@franc
J’éprouve
à vous lire le sentiment qu’il existe deux libres-pensée : l’une de
laboratoire ; théorique, définie et délimitée scientifiquement,
avec une telle précision qu’elle me semble impraticable par le
commun des mortels et une autre, celle que je m’efforce de
pratiquer au quotidien. Or c’est au quotidien que là comme en bien
des choses il faut décider. J’en reste donc pour ma part, pour faire
la différence entre pensée et opinion, à la preuve ou au
témoignage tels que communément définis et admis, me réservant de
réviser mon jugement s’ils venaient à être démentis.
Ainsi,
quand vous écrivez " Mr Faurisson est un universitaire qui a
fait des recherches sur le sujet peut-être plus ou moins orientées
suivant son idéologie " je réponds que je ne pense pas trahir
la libre-pensée en préférant aux conclusions d’un intellectuel
endoctriné, le témoignage de ceux qui sont revenus des camps ; de
ceux qui les ont libérés ; de certains de ceux qui y ont sévi ;
d’un certains nombres d’éléments matériels tels que vestiges de
locaux et de véhicules spécialement aménagés, comptabilité de la
fabrication du Zyklon B et de sa fourniture à certains camps, etc.
Sans compter ce que Nuremberg a pu confirmer et révéler ... et mes propres souvenirs de la guerre.
Sur
un autre registre, Les abat-jours en peau humaine tatouée, prélevée
sur des corps avant incinération et collectionnés par telle kapo,
les vestiges de fours crématoires n’ayant rien de chaudières de
chauffage central, ne sont pas non plus de pures inventions. Et
pourtant, certains en restent aux rapport rassurants rédigés par
des inspecteurs de la Croix-rouge (donc irréfutables), à la suite
de visites de camps, soigneusement préparées par ceux qui voulaient
que la vérité soit tue.
En
attendant, et à défaut de pouvoir assister au fonctionnement de
fours qui se sont heureusement éteints depuis longtemps, ou à une
opération de gazage, reste à attendre un jugement qui, selon moi,
devrait contribuer à l’entretien de notre devoir de mémoire. Si tel
n’était pas le cas, il me restera à réviser mon opinion, en
libre-penseur.