Le système libre-service est né de la crise de 1929, en faisant faire le boulot par le client qui se servait lui-même au lieu d’attendre derrière le comptoir, on y gagnait énormément en frais de main d’oeuvre, même en subissant « de la fauche » par les clients ou le personnel.
En plus, c’est pratique de faire « tous ses achats sous le même toit », et, surtout, en trouvant du parking (Bernardo Trujillo, « pape » du commerce moderne, Chicago « la caisse nationale enregistreuse » dans les années 1960).
Les « commerçants » n’avaient pas trop la cote aussi, considérés comme gens aisés, privilégiés, accomplissant une activité « roturière », ou « voleurs » même !!
Les municipalités ont aussi contribué à l’extension des centres commerciaux extérieurs, pour des raisons écologiques qui m’échappent, promotion de zones piétonnières ou anti-automobiles.
Alors, la « grande surface » ouvre, et dit « je crée X emplois.
Oui, mais elle en supprime combien ?
Car le petit commerçant, devant vivre sur la marge d’un chiffre d’affaires réduit sera hors de prix, sans compter que les circuits d’approvisionnement (Rungis) travaillent en grandes masses.
Et ce n’est pas un exemple de torréfacteur réussissant à s’en sortir sur quelques sacs d’arabica qui me fera changer d’avis, ni sur 300 quintaux de farine pour »la boulange« !!
Regardons autour de nous le nombre de boucheries qui subsistent, par exemple, et qui ne peuvent plus »travailler des carcasses« , mais simplement acheter leurs articles au détail.
Tout a été dit là-dessus, et ce ne sont pas les initiatives de quelques communes qui veulent aider et subventionner des épiceries locales qui inverseront le courant.
Quant aux nombreux phénomènes »d’arnaque« qui ont été signalés, c’est monnaie courante, avec, souvent constaté, le prix unitaire en rayon moins cher que »le lot promotionnel« en tête de gondole !!!
Le bulletin de vote de la ménagère, c’est son billet de 10 euros, reste à savoir dans quelle caisse elle veut le mettre ???
Je voudrais aussi, au risque de lasser, parler d’une question qui m’est chère :
-l’épicier » a souvent été brocardé (Brassens, Raymond Barre, JP Raffarien, par exemple)
-eh bien, je vais vous dire : outre son sourire et sa convivialité, un « épicier » était un type qui devait savoir compter. Sans cela, il ne durait pas !!
On peut se moquer du personnage, n’empêche que nous serions mieux gérés s’il y avait seulement quelques « épiciers » sensés au gouvernement !!!