueur. Un mec a le droit d’être franchement antipathique, voire inquiétant pour toute une partie de son parti - qui a bien fini par se rallier à lui tant il a verrouillé son jeu - mais qu’une femme soit autoritaire et ferme, ça continue à défriser tout le monde.

Eh bien moi ça me rassure de savoir que Ségolène Royal ne soit pas forcément quelqu’un de « facile » ou de « sympa ». En l’occurrence, ce n’est pas ce que je lui demande. Ecouter ou comprendre ce que veulent les français, oui, je lui demande ça. Avoir des principes clairs, je le lui demande aussi. Savoir s’imposer dans un monde qui ne l’attend pas, ça me paraît une évidence...

C’est même peut-être cette indépendance et sa propre défiance vis-à-vis de son propre parti, englué dans des guerres perdues il y a bien longtemps, qui assurent l’authenticité de la démarche de Ségolène - avec les déboires inévitables que ça peut causer au sein de son propre parti.

Si la question clé qui était posée pour la détermination du caractère présidentiable était celle de la capacité d’écoute, de synthèse et de résistance ensuite aux courants et aux contre-courants pour imposer un cap défini avec les Français, Ségolène serait largement devant Sarkozy, son absence de fond et ses multiples revirements.


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