@ Aladeen (réponse au dernier message)
Je ne suis pas revenue sur les déclarations de JL Mélenchon qui apportait son soutien aux musulmans victimes de l’islamophobie, car je n’ai pas trouvé de précisions, si ce n’est que nous avons tous, bien sûr, été très choqués par la découverte de la menace sur une mosquée. Les « fous de Dieu » de tout bord sont des gens dangereux et la religion comporte toujours le risque de créer le fanatisme qui, comme elle, ne repose par sur la raison, mais sur une passion pathologique. Il semblerait que d’autres faits islamophobes aient été concentrés sur ces dernières semaines selon une déclaration du CFCM.
Le fondamentalisme qui représente un danger pour autrui n’est pas admissible. Cela explique peut-être la prise de position de JL Mélenchon.
En ce qui concerne le voile, c’est moins l’objet religieux qui me gêne, d’autant plus que ce caractère religieux est contesté, que son aspect symbolique d’inégalité fondée sur le sexe, contraire à un principe absolu de notre République, même s’il ne date que de quelques décennies.
Je suis étonnée que votre combat laïque concerne surtout la religion musulmane car je trouve l’Eglise catholique bien mieux organisée et plus souvent coupable d’actes cléricaux. Depuis quelques années, ses offensives envers des gouvernements qui leur sont favorables, même en secret, leur ont permis de s’imposer dans quantité de domaines d’où ils avaient été chassés au début du XXème siècle (comités éthiques, réunions régulières à Matignon et d’autres ministères,
actions non dissimulées de l’Eglise Ste.Clothilde au sein-même de nos deux assemblées, généralisation des subventions aux écoles privées versées obligatoirement par les collectivités locales, Paiement partiel important de construction de cathédrales ou Maisons d’Eglises grâce à des subterfuges : la première fut celle d’Evry, dont Manuel Valls était le maire) etc.... De plus, les textes européens sont en général contraires à la laïcité (exemple : existence COMECE).
Je souhaite dire ici que notre loi de 1905 porte en elle le germe qui risque de détruire l’application de notre laïcité. Dans le titre Premier, le 1er article rappelle le droit à la liberté de conscience et celle d’exercer son culte pour les croyants. Il s’agit là d’une liberté fondamentale qui a été reconnue par la suite de valeur constitutionnelle. L’article 2 expose le principe de séparation qui correspond au titre de la loi. A mon avis (je n’ai pas eu le temps de faire des recherches), je constate que c’est bien l’article 2 qui est l’objet-même de la loi, mais que nos aïeux ont fait passer avant l’article 1 comme on donne une friandise avant la potion amère difficile à avaler. Le problème essentiel est que maintenant chaque fois qu’il y a recours pour atteinte d’une loi au principe républicain de laïcité, le Conseil Constitutionnel va toujours chercher la liberté fondamentale de pratiquer son culte pour la brandir sous le nez des requérants. Ainsi, chaque fois, il renforce le droit à la liberté d’exercice du culte en lui accordant une valeur supérieure à notre laïcité, c’est-à-dire la séparation, puisque tous deux entrent dans le « panier constitutionnel ». On finit par se demander s’il faut exercer des recours.