Omar,
Je viens d’envoyer pour la publication un long article sur la situation en Egypte. Ce sera le troisième. C’est vous dire que ce qui se passe au moyen-orient ne m’est pas du tout indifférent. Quand j’étais prof, dans un lycée de banlieue où j’ai longtemps travaillé, il y avait beaucoup de collègues venus du Maghreb et j’y tenais assez régulièrement le rôle de proxène (le proxène, dans les cités grecques, n’est pas un proxénète ! il ne faut pas confondre). Si bien qu’au bout de très peu de temps, ils ne tardaient pas à m’appeler « mon cousin », comme on fait au pays. A l’époque (c’était la fin du siècle dernier) il n’était pour ainsi dire jamais question de l’islam. A la fin seulement, vers 98-99, les élèves venaient s’excuser quelquefois : M’sieur, j’suis pas très attentif, mais c’est à cause du ramadan. J’avais toujours des barres de Mars, dans cette période de l’année, et je les sortais de mon cartable, tel Satan.
Vos histoires de violences ne sont pas vraiment pertinentes : les victimes les plus à plaindre de l’islam sont les musulmans eux-mêmes. Voyez ce qui se passe en Syrie, ce qui vient de se passer au Liban, ce qui arrive aux Coptes, ce qui arrivait naguère aux Maliens de Tombouctou et d’autres villes. L’homme, qu’il soit chrétien, musulman ou même athée, est une sale bête ; c’est ça le problème, et apparemment, on n’est pas sorti de l’auberge.