Rhôô j’ai posé des boîtiers électriques dans mon salon, fait l’amour avec mon ami et essayé d’empêcher les idiots patentés de dire n’importe quoi. Cantat n’était pas mon ami, juste un copain que je fréquentais parfois.
Ici on lit que Cantat est mysogyne, cela est faux. Qu’il est pervers, cela est faux. La perversion c’est je le rappelle la négation d’autrui, sa réification afin de pouvoir assouvir des fantasmes sexuels. Le pervers méprise autrui, ce que Cantat est incapable de faire. Oui, il a un trouble important de la personnalité, mais il n’est pas pervers. Qu’il souffre, cela ne fait aucun doute, qu’il soit violent, c’est une évidence, mais il est surtout marqué au coin du destin, fracassé dans tous les sens, mis sous pression par son statut d’icône, oui, ce qui n’a rien arrangé. Il est fou, a dit Kristina. Elle a dit cela, qu’il était fou. Pas pervers.
Je déteste voir ces gens se vautrer dans des explications stupides au sujet d’une personne qu’ils ne connaissent pas.
Que l’on m’accorde que j’ai eu dix milles vies avant ce jour. J’ai rencontré des dizaines d’artistes, des chanteurs, des musiciens, des plasticiens, des écrivains, des photographes. J’ai mangé à la table de princes et de trafficants d’armes. Une liste de personnalités incroyables où Cantat reste l’une des plus complexes et des plus charismatiques. Le problème qu’il pose, qu’il nous pose tous, à ceux qui l’ont rencontré, et à ceux qui ne le connaissent pas, est insoluble. Alors de grâce évitons les racourcis merdiques et les jugements à l’emporte-pièce.