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Commentaire de Hervé Hum

sur RD Congo : Le massacre d'un peuple pour le « bonheur » du monde


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Hervé Hum Hervé Hum 11 août 2013 11:36

Voici le message que je viens d’envoyer à la présidence de la république. Je ne l’ai pas écrit en espérant qu’il ait une quelconque influence, mais uniquement pour me soulage un court instant comme le l’écris dans le message.

Monsieur le Président de la république,

Ce message pour exprimer non mon indignation face au silence coupable de la France à travers votre représentation, mais mon écoeurement le plus total.

Le génocide qui a lieu en ce moment même en RD Congo ne tient pas de l’indignation, mais du plus profond dégout.

En effet, celui ci fait suite au génocide perpétré par la Belgique et plus particulièrement sous l’entremise du roi des belges, Léopold II.

Il me paraît inutile de rappeler ces faits là, mais comment est il possible de voir un même peuple subir deux génocide à un siècle d’intervalle, alors même qu’on prétend qu’un seul est déjà insupportable ?

Devant ce silence coupable, nous ne sommes plus face à un crime contre l’humanité, mas à un crime de l’humanité, la mienne, la votre, celle de toute l’humanité.

L’action de Mme Trierweiller ne saurait servir de caution morale, mais au contraire en révéler toute l’horreur car elle fait état de votre pleine conscience sur le génocide en cours.

Je vous rappellerais, Monsieur le Président, que l’époque des « dames patronnesses » du XIXème siècle consistait précisément à cautionner la surexploitation humaine et non à la diminuer. Enfin, cette pratique était celle des « patrons » et non celle de l’esprit socialiste. Bref, il serait temps, Monsieur le Président, de vous rappeler à votre engagement politique et moral qu’aucun intérêt soit dit « géo stratégique » ne peut justifier.

Bien au contraire, prendre l’initiative contre cette barbarie et en reconnaître les raisons qui ont présidés au laissé faire est en soi un acte de pure politique socialiste.

Pour finir, la transparence ne consiste pas à présenter la façade de sa maison, sa fiche de paie ou sa feuille d’impôt, mais à exposer pubiquement ce qui motive la décision politique.

Dans une démocratie, la transparence est à double sens, dans une dictature elle est à sens unique. Car, si la démocratie c’est la souveraineté du peuple, tout ce qui lui est caché viole sa souveraineté.

Autrement dit, en matière de politique étrangère la règle est la dictature et la démocratie l’exception.

Quelle ne serait pas la plus forte marque de votre présidence que celle de transformer l’exception en règle et la règle en exception pour enfin voir la démocratie triompher face à la dictature et toute la barbarie dont elle se nourrit.

Je doute fort que ce message vous parvienne et qu’il ait une quelconque influence si même un appel lancé par 52 personnalité ne peut le faire, mais il m’aura permit de me soulager un court instant.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes plus respectueuses salutations.


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