Adam,
Eve, Caïn & Abel, mytiques fondateurs de l’abominable pyramide
sociale
Tous
coupables
Et
l’œil ne cesse pas, du plus profond de l’ombre,
D’accuser
de Caïn les descendants sans nombre,
Qui
dans leur vanité vont perpétuant le geste
Qui
leur valut pourtant un destin si funeste.
Depuis
lors, asservie, l’entière humanité
Traîne
comme un boulet sa culpabilité ;
Chargée
de son passé, accablée de remords
Lancinant
à jamais et son âme et son corps,
Elle
croît sous le poids de la faute commise
Prétendant,
arrogante, à la terre promise ;
À
l’Eden qu’elle s’octroie par une absolution
Pétrie
d’hypocrisie, de fausse contrition.
L’homme
est sans se lasser, le bourreau de son frère.
Il
commet chaque jour le vol et l’adultère,
Ignore
le malheur dès lors qu’il frappe l’autre.
Égoïste
et cupide, il joue le bon apôtre.
Il
aggrave son sort sous le poids de la chaîne
Qui
le cloue dans la boue, le condamne à la peine
De
se considérer, tout comme ses enfants,
Pour
toujours condamné aux pires des tourments.
A
jamais entravé, soumis à la passion
Sous
laquelle il gémit sans espoir de pardon.
Il
n’attend de ses dieux plus que leur abandon
S’il
arrive parfois qu’il espère en lui-même.
Pour
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